Comme tous les vendredis, nous vous proposons d’introduire le thème du jour avec un extrait du prêche qui aura lieu à 13h00, à la Mosquée Mantes Sud sous le thème : « Fréquenter les assises de Foi et de Savoir »
Comme tous les vendredis, nous vous proposons d’introduire le thème du jour avec un extrait du prêche qui aura lieu à 13h00, à la Mosquée Mantes Sud sous le thème : « Fréquenter les assises de Foi et de Savoir »
Hanzala Al Oussaydi (DAS), l’un des scribes du Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Une fois Abou Bakr (DAS) en me rencontrant me dit : “ Comment vas-tu Hanzala ? ”. J’ai répondu : “ Hanzala est devenu hypocrite ”. Il dit : “ O mon Dieu ! Que dis-tu là ? ” . Je dis : “ Quand nous nous trouvons en compagnie du Messager de Dieu (PSDL), il nous parle de la vie future, du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui, voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes. Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont il nous a parlé ”. Abou Bakr (DAS) dit : “ Par Dieu, nous ressentons tous deux la même chose ”. Puis nous partîmes, Abou Bakr et moi, pour nous rendre chez le Messager de Dieu (PSDL). Je dis : “ O Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite. Quand nous sommes en ta compagnie, tu nous parle de la vie future, du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez toi, voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes. Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont tu nous a parlé ”. Le Messager de Dieu (PSDL) dit : « Par Dieu, si vous saviez persister dans le même état lorsque vous êtes en ma compagnie et dans la souvenance de Dieu, les Anges vous serreraient la main dans vos lits et sur vos chemins. Mais, ô Hanzala ! Chaque temps à sa préoccupation (il répéta cela trois fois) »[1].
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de consommation à outrance qui génère beaucoup de dominations, de frustrations, d’injustices et surtout beaucoup d’insouciances et d’indifférences. Le fidèle aspirant à un meilleur être moral et spirituel, doit se réconcilier avec lui-même, apaiser son âme, nourrir sa conscience et ne pas être en proie à la tourmente et aux troubles de ce monde violent et sans finalité. Fréquenter les assises de la foi et du savoir, persévérer dans l’accomplissement de bonnes œuvres, vivre des moments intenses de présence à Dieu et réfléchir ensemble sur notre devenir nous permet d’être en paix, de rendre nos cœurs quiets et paisibles.
Les assises de la foi et du savoir :
Les assises de la foi et du savoir (majâliss al-‘Ilm wa-l-imane) sont des réunions d’étude, de souvenance de Dieu (dhikr) et de spiritualité. Au temps du Prophète (PSDL), ces réunions étaient reconnues pour leur effet tonique sur les vertus de chacun. Le Prophète (PSDL) formait ses compagnons, façonnait leurs personnalités et reconstruisait leurs identités. L’assise était le moyen le plus efficace pour fortifier la foi, approfondir le savoir et renforcer les liens du cœur, l’amour, la fraternité, l’homogénéité et l’esprit d’équipe.
Anas ibn Malek (DAS) rapporte que : « le compagnon Abdallah Ibn Rawaha (DAS), disait chaque fois qu’il rencontrait un autre compagnon : “ Viens que nous nous exercions à goûter la douceur de la foi un moment !”. Un jour, il fit cette invitation à un homme qui se fâcha et vint trouver le Prophète (PSDL) : “ O Messager de Dieu, lui dit-il, ne vois-tu pas cet Ibn Rawaha qui nous invite à des assises de la foi d’un moment ? ”. Le Prophète (PSDL) a répondu : Que Dieu garde Ibn Rawaha ! Il aime les assises où les anges font compétition pour y assister »[2].
« Chaque fois, dit le Prophète (PSDL), qu’un groupe de fidèles se réunissent dans un endroit pour mentionner Dieu, pour réciter le Coran et discuter entre eux de sa signification, la paix du cœur descend sur eux, la miséricorde les recouvre et Dieu les mentionne à ceux qui se trouvent en Sa présence »[3].
Les mérites des assises de la foi et du savoir :
Les raisons pour fréquenter une assise pour fortifier la foi et approfondir le savoir sont multiples et peuvent se résumer en trois niveaux :
Au niveau personnel :
Au niveau fraternel et social :
Quelques bienséances à observer pour l’assise :
[1] Rapporté par Moslim.
[2] Rapporté par l’imam Ahmed.
[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra.
[4] Coran : S. 1, V. 4.
[5] Coran: S. 65, V. 3
Notre monde actuel est violent et en souffrance. Un monde marqué par les injustices, les conflits et les rapports de domination. Un monde porté par le matérialisme illusoire qui ne produit ni épanouissement ni libération mais uniquement des dépendances et des frustrations. Un monde où il est de plus en plus difficile d’être, de se poser un moment, d’être à l’écoute de ses besoins, d’avoir un temps de recueillement, de méditer le sens et d’ajuster ses pensées.
Dans le Coran, Dieu nous invite à observer attentivement la création, à méditer sur les manifestations de la Majesté et de la Splendeur divines exprimées dans l’univers et à en tirer des enseignements : « En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, mentionnent Dieu et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : Notre Seigneur ! Tu n’as pas crée cela en vain. Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment du Feu »[1].
Le Prophète (PSDL), notre modèle par excellence, méditait sur le Coran et la création. Selon Aîcha (DAS) : « Le Prophète (PSDL) m’a demandé une nuit : “ Ô Aîcha ! Cette nuit, je veux me consacrer à l’adoration de Mon Seigneur ” Je lui ai répondu : “ Par Dieu ! J’aime ta proximité et j’aime aussi ce qui te fait plaisir ”. Elle dit : Il se leva, se purifia puis il se mit à prier ; il ne cessa de pleurer jusqu’à ce qu’il mouilla son giron, puis il pleura jusqu’à ce qu’il mouilla le sol. Puis Bilal (DAS) vint l’appeler pour la prière, lorsqu’il le vit pleurer, il dit : “ Ô Messager de Dieu ! Pourquoi pleures-tu alors que Dieu a pardonné tes péchés passés et futurs ”. “ Pourquoi pas ! répondit le prophète (PSDL), ne serai-je pas un adorateur reconnaissant ? Il m’a été révélé cette nuit, des versets du Coran, malheur à celui (ou celle) qui les lis et qui ne les médite pas ” : (En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les doués d’intelligence ….) »[2].
La médiation est un excellent moyen pour se rapprocher de Dieu, pour l’aimer et reconnaître Sa Souveraineté. Elle est, également, un moyen pour être en paix, pour détendre le corps et évacuer le stress et l’anxiété. Conjuguée avec du dhikr (souvenir de Dieu), la méditation permet au fidèle de retrouver l’équilibre du côté spirituel et de s’épanouir moralement et spirituellement.
Prendre le temps pour méditer et se souvenir de Dieu, c’est donner du sens à son cheminement, de la substance à sa foi, de la cohérence à son engagement et de l’exigence vis-à-vis de son action.
Se souvenir de Dieu et répéter inlassablement Son nom mène à la présence de Dieu. Dans le hadith qodsi : « Je fais de Mon adorateur ce qu’il attend que Je fasse de lui (il faut avoir bonne opinion de Dieu, avoir foi en Sa bonté). Je suis présent en son cœur chaque fois qu’il se souvient de Moi en répétant Mon nom. S’il se souvient de Moi à part soi, Je Me souviens de lui à part Moi-même. S’il se souvient de Moi en assemblée, Je mentionne son nom dans une assemblée meilleure. S’il s’approche de Moi d’un empan, Je M’approche de lui d’une brassée. S’il s’approche de Moi d’une brassée, Je M’approche de lui de toute l’envergure des deux bras tendus. S’il vient à Moi en marchant, Je vais à lui en toute hâte »[3].
C’est un grand privilège de se savoir viser par ce hadith, c’est un grand privilège d’être destinataire de ce message d’amour et de proximité de la part de Notre Seigneur. Gloire et louange infinie à Dieu, éternellement Bienveillant et Généreux, qui montre le chemin pour Le connaître et l’aimer en nous dotant de la faculté de méditer et d’être présent à Lui.
[1] Coran : S. 3, V. 190 – 191.
[2] Hadith authentique rapporté par Ibn Hibbane selon Aîcha (t) et authentifié par Al-Albani.
[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra (t).
Nous vivons une époque où il est de plus en plus difficile d’être et de témoigner. La foi du fidèle est mise à rudes épreuves. Il faut un effort sans relâche et une détermination sans faille pour sauvegarder une fidélité, en toute circonstance, à son référentiel spirituel.
Pour s’épanouir dans sa foi, la fortifier et la consolider il faut être bien entouré. Savoir s’entourer de bonnes personnes, de compétences, tant en compétence morale qu’en compétence technique, est primordial pour avancer, grandir moralement et spirituellement et atteindre son plein potentiel. Le Prophète (PSDL) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin »[1].
Dans un autre hadith, le Messager de Dieu (PSDL) dit encore : « Je compare le bon et le mauvais Compagnon au colporteur de musc et au forgeron. Le premier, si vous le fréquentez, finira par vous donner ou vous vendre une partie de sa marchandise, et de toute façon vous sentirez le parfum. A fréquenter le second, vous ne manquerez pas soit de voir vos vêtements brûler, soit de sentir auprès de lui les mauvaises odeurs »[2].
La prière, la lecture du Coran, les assises de la foi et du savoir comme les autres activités de présence à Dieu, sont plus efficientes si elles s’accomplissent en groupe. La dynamique de groupe a une vertu particulière sur l’individu et son comportement. Ibn ‘Ata Allah Al-Iskandari dit dans ses paroles de sagesse : « Ne prends pas comme compagnon celui dont l’état spirituel ne te conduit pas à l’élévation, et dont la parole ne t’oriente pas vers Dieu. ».
Cette sagesse nous donne des critères précis pour être bien entouré : la meilleure des compagnies est celle qui est proche de Dieu avec son cœur et proche des hommes avec sa douceur et son humilité, représente pour nous un modèle à suivre. Sa parole nous rappelle inlassablement Dieu.
Anas ibn Malek rapporte que Abdallah Ibn Rawaha, disait chaque fois qu’il rencontrait un autre compagnon : « Vient que nous pratiquions l’iman (la foi) un moment ! ». Un jour, il fit cette invitation à un homme qui se fâcha et vint trouver le Prophète (PSDL) : « Ô Messager de Dieu, lui dit-il, ne vois-tu pas cet Ibn Rawaha qui nous invite à des assises de la foi d’un moment ? ». Le Prophète (PSDL) a répondu : « Que Dieu garde Ibn Rawaha ! Il aime les assises où les anges font compétition pour y assister. »[3].
Fréquenter les personnes pieuses et engagées, cultiver de bonnes relations avec les meilleurs moralement et spirituellement, afin d’être constamment tiré vers le haut, réformer son cœur par le biais des assises de Dhikr et aspirer à être meilleur; meilleur devant Dieu, humble devant les êtres humains.
‘Abd Al-Qâder Al-Jîlânî a dit : « Fréquente assidûment les séances des savants et rend souvent visite aux hommes pieux, peut être ton cœur sera-t-il vivifié ? »[4].
Goethe disait : « La bonne compagnie instruit par sa conversation et forme par son silence. »[5].
[1] Rapporté par Tirmidhi et Abu Dawud selon Abous Hourayra (DAS).
[2] Rapporté par Boukhari et Muslim selon Abu Mûssa Al Ash’âri (DAS).
[3] Rapporté par l’imam Ahmed selon Anas.
[4] Extrait du Livre « Al-Fat’h ar-rabbânî wa al-fayd ar-rahmânî « , de ‘Abd Al-Qâder Al-Jîlânî.
[5] Citation de Goethe ; Maximes et réflexions (1749-1832).
Dieu dit : « En vérité, je suis Dieu et il n’y a pas d’autre divinité à part Moi. Adore-Moi donc et accomplis la prière pour M’avoir présent en ton cœur »[1].
La prière est l’épine dorsale de la religion. Elle est un temps de communication avec Dieu, un temps de dialogue et d’intimité avec le Tout Miséricordieux. La prière, a été instituée au Ciel lors de l’ascension nocturne du prophète (r). Toutes les autres adorations de l’islam ont été prescrites sur Terre. Cela montre la l’importance que doit accorder le fidèle, soucieux de son accomplissement spirituel, à la prière dans son cheminement. En effet, la prière est l’ascension spirituelle de chaque fidèle et le moyen qui lui permet de s’élever moralement et spirituellement pour accéder à la proximité de Dieu.
En réalité, la prière, si elle est accomplie avec présence et humilité, aura un effet bénéfique sur le comportement du fidèle. Quand le musulman se tourne sincèrement vers Dieu et se place devant Sa Majesté, il se détourne de tout le reste. La prière engendre chez lui, une ferveur de la foi, une conscience de Dieu à tel point qu’il maitrise ses passions, domine ses mauvais penchants et lutte efficacement contre les tentations. Dieu dit : « Certes, la prière préserve de l’indécence et des actes d’injustice »[2].
Il est intéressant de noter que le Coran interpelle en nous disant : « accomplissez la prière », c’est-à-dire édifiez-la, priez comme il se doit avec âme, amour et présence à Dieu dans l’humilité. Le Prophète (PSDL) donnait l’exemple de la présence et de l’intimité avec Dieu; le hadith authentique rapporte : « Le Prophète (PSDL) se réfugiait dans la Prière chaque fois qu’un événement grave survenait »[3]. Fuite vers Dieu pour se ressourcer et implorer Son soutien et Son assistance afin d’affronter les problèmes avec courage et détermination et non une fuite devant les responsabilités ou une esquive des devoirs.
Dans un autre hadith, le Prophète (PSDL) disait à Bilal le muezzin (DAS) : « Ô Bilal, réconforte-nous par la prière »[4]. La prière, dialogue intime avec Dieu, était pour le Messager de Dieu (PSDL) un véritable apaisement face aux épreuves. Ainsi, à chaque épreuve, à chaque péril, à chaque moment de solitude, le musulman doit se tourner vers la prière pour retrouver la paix et la sérénité.
On demanda un jour à Hâtem Al-Açam, comment il accomplissait la prière. Il répondit :
« J’effectue les ablutions avec soin, puis je me rend au lieu de prière dans le recueillement. Je prononce le takbir avec vénération, je récite le Coran avec méditation, je m’incline avec révérence, je me prosterne humblement, je me représente le Paradis à ma droite, l’Enfer à ma gauche, As-sirâte sous mes pieds (As-sirâte, c’est le pont surplombant l’Enfer sur lequel tout le monde passera le jour du jugement), la Ka’aba face à moi, l’ange de la mort au dessus de ma tête, mes péchés autour de moi. Je considère que c’est ma dernière prière et je m’efforce d’y mettre la dévotion la plus sincère, puis je prononce la salutation finale en espérant que Dieu accepte ma prière … ».
[1] Coran : S. 20, V. 13 – 14.
[2] Coran : S. 29, V. 45
[3] Rapporté par Al-Boukhari selon Abou Hourayra (t).
[4] Rapporté par Abou Daoud, l’imam Ahmed et Tabarani et a été authentifié par Al-Albani.
Dans la vie du fidèle, il y a des moments, plus importants que d’autres, où l’accomplissement de bonnes œuvres est plus agréable à Dieu. Ces périodes sont plus propices pour évoluer dans sa relation avec Dieu et réaliser son ascension spirituelle. Parmi ces moments la première décade de Dhoul-Hijja.
Dieu a juré dans le Coran : « par l’aube et par les dix jours »[1]. Ibn Abbas (t) a dit que les dix jours concernés sont les premiers jours de Dhoul-Hijja.
Le Messager de Dieu (r) a dit : « Il n’y a pas de jours plus agréables à Dieu – exalté soit-Il – et au cours desquels les œuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours (c’est-à-dire les dix premiers jours de dhoul-hajja) »[2].
Caractéristiques de cette première décade de Dhoul-Hijja :
Les actions recommandées durant cette décade :
Le Messager de Dieu (r) a dit : « Chaque fois que quelqu’un jeûne un jour par amour de Dieu, Dieu éloigne grâce à ce jour son visage du feu de l’Enfer d’une distance égale à ce qu’on parcourt en soixante-dix ans »[12].
Certaines femmes du Messager de Dieu (r) rapportent : « Le Messager de Dieu (BSDL) jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhoul-Hijja, le jour d’Achoura, et trois jours par mois »[13].
[1] Coran : S. 89, V. 1-2
[2] Rapporté par Al-Boukhari selon Ibn Abbas (t).
[3] Rapporté par l’imam Ahmed rapporte selon Abdullah ibn Omar (t)
[4] Coran : S. 5, V. 3.
[5] Rapporté par Al-Boukhari et Moslim selon Tareq Ibn Chihabe (r).
[6] Coran : S. 85, V. 1-3.
[7] Rapporté par Tirmidhi et authentifié par Albani selon Abou Hourayra (t),
[8] Rapporté par Moslim selon Qatada (t).
[9] Coran : S. 7, V. 172-173.
[10] Rapporté par l’imam Ahmed, Abou Dawoud et Al Hakem, authentifié par Albani.
[11] Rapporté par Moslim selon Abou Hourayra (t).
[12] Unanimement reconnu authentique, rapporté selon Sa’id al-Khoudri (t).
[13] Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î selon Houneyda Ibn Khaled (t).
[14] Coran : S. 22, V. 28.
[15] Rapporté par l’imam Ahmed selon Ibn Omar (t).
[16] Rapporté par Al-Boukhari selon Anas (t).
[17] Coran : S. 24, V. 31.
[18] Rapporté par Al-Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra (t).
Le vendredi 22 avril 2016 après la prière du Maghreb, j’interviendrai incha’Allah au Centre Tawhid Saint-Denis. Le sujet proposée est : « Quel lien intime entretenir avec le Prophète (PSDL) ? ». La conférence sera suivi d’un qiyam. C’est toujours un grand plaisir de partager un moment de foi et de spiritualité avec les frères et sœurs du Centre Tawhid Saint-Denis.
Hanzala Al Oussaydi (DAS), l’un des scribes du Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Une fois Abou Bakr (DAS) en me rencontrant me dit : » Comment vas-tu Hanzala ? » Je réponds : » Hanzala est devenu hypocrite « . Il dit : » O mon Dieu ! Que dis-tu là ? « . Je dis : » Quand nous nous trouvons en compagnie du Messager de Dieu (PSDL), il nous parle de la vie future, du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui, voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes. Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont il nous a parlé « . Abou Bakr (DAS) dit : » Par Dieu, nous ressentons tous deux la même chose « . Puis nous partîmes, Abou Bakr et moi, pour nous rendre chez le Messager de Dieu (PSDL). Je dis : » O Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite. Quand nous sommes en ta compagnie, tu nous parle de la vie future, du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez toi, voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes. Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont tu nous a parlé « . Le Messager de Dieu (PSDL) dit : « Par Dieu, si vous saviez persister dans le même état lorsque vous êtes en ma compagnie et dans la souvenance de Dieu, les Anges vous serreraient la main dans vos lits et sur vos chemins. Mais, ô Hanzala ! Chaque temps à sa préoccupation (il répéta cela trois fois) ». [1]
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de consommation à outrance qui génère beaucoup de dominations, de frustrations, d’injustices et surtout beaucoup d’insouciances et d’indifférences. Le fidèle aspirant à un meilleur être moral et spirituel, doit se réconcilier avec lui-même, apaiser son âme, nourrir sa conscience et ne pas être en proie à la tourmente et aux troubles de ce monde violent et sans finalité. Fréquenter les assises de la foi et du savoir, persévérer dans l’accomplissement de bonnes œuvres, vivre des moments intenses de présence à Dieu et réfléchir ensemble sur notre devenir nous permet d’être en paix, de rendre nos cœurs quiets et paisibles.
L’assise de la foi et ses mérites :
Les assises de la foi (majâliss al imane) sont des réunions d’étude, de souvenance de Dieu (dhikr) et de spiritualité. Au temps du Prophète (PSDL), ces réunions étaient reconnues pour leur effet tonique sur les vertus de chacun. Le Prophète (PSDL) formait ses compagnons, façonnait leurs personnalités et reconstruisait leurs identités. L’assise était le moyen le plus efficace pour fortifier la foi, approfondir le savoir et renforcer les liens du cœur, l’amour, la fraternité, l’homogénéité et l’esprit d’équipe.
Anas ibn Malek rapporte que Abdallah Ibn Rawaha, disait chaque fois qu’il rencontrait un autre compagnon : « Viens que nous nous exercions à goûter la douceur de la foi un moment ! ». Un jour, il fit cette invitation à un homme qui se fâcha et vint trouver le Prophète (PSDL) : « O Messager de Dieu, lui dit-il, ne vois-tu pas cet Ibn Rawaha qui nous invite à des assises de la foi d’un moment ? ». Le Prophète (PSDL) a répondu : « Que Dieu garde Ibn Rawaha ! Il aime les assises où les anges font compétition pour y assister ».[2]
« Chaque fois, dit le Prophète (PSDL), qu’un groupe de fidèles se réunissent dans un endroit pour mentionner Dieu, pour réciter le Coran et discuter entre eux de sa signification, la paix du cœur descend sur eux, la miséricorde les recouvre et Dieu les mentionne à ceux qui se trouvent en Sa présence ».[3] La simple récitation du Coran et la simple discussion de sens appellent sur nous un flot d’amour et de paix intérieure.
La prière, la récitation du Coran, l’apprentissage de la sunna du Prophète (PSDL) comme les autres disciplines de souvenance de Dieu, sont plus efficientes si elles s’accomplissent en groupe. Il y a une vertu particulière dans le phénomène de groupe, le Prophète (PSDL) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin ».[4]
Pourquoi fréquenter une assise de la foi :
Les raisons pour fréquenter une assise pour fortifier la foi et approfondir le savoir sont multiples et peuvent se résumer en trois niveaux :
Au niveau personnel :
Au niveau fraternel et social :
Quelques bienséances à observer pour l’assise :
[1] Rapporté par Moslim.
[2] Rapporté par l’imam Ahmed selon Anas.
[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra.
[4] Rapporté par Tirmidhi et Abou Daoud selon Abou Hourayra.
[5] Sourate 1, verset 4.
[6] Sourate 65, verset 3.