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Petite pensée du vendredi n° 14

Où est ton centre de gravité ? se recentrer sur Dieu

L’Eternel interpelle l’homme, en lui disant : « Je suis tout proche et je réponds favorablement à l’appel de celui ou celle qui m’invoque ; qu’ils répondent donc à mon appel et suivent fidèlement Ma voie, ils seront sûrement comblés »[1].

Où es-tu ? Où est ton centre de gravité ? De ce questionnement intime découle le positionnement du fidèle par rapport à Dieu et au monde. Es-tu présent à Dieu et en mouvement dans la voie qu’IL a tracé, ou bien à l’arrêt, ou bien l’insouciance a su te dominer et l’oubli t’aliéner.

La foi a la puissance de ressusciter ta vie, de la façonner à la lumière du modèle par excellence, Mohammed (PSDL). En revanche, l’insouciance, le péché te conduira à l’immobilisme, voire à la perdition. Il ôte de ton cœur tout espoir, tout enthousiasme. Le péché a cette particularité d’éteindre l’étincelle de la foi dans votre cœur, de faire mourir la foi qui a été initié par Dieu dans ton cœur. Ta joie, ton bien-être, ta paix intérieure, ton espérance, se retrouvent enchaînés par ce dernier. Abdallah ibn Abbas (DAS) a dit : « La bonne action apporte un éclat au visage, une lumière dans le cœur, une vitalité au le corps, une largesse dans la subsistance, et un amour dans le cœur des gens. En revanche, la mauvaise action apporte un assombrissement au visage, des ténèbres envahissent le cœur, une faiblesse au corps, une diminution dans la subsistance et une animosité dans le cœur des gens ».

Recentre-toi sur Dieu et œuvre avec conscience. Sache que  la proximité de Dieu nécessite un effort assidu sur soi, un sursaut spirituel. Libère-toi autant que possible des tracas de ce monde, aspire à un  meilleur être moral et spirituel et cherche constamment à plaire à Dieu.  Dans le hadith : « Celui qui se recentre sur et dont la principale préoccupation est de plaire à Dieu. Dieu lui épargne les soucis de ce monde et de la vie future, fera affluer les biens vers lui et  placera sa richesse dans son cœur … »[2].

Seigneur Dieu, je ne désire plus me cacher. Je suis là, devant toi, avec mes victoires et mes échecs, avec mes défauts et mes négligences. Tel que je suis, je viens à toi. Accepte-moi dans Ton infinie Miséricorde. Gloire à Toi, permet moi de goûter à la douceur de  Ta proximité. Merci de m’aimer.

[1] Coran : S. 2, V. 186.

[2] Rapporté par Ibn Maja selon Abdullah Ibn Mass’oud (t), authentifié par Al-Albani.

Petite pensée du vendredi n° 13

Être musulman

etre musulman

Que signifie être musulman aujourd’hui ? Comment goûter la douceur de la foi ? Comment vivre sa foi sereinement, sans complexe ni crispation ? Comment ne pas se contenter d’une pratique superficielle de l’islam ? Comment ne pas être, seulement, un musulman dans la forme ?  Le fait d’être né dans une famille musulmane ou le fait de porter un nom à consonance musulmane, ne fait pas de l’individu un candidat valable pour porter les valeurs de l’islam.

Être musulman, c’est d’abord un appel du cœur. Le cœur, touché par la Grâce de Dieu,  répond favorablement à Son appel et fait le premier pas vers Dieu. Dieu dit : « Celui ou celle dont le cœur a été ouvert par Dieu à l’islam reçoit ainsi une lumière de Son Seigneur »[1]. Le cœur s’ouvre et reçoit, de la part de Dieu,  un flot d’amour et de Miséricorde qui rejaillit sur le comportement du fidèle.

 Dieu dit : « Ô vous qui croyez ! Répondez à Dieu et au Messager lorsqu’il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) vie »[2]. Être musulman c’est répondre à cet appel divin qui donne vie, qui émancipe moralement et spirituellement et qui libère. Être musulman c’est être soucieux de son devenir, c’est tisser des liens intimes avec le Créateur pour mieux servir les créatures. C’est relever, à la lumière de la spiritualité, le défi de l’amour, amour de Dieu, amour des êtres. « Nul d’entre vous, disait le Prophète (PSDL), ne goûtera vraiment la douceur de la foi tant qu’il n’aime pas pour son prochain ce qu’il aime pour lui-même »[3]. Être musulman c’est être profondément humain dans un monde qui se déshumanise de plus en plus, en posant la question du sens, de la spiritualité et de la dignité humaine.

Mieux comprendre l’islam

Souvent, nous nous confrontons à une vision sommaire de l’islam, à une ignorance affligeante de ce que c’est que d’être musulman. Mieux comprendre l’islam,  c’est connaître ses finalités, sa vocation de paix et de justice. Il s’agit d’une compréhension imprégnée de miséricorde et de douceur, et en aucun cas, d’une lecture sclérosée, parcellisée de l’islam qui rebute les gens ou les met dans la gêne et la contrainte.

Pour beaucoup, le monde merveilleux de l’islam se résume à une législation restrictive qui se réduirait au halal, haram. Un ensemble de contraintes, un Islam pure et dure serait la vraie pratique et la vraie piété. Alors que paradoxalement, lorsque nous nous laissons imprégner par la personnalité du Prophète (PSDL). Nous sommes face à une miséricorde exceptionnelle, une bonté face aux épreuves des proches, de la société et des infidèles. Il n’a aucunement répondu par la sévérité ou la démesure, mais au contraire par la patience, l’intelligence et la sagesse. Le Prophète (PSDL) dit : « L’islam religion est aisance et facilité. Celui qui cherche à rivaliser de force avec la religion sera vaincu. Suivez plutôt la voie sage du juste milieu, rapprochez-vous en douceur de la perfection et soyez optimistes … »[4].

Donc il est indispensable de se former, pour mieux comprendre et réformer son être en imitant sincèrement le modèle (PSDL). Être musulman ne consiste pas à s’isoler et à adopter une attitude de rejet vis-à-vis de la société. Être plus proche de Dieu, c’est vivre parmi les hommes et non se mettre à la marge de la société.

La foi et l’effort dans la pratique

Etre musulman c’est vivre une foi, c’est vivre une spiritualité. Une foi sincère enraciné dans le cœur, qui se fortifie et s’entretient par l’effort dans la pratique et qui se manifeste par un bon comportement. Vivre une spiritualité c’est préserver sa foi, l’intensifier et la renforcer. L’humain a tendance à oublier Dieu, à s’oublier, la spiritualité et le moyen le plus efficace pour lutter contre cet oubli et cette insouciance.

La foi relève certes, d’une conviction profonde, mais elle doit s’accompagner nécessairement d’un effort, d’une action. Dans le Coran, à chaque fois que la foi est évoquée, elle appelle automatiquement le bel agir : « Ceux qui ont la foi et font bonnes œuvres ». Ainsi,  L’action du fidèle doit porter la marque de la foi, donc de la spiritualité, de la bonté et de l’humilité, jamais de l’arrogance.

Agir avec conscience

Selon Soufiane ibn ‘Abdoullah (DAS) : J’ai demandé au Messager de Dieu (PSDL) : « Enseigne-moi une parole en matière d’islam, qui me dispense d’interroger un autre que toi ».  Il m’a  répondu : « Dis : Je crois en Dieu. Puis, agis avec conscience »[5].

Être musulman c’est agir avec conscience en fonction des contraintes, des épreuves et des difficultés … Car la vie est une épreuve et la foi du fidèle risque d’être mise à l’épreuve. Être musulman c’est assumer ses responsabilités, c’est faire face aux épreuves de manière responsable et apaisée.  C’est honorer ses engagements envers Dieu et persévérer dans Sa voie.

Témoigner de sa foi

Témoigner, pour le fidèle, c’est porter un message et rayonner de ses valeurs. Un message dont il faut devenir le meilleur des modèles, afin d’être devant les hommes, un signe, un rappel, jamais une contrainte.

Témoigner de sa foi, c’est être présent sur le terrain, s’exprimer et expliquer la foi musulmane, sa vocation de paix et de justice. C’est également, avoir un discours clair et précis, oser dénoncer les injustices et se démarquer de toutes les lectures et de toutes les actions qui légitiment la violence.

[1] Coran : S. 39, V. 22.

[2] Coran : S. 8, V. 24.

[3] Hadith unanimement reconnu authentique, rapporté selon Anas.

[4] Rapporté par Al-Boukhari selon Abou Hourayra (t).

[5] Rapporté par Moslim.

Petite pensée du vendredi n° 12

Entretenir sa foi et la renouveler

 5ab

Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile d’être et d’agir. La foi du fidèle à tendance à s’affaiblir au milieu des préoccupations quotidiennes. « La foi, dit le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) s’use à l’intérieur du cœur comme s’use le tissu. Ainsi demandez à Dieu de renouveler la foi dans vos cœurs »[1].

Dans un autre hadith : « Renouvelez-donc votre foi ! Comment renouvelle-t-on notre foi ? demandèrent les compagnons. Le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui ) a répondu : Répétez inlassablement cette formule : Il n’y a de Dieu que Dieu »   [2].

La foi a besoin d’être entretenue et renouvelée, sinon elle amenée à baisser et ensuite à s’éteindre. Le compagnon Abou Darda’ disait : “ Le fidèle, conscient de ses responsabilités et  soucieux de sa relation avec Dieu, entretient sa foi de manière régulière et l’examine pour savoir si elle augmente ou elle baisse ”. Porter la foi, vivre une spiritualité c’est s’engager et concrétiser cette foi par une action utile. Utile à soi, à sa famille, à sa société, à l’humanité toute entière.

Parmi les moyens qui permettent de renouveler sa foi et la consolider, il y a :

  1. La dynamique de groupe : Être bien entouré et vivre sa foi dans un environnement propice permet à la foi de s’épanouir et de se fortifier. La dynamique de groupe agit comme un catalyseur pour réaliser son ascension spirituelle. Le Le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin » [3].

La prière, la récitation du Coran, l’apprentissage du savoir comme les autres disciplines de souvenance de Dieu, sont plus efficientes si elles s’accomplissent en groupe. La dynamique de groupe a une vertu particulière sur l’individu et son comportement. Ibn ‘Ata Allah Ai-Iskandari dit dans ses paroles de sagesse : “ Ne prends pas pour compagnon celui dont l’état (spirituel) ne te stimule pas et dont les paroles ne te montrent pas la voie de Dieu ”.

  1. L’effort dans la pratique : La foi relève certes d’une conviction profonde, elle obligatoirement  être accompagnée d’un effort, d’une œuvre bonne. A chaque fois que la fois est citée dans le Coran, aussitôt l’obligation d’agir est rappelée. C’est dire que s’interroger sur sa foi c’est aussi s’interroger sur son engagement. L’effort dans la pratique est le témoignage sincère de la foi du fidèle.

L’imam Al-Hassan Al-Basri disait : “ La foi ce n’est pas une simple prétention, ni une vague parure  mais c’est ce qui est enraciné dans le cœur et confirmé par les actes…”.

  1. L’examen de conscience : Le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) a dit : « Le fidèle clairvoyant est celui qui réalise constamment son examen de conscience et se prépare intensément à sa rencontre avec Dieu… »[4].

‘Omar ibn al-Khattab (DAS) a dit : « Jugez-vous vous-mêmes avant d’être jugés, et pesez vos œuvres avant qu’elles ne soient pesées, car votre Jugement de demain sera plus facile si vous faites aujourd’hui votre examen de conscience. Et préparez-vous pour le jour où vous vous présenterez devant Dieu et rien de vous ne sera caché ».

Réaliser son examen de conscience c’est être en perpétuelle réforme de son être, c’est aspirer à être meilleur moralement et spirituellement, en toute humilité ; meilleur Devant Dieu, humble devant les êtres humains.

[1] Rapporté par Al Hakem dans al-Mustadrak  et At-Tabarani dans al-Mu’jam Al Kabir selon Abdullah ibn Al-‘Aç ; et qualifié de Bon par Al-Albani dans Al-Jami’ As-Sahih.

[2] Rapporté par l’imam Ahmed selon Abou Hourayra.

[3] Rapporté par Tirmidhi et Abou Daoud selon Abou Hourayra.

[4] Rapporté par Ahmed et Tirmidhi selon Chaddad ibn Aws.

 

Petite pensée du vendredi n° 11

S’exercer à goûter la douceur de la foi

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Hanzala Al Oussaydi (DAS), l’un des scribes du Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Une fois Abou Bakr (DAS) en me rencontrant me dit :  » Comment vas-tu Hanzala ?  » Je réponds :  » Hanzala est devenu hypocrite « . Il dit :  » O mon Dieu ! Que dis-tu là ? « . Je dis :  » Quand nous nous trouvons en compagnie du Messager de Dieu (PSDL), il nous parle de la vie future,  du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui,  voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes.  Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont il nous a parlé « . Abou Bakr (DAS) dit :  » Par Dieu, nous ressentons tous deux la même chose « . Puis nous partîmes, Abou Bakr et moi, pour nous rendre chez le Messager de Dieu (PSDL). Je dis :  » O Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite.  Quand nous sommes en ta compagnie, tu nous parle de la vie future,  du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez toi,  voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes.  Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont tu nous a parlé « .  Le Messager de Dieu (PSDL) dit : « Par Dieu, si vous saviez persister dans le même état lorsque vous êtes en ma compagnie et dans la souvenance de Dieu, les Anges vous serreraient la main dans vos lits et sur vos chemins. Mais, ô Hanzala ! Chaque temps à sa préoccupation (il répéta cela trois fois) ». [1]

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de consommation à outrance qui génère beaucoup de dominations, de frustrations, d’injustices et surtout beaucoup d’insouciances et d’indifférences. Le fidèle aspirant à un meilleur être moral et spirituel, doit se réconcilier avec lui-même, apaiser son âme, nourrir sa conscience  et ne pas être en proie à la tourmente et aux troubles de ce monde violent et sans finalité. Fréquenter les assises de la foi et du savoir, persévérer dans l’accomplissement de bonnes œuvres, vivre des moments intenses de présence à Dieu et réfléchir ensemble sur notre devenir nous permet d’être en paix, de rendre nos cœurs quiets et paisibles.

L’assise de la foi et ses mérites :

Les assises de la foi (majâliss al imane) sont des réunions d’étude, de souvenance de Dieu (dhikr) et de spiritualité. Au temps du Prophète (PSDL), ces réunions étaient reconnues pour leur effet tonique sur les vertus de chacun. Le Prophète (PSDL) formait ses compagnons, façonnait leurs personnalités et reconstruisait leurs identités. L’assise était le moyen le plus efficace pour fortifier la foi, approfondir le savoir et renforcer les liens du cœur, l’amour, la fraternité, l’homogénéité et l’esprit d’équipe.

Anas ibn Malek rapporte que Abdallah Ibn Rawaha, disait chaque fois qu’il rencontrait un autre compagnon : « Viens que nous nous exercions à goûter la douceur de la foi un moment ! ». Un jour, il fit cette invitation à un homme qui se fâcha et vint trouver le Prophète (PSDL) : « O Messager de Dieu, lui dit-il, ne vois-tu pas cet Ibn Rawaha qui nous invite à des assises de la foi d’un moment ? ». Le Prophète (PSDL) a répondu : « Que Dieu garde Ibn Rawaha ! Il aime les assises où les anges font compétition pour y assister ».[2]

« Chaque fois, dit le Prophète (PSDL), qu’un groupe de fidèles se réunissent dans un endroit pour mentionner Dieu, pour réciter le Coran et discuter entre eux de sa signification, la paix du cœur descend sur eux, la miséricorde les recouvre et Dieu les mentionne à ceux qui se trouvent en Sa présence ».[3] La simple récitation du Coran et la simple discussion de sens appellent sur nous un flot d’amour et de paix intérieure.

La prière, la récitation du Coran, l’apprentissage de la sunna du Prophète (PSDL) comme les autres disciplines de souvenance de Dieu, sont plus efficientes si elles s’accomplissent en groupe. Il y a une vertu particulière dans le phénomène de groupe, le Prophète (PSDL) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin ».[4]

Pourquoi fréquenter une assise de la foi :

Les raisons pour fréquenter une assise pour fortifier la foi et approfondir le savoir sont multiples et peuvent se résumer en trois niveaux :

Au niveau personnel :

  • Fortifier sa foi.
  • Approfondir ses connaissances religieuses et mieux comprendre sa religion. Il important pour le fidèle de comprendre les exigences d’appartenir à l’islam qui se résume en trois mots clés : j’apprends ma foi dans ses moindres détails, j’applique sincèrement avec  méthode et perfection et je témoigne de ma foi. Apprendre, appliquer et témoigner.
  • Améliorer sa pratique religieuse.
  • Persévérer dans le dikr et le rappel afin de trouver la tranquillité, la miséricorde et la paix intérieure.
  • Connaître le Prophète (PSDL) notre modèle par excellence afin de s’identifier à lui et sauvegarder sa sounna.
  • Connaître les compagnons du Prophète (PSDL) et les imiter sincèrement.
  • Apprendre à agir et à s’engager, en participant à des actions collectives pensées et organisées par les membres de l’assise.
  • Se former pour mieux se réformer.
  • Être conscient de ses responsabilités.

Au niveau fraternel et social :

  • Mieux se connaître.
  • Renforcer les liens d’amour en Dieu et de fraternité.
  • Développer l’esprit d’équipe.
  • Apprendre à dialoguer et à débattre dans le respect.
  • Apprendre à résister avec intelligence et sagesse.
  • Réfléchir ensemble et élaborer ensemble des stratégies d’actions.
  • Penser notre participation citoyenne à la lumière de la spiritualité.
  • Se recommander mutuellement la vérité et la patience.
  • Mieux porter la responsabilité du témoignage.

Quelques bienséances à observer pour l’assise :

  • Avant de commencer une assise dans le but de souvenir de Dieu, de fortifier sa foi et d’approfondir son savoir et l’intensifier, que celle-ci se passe à la Mosquée ou dans tout autre endroit, il convient, dès que possible de se purifier, de faire ses ablutions, dès lors qu’on a les moyens de les faire.
  • Respecter l’horaire de l’assise, veiller à ne pas arriver en retard sauf cas particulier.
  • Avoir bonne intention et être sincère.
  • Se préparer moralement et spirituellement afin de participer, d’enrichir et débattre les sujets proposés.
  • L’assise est une rencontre en Dieu et pour Dieu, il faut veiller à tirer le maximum de cette présence divine et que l’assise ne se transforme pas en discussion de salon.
  • Rechercher l’assistance et le soutien de Dieu : en effet, chacun sait qu’il est faible  et qu’il a besoin de cette assistance Divine pour se motiver, se remotiver et retrouver confiance en soi. « C’est Toi que nous adorons et c’est de Toi que nous attendons assistance »[5] ; « Et quiconque place sa confiance en Dieu. Dieu lui suffit »[6].
  • Avoir bon cœur. Un cœur habité par l’amour de Dieu et de Son Messager, un cœur qui n’en veut à personne, un cœur qui sait pardonner et dépasser.
  • Faire acte de vigilance et de bon conseil.  Le fidèle est tenu de participer, de critiquer, de proposer et d’agir dans un esprit d’équipe.

[1] Rapporté par Moslim.

[2] Rapporté par l’imam Ahmed selon Anas.

[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra.

[4] Rapporté par Tirmidhi et Abou Daoud selon Abou Hourayra.

[5] Sourate 1, verset 4.

[6] Sourate 65, verset 3.

 

 

Petite pensée du vendredi n° 10

Le repentir, une prise de conscience

1

Le repentir de tout péché est une obligation, qui exige d’être accomplie immédiatement et en permanence. En effet, le fidèle est un être humain, sujet à de l’oubli, à de l’insouciance, à des manquements. Sa foi s’affaiblit, il se fait du tort, déplait à lui-même et commet des péchés. Mais Dieu est bonté infinie : « Il tend Sa Main la nuit pour accepter le repentir du pêcheur  du jour et le jour pour accepter le repentir du pêcheur de la nuit ; et ce jusqu’à la résurrection »[1].

Dieu dit : « … Repentez-vous tous devant Dieu, ô Croyants ! Afin que vous récoltiez le succès »[2].

Mon frère, ma sœur ! Saisissez la porte du repentir et pénétrez-y tant qu’elle est ouverte. Faites votre examen de conscience et constatez vous-mêmes l’ampleur des méfaits  que vous avez commis envers Dieu, envers autrui et envers vos propres personnes… Dieu aime l’adorateur qui reconnaît ses fautes et qui en demande l’amnistie. Cependant, le repentir requiert certaines conditions : que l’individu cesse immédiatement de commettre le péché, regrette sincèrement de l’avoir commis, décide de ne plus récidiver et  répare les injustices.

N’oubliez pas qu’on s’achemine tous vers Dieu et qu’on va à Sa rencontre pour sûr. Ne soyez pas insouciants vis-à-vis de ce rendez-vous inéluctable. Ne retardez pas votre éveil spirituel jusqu’à l’heure de l’agonie, car l’éveil ne vous serait d’aucune utilité à ce moment fatidique. Purifiez vos cœurs, réformez vos conduites en imitant sincèrement le comportement du prophète (PSDL) afin de mieux vous préparer  à la rencontre ultime de Dieu.  

Saisissez l’occasion de faire le bien tant que vous en êtes capables. Dans votre relation à Dieu, réparez ce que vous avez détérioré,  lavez ce que vous avez souillé, purifiez ce que vous avez corrompu. Réconciliez-vous avec Dieu, repentez-vous de vos méfaits et restez constant dans la repentance. Veillez à vous conformer à la voie de Dieu dans les épreuves et dans l’adversité, dans les difficultés et dans l’aisance, dans le bien et le malheur. Gardez confiance en Dieu et persévérez dans Son adoration et en Sa présence, vous verrez les flots d’amour et de paix intérieur qu’Il vous accordera.    

[1] Hadith rapporté par Moslim selon Abou Moussa Al Ash’âri.

[2] Coran : S. 24, V. 31

Petite pensée du vendredi n° 9

n1

Du temps pour méditer et se souvenir de Dieu

 

Notre monde actuel est violent et en souffrance. Un monde marqué par l’injustice,  les conflits et les rapports de domination.  Un monde porté par  le matérialisme illusoire qui ne produit ni épanouissement ni libération mais uniquement des dépendances et des frustrations. Un monde où il est de plus en plus difficile d’être, de se poser un moment, d’être à l’écouter de ses besoins, d’avoir un temps de recueillement, de méditer le sens et d’ajuster ses pensées.

Dans le Coran, Dieu nous invite à observer attentivement la création, à méditer sur les manifestations de la Majesté et de la Splendeur divines exprimées dans l’univers et à en tirer des enseignements : « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, mentionnent Dieu et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : Notre Seigneur ! Tu n’as pas crée cela en vain. Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment du Feu »[1].

Le Prophète (PSDL), notre modèle par excellence, méditait sur le Coran et la création. Selon  Aîcha (DAS) : « Le Prophète (PSDL) m’a demandé  une nuit : “ Ô Aîcha ! Cette nuit, je veux me consacrer à l’adoration de Mon Seigneur ” Je lui ai répondu : “ Par Dieu ! J’aime ta proximité et j’aime aussi ce qui te fait plaisir ”. Elle dit : Il se leva, se purifia puis il se mit à prier ; il ne cessa de pleurer jusqu’à ce qu’il mouilla son giron, puis il pleura jusqu’à ce qu’il mouilla le sol. Puis Bilal (DAS) vint l’appeler pour la prière, lorsqu’il le vit pleurer, il dit : “ Ô Messager de Dieu !  Pourquoi pleures-tu alors que Dieu a pardonné tes péchés passés et futurs ”. “ Pourquoi pas répondit le prophète (PSDL), ne serai-je pas un adorateur reconnaissant ? Il m’a été révélé cette nuit, des versets du Coran, malheur à celui qui les lis et qui ne les médite pas ” :En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les doués d’intelligence ….) »[2].

La médiation est un excellent moyen pour se rapprocher de Dieu, pour l’aimer et reconnaître Sa Souveraineté. Elle est, également, un moyen pour être en paix, pour détendre le corps et évacuer le stress et l’anxiété. Conjuguée avec du dhikr (souvenir de Dieu), la méditation permet au fidèle de retrouver l’équilibre du côté spirituel et de s’épanouir moralement et spirituellement.

Prendre le temps pour méditer et se souvenir de Dieu, c’est donner du sens à son cheminement, de la substance à sa foi, de la cohérence à son engagement et de l’exigence vis-à-vis de son action.

Se souvenir de Dieu et répéter inlassablement Son nom mène à la présence de Dieu. Dans le hadith qodsi : « Je fais de Mon adorateur ce qu’il attend que Je fasse de lui (il faut avoir bonne opinion de Dieu, avoir foi en Sa bonté). Je suis présent en son cœur chaque fois qu’il se souvient de Moi en répétant Mon nom. S’il se souvient de Moi à part soi, Je Me souviens de lui à part Moi-même. S’il se souvient de Moi en assemblée, Je mentionne son nom dans une assemblée meilleure. S’il s’approche de Moi d’un empan, Je M’approche de lui d’une brassée. S’il s’approche de Moi d’une brassée, Je M’approche de lui de toute l’envergure des deux bras tendus. S’il vient à Moi en marchant, Je vais à lui en toute hâte »[3].

C’est un grand privilège de se savoir visé par ce hadith, c’est un grand privilège d’être destinataire de ce message d’amour et de proximité de la part de Notre Seigneur. Gloire et louange infinie à Dieu, éternellement Bienveillant et Généreux, qui montre le chemin pour Le connaître et l’aimer en nous dotant de la faculté de méditer et d’être présent à Lui.

[1] Coran, Sourate : 3, Versets : 190 – 191.

[2] Hadith authentique rapporté par Ibn Hibbane selon Aîcha (DAS) et authentifié par Al-Albani.

[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra.

Petite pensée du vendredi n° 8

Soyez vous-mêmes

1

Nous vivons une époque où le paraître a pris le dessus sur l’être. Il est de plus en plus difficile de trouver une personne fiable, juste et incorruptible, car souvent les apparences sont trompeuses, les engagements ne sont pas honorés et la confiance trahie ! Le Prophète (PSDL) nous enseigne les gages de véracité et de sincérité que doit donner chaque fidèle : « Quatre traits de conduite, dit le Prophète (PSDL), caractérisent l’hypocrite ; s’il les a tous les quatre, il est l’hypocrite type. Il reste hypocrite tant que l’un des quatre signes se manifeste chez lui. L’hypocrite est :

  1. Menteur
  2. Faillit à ses engagements
  3. N’est pas digne de confiance
  4. Profère des propos orduriers à chaque dispute»[1].

Les hommes camouflent la vérité pour préserver leurs situations et ne pas nuire à leurs réputations. Les personnages à facettes travaillent uniquement pour leurs intérêts ou pour l’image qu’ils veulent donner d’eux-mêmes. L’égo, provoquant une fierté déplacée, amène la personne à refuser sa propre faiblesse et à ne pas reconnaître ses erreurs.

Tout être humain commet des erreurs dans sa vie envers soi et envers les autres. Mais rares sont ceux qui les reconnaissent ouvertement devant Dieu et devant les hommes. Reconnaître ses erreurs demande une grande maturité spirituelle et beaucoup de courage. Le repentir sincère commence par la reconnaissance de ses erreurs. Omar Ibn Al Khattab disait : « Que Dieu bénisse celui ou celle qui me montre mes défauts ».

Être musulman, vivre une foi sincère c’est être conscient de ses responsabilités, c’est aussi connaître ses défauts pour les corriger.  En effet, pour se purifier de ses manquements et de ses torts, il faut d’abord en prendre conscience. Malheureusement, l’humain est souvent dans le déni de ses erreurs et passe plus de temps à inspecter les comportements d’autrui, au lieu de se concentrer sur les siens. Il pointe du doigt les erreurs de ses semblables mais reste inattentif vis-à-vis de ses propres défauts.

Chère sœur, cher frère,

La foi n’est pas une mise en scène, ni une vague parure dont il suffit de se revêtir, mais elle est un cheminement exigeant, porteur de transformation. Elle est en même temps un combat contre son égo, un effort assidu vers la plus royale des victoires : la victoire sur soi.

Alors, soyez vous-mêmes, cessez de vous dissimuler derrière des apparences, cessez de refléter une image qui ne vous ressemble pas, juste pour ne pas subir les critiques, les jugements ou le regard des autres. Ayez comme seul et unique objectif : plaire à Dieu; le reste n’aurait plus aucune importance pour vous !

 [1] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abdallah ibn ‘Amrou.

Petite pensée du vendredi n° 7

Ne t’attriste pas

5a

Chère sœur, cher frère,

Même si la tristesse envahi ton cœur, que les soucis te submerge, que l’angoisse t’étouffe, que ta situation se dégrade et que tes espoirs s’envolent … Ne t’attriste pas, ne faiblit pas, ne te laisse dominer par le chagrin, ne te laisse pas envahir par le stress et l’anxiété, ne désespère point…

La vie est une épreuve. Le chagrin, la tristesse et les soucis n’épargnent personne, alors ne t’attriste pas, ne te décourage pas. Les nuages les plus sombres enfantent les plus beaux rayons du soleil, la tristesse ne durera pas éternellement et après la difficulté vient toujours la délivrance. Dieu a déclaré dans le Coran : « Certes, à côté de la difficulté, il y a la facilité. Certes, à côté de l’adversité, il y a la félicité »[1]. En commentant ces versets, le Prophète (PSDL) a dit : « Une difficulté ne vaincra pas deux facilités »[2].

L’être humain n’est pas parfait, il est sujet à de l’oubli, à de l’insouciance, à de la négligence et à des manquements.  C’est certain, chacun à ses défauts, chacun est amené à commettre des erreurs, ou peut-être échoué mais il ne doit pas s’attrister, ni se déclarer vaincu. L’important est d’apprendre de ses erreurs, de prendre conscience de ses difficultés et de les surmonter avec courage, détermination et patience. Il faut apprendre à regarder les points positifs d’une situation et pas uniquement les points négatifs, apprendre aussi à voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.

Face à la tristesse, face aux épreuves, il faut faire preuve de patience et ne pas être systématiquement dans la plainte. Mais plutôt dans la réflexion et se mettre en action pour s’en sortir. Le Prophète (PSDL) nous a appris cette invocation qu’il répétait de manière régulière pour se préserver des soucis et de la tristesse : « Ô Seigneur! Je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette et la domination des hommes »[3].

Ibn Mas’oud rapporte que le Prophète (PSDL) a déclaré : « Il ne se trouve aucune personne qui récite cette invocation sans que Dieu n’éloigne d’elle ses soucis et ses chagrins en les remplaçant par de la joie »[4].

Lorsque la tristesse t’encercle et l’angoisse s’empare de toi, cherche réconfort et soulagement dans la prière. Dieu dit : « Ô vous qui portez la foi, cherchez du réconfort dans la patience et la prière ! Dieu est, en vérité avec ceux qui savent s’armer de patience »[5]. Boukhari rapporte selon Abou Hourayra que lorsque quelque chose préoccupait le Prophète (PSDL) ou l’attristait, il trouvait réconfort et soulagement dans la prière.

En cas d’affliction, ou lorsque le fidèle est submergé de tristesse, il doit se tourner vers Dieu, s’efforcer d’être patient et reconnaissant et faire confiance à Dieu.  Car Dieu dit dans le Coran : « Dieu ne suffit-Il pas à Son adorateur comme Protecteur »[6]. S’en remettre à Dieu et Lui faire confiance, c’est pouvoir surmonter ses moments d’anxiété et prendre le dessus sur toute  angoisse et toute tristesse. 

[1] Coran : S. 94, V. 5 – 6.

[2] Rapporté par Ibn Hajar Al ‘Asqalani dans Fath Al-Bari

[3] Anas ibn Malek (DAS) a dit : « j’étais au service du Prophète (PPSDL) et je l’entendais répéter souvent cette invocation : « Ô Seigneur ! Je T’implore de préserver contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids des dettes et la domination des hommes » Rapporté par Boukhari et Moslim.

[4] Rapporté par l’imam Ahmed.

[5] Coran : S. 2, V. 153.

[6] Coran : S. 39, V. 36.

Petite Pensée du vendredi n° 4

le temps

Le temps c’est la vie. Notre capital-temps est le bien le plus précieux que nous possédons. Être conscient de la valeur du temps et l’exploiter pour mieux être et mieux agir est une exigence de la foi.

Sénèque disait : « Notre temps nous est en partie dérobé, en partie subtilisé et ce qui reste se perd sans qu’on y prenne garde ».

Mieux gérer son temps c’est saisir le sens de son existence. Chaque instant qui passe nous rapproche davantage de notre rendez-vous  inéluctable avec Dieu. Le pire d’entre les perdants est celui ou celle qui aurait été insouciant vis-à-vis de son Devenir et qui aurait gaspillé sa vie dans des futilités.

Le Prophète (PSDL) a dit : « Il y a deux bienfaits que de nombreuses personnes n’apprécient guère à leur juste valeur et ne les utilisent pas à bon escient : la santé et le temps libre ».[1]

Le temps du musulman – conscient de ses responsabilités – doit être comme un budget qu’il dépense de manière intelligente. S’il se montre négligent et insensible à la perte du temps en le gaspillant à tort et à travers, il participe à sa propre perte par cette attitude irresponsable.

Chère sœur, cher frère, prenez le temps :

  • Prenez le temps de choisir vos amis, de fréquenter les meilleurs moralement et spirituellement, c’est le secret pour approfondir sa foi et l’intensifier. Le Prophète (PSDL) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin »[2].
  • Prenez le temps d’évoquer Dieu, c’est le meilleur moyen pour apaiser son cœur. « N’est-ce point par l’évocation de Dieu que s’apaisent les cœurs ? »[3].
  • Prenez le temps de lire, c’est la clé du savoir. Prenez le temps de vous former, c’est la voie pour se réformer.
  • Prenez le temps de lire le Coran, le méditer et le goûter, c’est le festin spirituel auquel Dieu invite les êtres humains.
  • Prenez le temps d’agir, de persévérer et de déployer les efforts nécessaires, c’est  la voie de la réussite. Mais prenez surtout le temps de réfléchir, d’élaborer une stratégie d’actions avant d’agir.
  • Prenez le temps de donner et de partager. Parmi les témoignages de la sincérité de la foi, le don est le plus concret et le plus quotidien.
  • Prenez le temps d’aimer uniquement pour l’amour de Dieu, ainsi que d’être aimé, c’est une grâce de Dieu.
  • Prenez le temps de prier, c’est le moyen privilégié pour dialoguer avec Dieu, développer son intimité avec Lui et goûter la douceur de la foi.

[1] Rapporté par Boukhari selon Ibn Abbas.

[2] Rapporté par l’imam Ahmed, Tirmidhi, Al-Bayhaqi et Al-Hakem selon Abou Hourayra.

[3] Coran : S. 13, V. 28.

Petite pensée du vendredi n° 3

49

Le chemin de la foi est parsemé d’épreuves. Ces épreuves peuvent aider à fortifier et à approfondir la foi. Certes, nous traverserons tous des épreuves diverses et chaque jour qui passe amène son lot de joie et de peine. Parfois, on peut se trouver dans une épreuve rude sans voir le bout du tunnel.

Ali Ibn Abi Taleb (Que Dieu lui accorde Sa satisfaction) disait : « […] Que les épreuves ne t’affligent point, ni l’opulence ne te réjouisse. De même que l’or est épuré par le feu, le fidèle est façonné par l’épreuve ».

Quelle que soit l’épreuve, il est important de ne jamais désespérer et de garder confiance en le Clément, le Compatissant. De dialoguer avec Dieu, de reconnaître ses manquements et ses négligences, Lui confier ses faiblesses, Lui exprimer ses souffrances.  Dieu  est bon, Sa bonté est ineffable, Il prend soin de la moindre de Ses créatures, et écoute les supplications de qui l’invoque. « Si Mes adorateurs t’interrogent à Mon sujet, qu’ils sachent que Je suis tout près d’eux, toujours disposé à exaucer les vœux de celui ou celle qui M’invoque »[1].

Chère sœur, cher frère, ne faiblit pas devant l’épreuve, et ne te déclare pas vaincu dans l’adversité. Garde-toi du désespoir si, en dépit de tes intenses supplications, l’exaucement de tes demandes tarde à venir. Dieu t’a garantie une réponse favorable, au moment opportun et au moment où c’est le plus bénéfique pour toi.

A chaque moment de sa vie, le fidèle vertueux met sa foi et sa sincérité à l’épreuve. Être véridique sa quête de Dieu, entretenir relation intime avec Son Seigneur, la consolider et la renforcer est la voie pour être en paix, pour accéder à Son Amour et pour gouter la douceur de Sa proximité.

[1] Coran : S. 2, V. 186.