Archives de catégorie : Spiritualité

[Vidéo] : Quel lien intime entretenir avec le Prophète (PSDL) ?

Conférence donnée par l’imam Omar Mahassine, imam de la mosquée de Mantes-la-Ville et professeur de mathématiques, intitulée :

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Le sujet abordé est important pour toute personne se motivant par le comportement exemplaire de notre Prophète (Sala Allat aliyh wa salam).

Eduquer son coeur pour goûter la douceur de la foi

C’est toujours un plaisir de partager un moment foi et de spiritualité au Centre Tawhid Lyon, un lieu chargé d’histoire.

conf Lyon

Purifier son âme

Dieu dit : « A réussi, certes, celui qui la purifie (l’âme). Et est perdu, certes, celui qui la corrompt ».[1]

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La vie est une épreuve. Le fidèle est invité à mieux gérer sa présence sur terre en respectant les priorités. Cheminer vers Dieu exige d’éduquer son cœur, de purifier son âme et de dompter son égo.

En effet, le fidèle doit déployer les efforts nécessaires pour purifier son âme et aspirer à être meilleur moralement et spirituellement, en toute humilité, en sollicitant constamment l’aide de Dieu afin de lui faciliter l’accès à la purification et lui permettre d’y arriver. Dieu dit : « [] Sans la Grâce de Dieu envers vous et Sa Miséricorde, nul d’entre vous n’atteindrait jamais l’état de pureté. Mais Dieu purifie qui Il veut […] »[2].

Le Prophète (PSDL), notre modèle par excellence, répétait inlassablement ces invocations : « Seigneur, accorde à mon âme sa piété, et purifies-la. Tu es le mieux à même de la purifier. Tu es son Protecteur et son Maître »[3].

 Purifier son âme consiste à se maîtriser, ne pas laisser libre cours à ses instincts, à résister sans faiblir devant les tentations et sans se laisser décourager par les difficultés du parcours.

Pour purifier son âme, il convient, en premier lieu, d’acquérir un savoir utile. Le savoir est prioritaire par rapport à l’action, Il s’agit de savoir pourquoi et comment purifier son âme ? En second lieu, il faut prendre conscience de ses défauts, de ses négligences et de ses mauvais penchants. C’est une étape indispensable pour mieux les corriger et les réorienter.

Ensuite vient l’effort sur soi, d’être en perpétuelle réforme de son être afin de goûter la douceur de la foi, nourrir son âme et accéder à la proximité de Dieu. Sans oublier de penser intensément à sa rencontre ultime avec Dieu.

Purifier son âme passe également par la prière et le rappel (dhikr). Dieu dit : « Bienheureux l’homme au cœur exempt de toute souillure, qui invoque le Nom de Son Seigneur et accomplit la prière »[4]. La prière est un dialogue qui s’initie entre l’adorateur et Dieu et se souvenir constamment de Lui permet au fidèle d’être en paix et de se purifier en toute sérénité. Savoir que quand on prie on se libère de notre égo, on se libère de toutes les attaches terrestres pour entrer en communion avec l’Eternel.

Parallèlement, être en bonne compagnie et côtoyer les pieux favorise la purification de son âme. Le Prophète (PSDL) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime, choisissez donc, vos amis avec soin »[5]. Sans oublier qu’il est primordial de s’éloigner des péchés, d’être discret dans propos et dans ses regards, car en corrigeant ses défauts, le fidèle s’élève moralement et spirituellement et retrouve une paix   intérieure qui lui permet de cheminer vers Dieu comme il se doit.

[1] Coran : S. 91, V. 9 – 10..

[2] Coran : S. 24, V. 21.

[3] Rapporté par Moslim selon Zayd ibn Arqam (DAS).

[4] Coran : S. 87, V. 14 – 15.

[5] Rapporté par Tirmidhi et Abou Dawud selon Abou Hourayra (DAS).

Agir avec conscience

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Le musulman, qui aspire à un meilleur être moral et spirituel, est soucieux de trouver un équilibre dans son cheminement, de donner du sens et de la cohérence à son engagement. En effet, il cherche à allier entre authenticité spirituelle et efficacité dans l’action. Autrement dit, le musulman aspire à rester  fidèle au corps de principes institué par Dieu et illustré parfaitement par le Prophète Mohamed (PSDL) et à perfectionner son œuvre. Le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Le fidèle animé d’une foi forte est meilleur et plus agréable à Dieu que le fidèle animé d’une foi faible et dans les deux il y a un bien. Recherche avec insistance tout ce qui t’est utile, sollicite l’assistance de Dieu, agit avec conscience et ne flanche pas… »[1].

Se recentrer sur Dieu et agir avec conscience, nécessite un effort sur soi, sans relâche, un sursaut spirituel. La foi exige du fidèle d’être en perpétuelle réforme de son être, d’être bon et de promouvoir le bien. Elle lui impose une exigence face à son action, une éthique face à son engagement et d’aspirer à l’excellence en toute chose, en toute humilité. Le Prophète (PSDL) a dit : « Dieu a recommandé l’excellence en toute chose »[2].

Servir la cause de Dieu, exige de la compétence, aussi bien de la compétence morale que de la compétence technique : réfléchir avant d’agir, planifier, élaborer des stratégies d’actions et avoir une vision de l’avenir … Le fidèle a besoin de développer dans la concertation, dans la complémentarité et dans l’effort collectif de réflexion une nouvelle dynamique centré sur Dieu et en phase avec son environnement. Une dynamique  soucieuse de sa présence, de sa participation et de son rayonnement.  De promouvoir une spiritualité d’engagement : Don de soi et don pour le prochain et non une spiritualité à la carte qui trahit la voie prophétique.

Le Prophète (PSDL), notre modèle par excellence, n’a cessé d’enseigner aux musulmans de rester fidèle à leur référentiel spirituel et d’agir consciencieusement. Il n’a également cessé de susciter l’esprit d’initiative et de dénoncer l’esprit moutonnier qui affecte les musulmans les dispensant ainsi de réfléchir et d’agir  efficacement. Le compagnon Abdullah ibn Massoud (DAS) disait : « Aucun de vous ne doit se contenter du rôle de suiveur, en se disant : j’agis ainsi parce que les gens agissent de la sorte, je ne fais que les imiter. Mais soyez responsables et agissez avec conscience en sauvegardant une fidélité à votre foi »[3].

[1] Rapporté par Moslim selon Abou Hourayra (DAS).

[2] Rapporté par Moslim selon Chaddad Ibn Aws (DAS).

[3] Rapporté par Tirmidhi.

Être conscient des priorités et des défis à relever

Aujourd’hui, le besoin urgent pour le musulman est de sortir de la défensive, d’avoir toujours à se justifier. Le musulman doit retrouver confiance en sa foi, en son histoire, et savoir que l’islam est un message de dignité. Une religion qui a produit une civilisation rayonnante et  des savoirs émancipateurs.

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Actuellement, l’image de l’islam est ternie. Lorsqu’on parle d’islam, c’est la dimension de la violence, de la guerre et du djihadisme qui est mise en avant. C’est une réalité que nous avons tous les jours et il nous appartient de changer ces perceptions très négatives.

De plus, les musulmans représentent plus d’un quart de la population mondiale, mais ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité de notre cœur, la qualité de nos intelligences. Dieu dit : « … Quel qu’en soit le nombre, ne vous sera d’aucune utilité, car Dieu est avec ceux qui portent la foi »[1].  Le Messager de Dieu (PSDL) a dit également : « … Viendra un jour, où vous serez des millions, vous serez en très grand nombre, mais vous ne vaudrez pas plus que l’écume à la surface de l’eau …»[2]. Le nombre n’est pas la priorité mais la qualité des hommes et des femmes qui restant fidèles à leur foi, à leurs principes et leur éthique, qui ont un ancrage spirituel. Dieu a fait des musulmans, la communauté du juste milieu afin qu’ils soient des témoins de la foi, de la justice et de la dignité : « C’est ainsi que nous avons fait de vous une communauté du juste milieu afin que voussoyez témoins parmi les hommes et que le Messager vous soit témoin »[3].

C’est pour cette raison que nous avons besoin d’approfondir notre savoir. Chacun sait que le Savoir est le guide de l’action, donc toute action dépend de la connaissance du texte et du contexte, à savoir : Comment agir ? Pourquoi agir ? Pour qui agir ? Un tel projet demande, à l’évidence, des compétences, des formations ciblées, une vision contextualisée de nos sources et une réponse claire aux questions d’actualité.

Se former pour mieux se réformer, être conscient des priorités et des défis à relever pour retrouver sa dignité, avoir une présence rayonnante sur le terrain et une voie audible et respectée.

Une formation capable de redonner confiance au musulman, confiance en lui, en sa foi, en son histoire, afin qu’il envisage l’avenir avec fierté, courage et détermination. Une formation capable aussi de dégager l’islam de son inscription dans le registre des pathologies.

Parallèlement, la spiritualité est devenue un concept marketing : tout le monde en parle, Le terme a été vidé de son sens sans aucune définition précise du mot. Il est vrai que le besoin de la spiritualité se fait de plus en plus sentir pour les acteurs de terrain musulmans qui veulent donner de la substance à leurs engagements, de la profondeur à leurs actions. Il nous faut redéfinir notre sens de la spiritualité, savoir la porter et l’exprimer au travers du quotidien. Pour passer du discours sur la spiritualité à l’expérience spirituelle.

Il faut être vigilent vis-à-vis d’une spiritualité à la carte, d’un islam à la carte, une vision individualiste qui trahit la vision prophétique. Une spiritualité d’engagement : Don de soi et don pour le prochain afin de promouvoir une action citoyenne cohérente.

Donner du sens et de la cohérence afin que le musulman trouve un équilibre dans son cheminement; d’allier entre efficacité dans l’action et authenticité spirituelle. Autrement dit que son action témoigne d’une foi sincère et d’une spiritualité active.

[1] Coran : S. 8, V. 19.

[2] Rapporté par Abou Dawud selon Tawbân (DAS).

[3] Coran : S. 2, V. 143.

La Table du Coran / Mâ’idat al-Qur’an : « Muhammad: le dernier des prophètes « 

Salam’Aleykom chèr-e-s toutes et tous,

Réservez votre soirée du Samedi 9 Janvier, et rendez-vous, à partir de Salat al-Maghreb à la mosquée de Canteleu pour:

La Table du Coran / Mâ’idat al-Qur’an
qui aura pour thématique:
« Muhammad: le dernier des prophètes « 

Au programme :

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Qu’Allah nous prête longue vie pour entreprendre cette nouvelle série de Mâ’idat al Qur’an visant à restaurer le Qur’an dans nos coeurs, dans nos vies, dans nos familles, dans nos assemblées.Qu’Allah nous facilite et nous accorde la réussite dans cette vie, comme dans l’au-delà.

Amine.

Le Comité de Direction de l’Institut Ihsan

Invocation

cheminement

Mon Dieu, je te demande de purifier mon cœur et de le maintenir dans la bonne voie. Je te demande de m’accorder un cœur droit, un langage vrai et une intention sincère.

Seigneur, accorde-moi la faveur d’être reconnaissant de Tes bienfaits, d’être présent à toi, de Te mentionner inlassablement et ne pas T’oublier.

Je Te prie d’accepter mes adorations et qu’elles Te soient agréable. J’implore Ton pardon pour toutes mes fautes.

Seigneur Dieu, accorde moi le bien et préserve-loi du mal.

Amine

Petite pensée du vendredi n° 25

Une fête de l’Aïd, certes … Mais, dans la tristesse

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Le 24 septembre, le monde musulman a célébré la fête du sacrifice (Aïd al-Adha). Les musulmans ont commémoré  le sacrifice d’Abraham qui constitue l’acte de foi parfait demandé par Dieu, et qui lui vaut, dans le Coran, d’être considéré comme étant l’ami intime de Dieu : « Et Dieu avait pris Abraham pour ami privilégié »[1], et le modèle du vrai croyant, celui qui s’abandonne à la volonté de Dieu : « Abraham était un modèle parfait de fidélité à Dieu »[2].  Les jours de fête sont des jours de prières, d’invocations, de joie et de partage.

Durant cette fête, les musulmans sont invités à prier et à sacrifier un mouton. Ce sacrifice constitue un acte de foi recommandé et non une fantaisie. Dieu, souligne dans le Coran : « Ni leurs chairs, ni leurs sangs n’atteindront Dieu. Mais ce qui L’atteint venant de vous, c’est votre piété »[3].

Mais, nous accueillons cette grande fête dans la tristesse, car le contexte actuel du monde musulman est marqué par les guerres, les déchirements, les violences, les injustices et les répressions … Beaucoup de réfugiés se sont exilés, fuyant la guerre vers un avenir incertain et vers des pays où ils sont indésirables.

Parallèlement, le jour de l’Aïd,  pendant le pèlerinage à la Mecque, une bousculade tragique à Mina a fait 769 morts et 934 blessés.

Difficile de vivre intensément la joie de l’Aïd et de la partager dans ce contexte particulier. Les musulmans sont appelés à faire preuve de solidarité envers les plus démunis, à aider, soutenir et porter assistance aux réfugiés et à ceux qui sont dans le besoin. Notre éthique de la spiritualité nous invite à ne pas trahir le message et d’être à la hauteur de notre humanité.

Bonne fête à toutes et à tous. Aïd Moubarak.  Que Dieu vous garde, guide vos pas et vous accorde Son Amour et Sa proximité.

[1] Coran : S. 4, V. 125.

[2] Coran : S. 16, V. 120.

[3] Coran : S. 22, V. 37.

Petite pensée du vendredi n° 24

Vivre l’amour et irradier l’amour

amour en Dieu

Notre monde actuel traverse une crise sans précédent. Les injustices s’accentuent, les inégalités se creusent davantage, les guerres ne font qu’amplifier les exclusions et  les déchirements. Une crise qui interpelle la conscience humaine à assumer ses responsabilités, à y faire face, humblement mais résolument, à agir et ne plus subir.

Face à ce monde violent, nous avons besoin de vivre l’amour, de donner pour recevoir. Aimer et se sentir aimé est une grâce de Dieu. L’amour véritable est un des moyens les plus efficaces pour assainir ce climat délétère de haine, de violence et de rancune qui règne dans notre monde. L’amour véridique est capable de surmonter les obstacles et surpasser les situations critiques.  Nous avons besoin de proclamer notre amour sincère, pur et désintéressé à nos parents, à nos épouses, à nos époux, à nos enfants, à nos proches et à tous frères et sœurs en humanité.     

Je ne parle pas d’amour volatile et artificiel, basé sur les intérêts qui ne dure pas le temps d’une étincelle mais il s’agit d’amour sincère animé par une foi, par une éthique et basé sur l’amour de Dieu.

La vie est courte et chacun se doit de manifester inlassablement son amour à ceux qui lui sont chers. Chaque être a besoin de se sentir aimé, c’est pour cela que nous devons apprendre à aimer et enseigner l’amour. Le Messager de Dieu (PSDL) nous enseigne de proclamer notre amour et de le manifester : «  Si quelqu’un aime son frère ou sa sœur en Dieu, qu’il l’informe de son amour pour lui ou pour elle »[1]. D’ailleurs, le Messager de Dieu (PSDL) invoquait Dieu pour ses petits fils, Al-Hassan et Al-Hussein qu’il aimait tellement : « Seigneur Dieu, je l’aime. Aimez-le donc, et aimez tous ceux qui l’aiment »[2].

Dieu, Le Très Haut, proclame son amour pour Ses créatures : « Quand Dieu aime un de Ses adorateurs. Il appelle l’ange Gabriel et Lui dit : J’aime un tel. Aime le donc à ton tour ! L’ange Gabriel l’aime alors et annonce aux Habitants du ciel : Dieu aime un tel. Aimez-le donc vous aussi ! Il devient ainsi aimé des habitants du ciel et on le rend aimé sur terre »[3].

Il faut prendre le temps de discuter d’amour avec nos enfants, le sujet de l’amour n’est pas un sujet tabou. Il faut leurs apprendre le véritable amour, notamment, l’amour de soi et l’estime de soi. S’aimer soi même, c’est s’accepter tel qu’on est, c’est prendre soin de soi, c’est être en paix avec soi, c’est se respecter et ne pas se comporter n’importe comment ni faire n’importe quoi, c’est prendre conscience de ses responsabilités et ne pas se dévaloriser.

En ce qui concerne l’amour conjugal, le Prophète (PSDL) vouait à son épouse ‘Aîcha (DAS) un amour infini et ne manquait aucune occasion pour le proclamer ou le lui prouver. ‘Amr Ibn Al-Âç (DAS), un des célèbres compagnons du Prophète (PSDL), lui demanda un jour :

  • «  Ô Messager de Dieu ! Quel est la personne que tu aimes le plus ?»
  • Le Prophète (PSDL) a répondu : « ‘Aîcha».
  • « Non, mais parmi les hommes ?» redemanda le compagnon.
  • «  Son père ! » a répondu le Prophète (PSDL).[4]

‘Aîcha (DAS) aimait entendre le Prophète (PSDL) lui dire tout son amour. Elle l’interrogeait parfois : « Comment est ton amour pour moi ? ». « Fort et solide comme l’anneau d’une corde » répondait le Prophète (PSDL). Puis de temps en temps, elle lui disait : « Comment est l’anneau ? », il lui répondait : « toujours inchangé ! »[5]

Mes chers parents, je vous aime et je demande à Dieu de vous accueillir dans Son infinie Miséricorde.

Ma chère épouse, que Dieu te garde, je t’aime très fort.

Mes chers enfants, que Dieu vous protège et vous accorde Son amour, je vous aime énormément.

Mes frères et sœurs, je vous aime en Dieu et vous souhaite le bonheur et  la paix dans cette vie et dans la vie future.

[1] Rapporté par Abou Dawud et Tirmidhi selon Al-Miqdad Ibn Ma’diKariba (DAS).

[2] Rapporté par Boukhari selon Abou Hourayra (DAS).

[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra (DAS)

[4] Rapporté par Boukhari et Moslim.

[5] Rapporté par Ad-Daraqotni, Abou Naîm dans al Hilya et Abou Tammam dans Al Fawa’îd.