Discours du vendredi : l’histoire d’Ouaiss Ibn ‘Amir Al-Qarni, leçons pour aujourd »hui

Salam aleikoum wa rahmatoullahi wa barakatouh,

Thème du vendredi 1 mai 2009 :  l’histoire d’Ouaiss Ibn ‘Amir Al-Qarni, leçons pour aujourd »hui
Version arabe et française

En complément, vous trouverez ci-dessous plusieurs ahadith relatant l’histoire d’Ouaiss Ibn ‘Amir Al-Qarni.

Moslim rapporte selon Ousayr Ibn ‘amrou que : Omar Ibn Al Khattab (RA), lorsqu’il recevait les renforts du Yémen, il leur demandait : « Y a-t-il parmi vous Ouaïss ibn ‘Amer ». Jusqu’à ce qu’il trouva Ouaïss (t).
Omar lui dit: « C’est bien toi Ouaïss Ibn ‘Amer ? ». Ouaïss lui répond : « Oui ».
Il dit: « De la tribu de Mourad et du clan de Qarn ? ». Il répond :  » Oui « .
Il dit : « tu as eu la lèpre dont tu as guéri, mais la maladie t’a laissé une trace blanche sur le coude gauche de la taille d’une pièce de monnaie». Il répond : ‘Oui».

Il dit: « Tu as une mère ? ». Il répond : « Oui ».
Omar dit alors : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (SAW) : « II vous viendra avec les renforts du Yémen Ouaïss ibn ‘Amer, de la tribu de Mourad et du clan de Qarn. Il est lépreux puis en guérit,  gardant de la lèpre qu’une petite marque de la taille d’une pièce de monnaie. Il a une mère envers qui il est très bon et très serviable. S’il invoque Dieu, Dieu exauce son vœu. Si tu as l’occasion de lui demander d’implorer le pardon de Dieu en ta faveur, alors fais-le !».

Omar lui dit : « Aussi je te demande d’implorer le pardon de Dieu en ma faveur». Et c’est ce qu’il fit. Omar lui demande : « Où veux-tu aller ? ». Il répond : « à Al Koufa ».
Il dit : « Veux-tu que j’écrive au gouverneur d’al Koufa, afin de bien t’accueillir et veiller à ce que ton installation ou ton séjour se passe pour le mieux».
Il dit: « Je préfère garder l’anonymat et ne pas être privilégié par qui que ce soit».

L’année d’après, l’un des notables du Yémen alla en pèlerinage à La Mecque. Il rencontra  Omar ibn Al Khattab (RA),  qui lui demanda des nouvelles d’Ouaïss. Il lui dit : « Je l’ai quitté habitant une modeste maison et ne possédant pas grand-chose ».
Omar ibn Al Khattab (RA),  lui dit : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (SAW) :
« II vous viendra avec les renforts du Yémen Ouaïss ibn ‘Amer, de la tribu de Mourad et du clan de Qarn. Il est lépreux puis en guérit,  gardant de la lèpre qu’une petite marque de la taille d’une pièce de monnaie. Il a une mère envers qui il est très bon et très serviable. S’il invoque Dieu, Dieu exauce son vœu. Si tu as l’occasion de lui demander d’implorer le pardon de Dieu en ta faveur, alors fais-le !».

Le notable yéménite alla trouver, à son retour, Ouaïss et lui dit : « Implore s’il te plait le pardon de Dieu en ma faveur»
Ouaïss lui dit : « C’est à toi plutôt de le faire en ma faveur, car tu reviens d’un lieu saint et tu viens d’y accomplir une importante adoration». Puis, il me dit : « Tu as donc rencontré Omar ? »
Il lui dit : « Oui » et il implora Dieu en sa faveur.
Les gens ne prêtaient pas attention à Ouaïss  Al-qarni, voire même le sous-estimaient, mais lorsqu’ils ont compris son importance auprès de Dieu, sa spiritualité active ; Ouaïss s’est mis à l’écart loin d’eux.

Dans un autre hadith rapporté par Moslim : « Le meilleur d’entre les tabi’înes [ ceux qui ont suivi la période lumineuse des compagnons du prophète (r)] est un homme qui s’appelle Ouaïss Ibn ‘Amer »

Ouaïss al-qarni témoignait de sa foi et de sa spiritualité. Il appelait les gens à Dieu et leur prodiguait des conseils dans leur cheminement, mais les gens le sous-estimaient, lui jetaient des pierres et le traitaient de tous les noms.

L’imam Ibn Al Jawzi rapporte dans son ouvrage intitulé : « Çifatou Aç-Çafwa : les traits de caractère des meilleurs moralement et spirituellement»  au sujet d’Ouaïss al-qarni :

Lors du pèlerinage à la Mecque d’Omar ibn Al Khattab (RA), en l’an 23 de l’Hégire, année de sa mort, sa principale préoccupation était de rencontrer une personne parmi les tabi’înes. Omar s’est mis sur le mont Abou Qoubeïss et a crié : « Ô pèlerins venant du Yémen ! Y aurait-il parmi vous un certain Ouaïss ?

Un homme âgé ayant une longue barbe s’est levé et a dit : nous ne savons pas quel Ouaïss vous cherchez, mais j’ai un neveu qui s’appelle Ouaïss. Il est tellement méconnu, pauvre et sans importance qu’on ne peut vous le présenter. Il s’occupe de nos chameaux.

Omar qui comprit que cette personne pouvait vraiment être celui qu’il cherchait dit : où est ton neveu ? Est-ce qu’il est à côté ? L’homme lui répondit que oui et qu’il se trouvait à Arafat.

Quand Omar et Ali sont arrivés à Arafat, ils l’ont trouvé en train de prier sous un arbre et les chameaux paîtraient à côté. Ils l’ont salué, alors il a écourté sa prière puis les a salués.

Ils lui demandèrent : Qui tu es ? Il dit : un berger travaillant chez des particuliers ils dirent : non nous souhaitons connaître ton nom. Il répondit : Abd ALLAH (adorateur de Dieu). Ils insistèrent : nous sommes tous des adorateurs de Dieu, quel est ton véritable nom ? Il leur demanda alors : que me voulez-vous ? Alors, ils lui expliquèrent que le Prophète (SAW) leur avait donné sa description et lui demandèrent qu’ils souhaitaient voir son coude gauche. Quand ils virent la trace, ils purent attester que c’était bien lui.

Omar et Ali embrassèrent Ouaïss et lui demandèrent qu’il implore le pardon de Dieu en leur faveur. Il le fit, puis dit : vous me connaissez et moi je ne vous connais toujours pas. Qui êtes-vous ? Ali lui dit : lui c’est le khalife des musulmans Omar ibn Al khattab ((RA) et moi je suis Ali Ibn Abi Taleb (RA). Ouaïss était content d’une telle rencontre. Il les prit dans ses bras et leur a dit : que Dieu vous récompense pour tout ce que vous faites au service de sa cause, donc au service de l’islam et des musulmans. Alors, ils lui dirent : et toi que Dieu te récompense pour ce que tu fais. Puis Omar dit : attends moi ici je vais à La Mecque pour te chercher de l’argent et des vêtements qui m’appartiennent. Ouaïss dit : Ô Omar, il n’y aura pas de rendez-vous entre moi et toi, je ne te reverrais pas dans ce monde. Que ferais-je de cet argent et de ces habits ? Ne vois-tu pas que j’ai deux pièces de laines qui habillent le haut et le bas de mon corps, quand vais-je donc pouvoir les user, ne vois-tu pas que j’ai ces chaussures cousues quand vais-je donc pouvoir les déchirer ?. Ne vois-tu pas que je prends comme salaire quatre dirhams ? Quand vais-je donc pouvoir les dépenser ? Ô Omar : Une épreuve terrible nous attend et ne pourra la surmonter que celui qui est allégé, alors allège que Dieu te fasse miséricorde…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *