Archives par étiquette : Imam omar mahassine

Petite pensée du vendredi n° 22

Une  Voie, un cheminement

cheminement

Le Messager de Dieu (BSDL) a dit :  « Je vous ai laissé sur une Voie claire, de jour comme de nuit, ne s’en égare que celui qui est voué à la perdition »[1].

La voie claire est la clé du salut dans cette vie et dans la vie future. Être sur la voie c’est suivre sincèrement l’exemple du Prophète Mohamed (BSDL) qui était, à la fois, le Messager et l’illustration parfaite du Message. Le chemin qu’il a tracé et appelé l’humanité, toute entière, à l’emprunter est le chemin de la clairvoyance, du discernement, de l’élévation spirituelle, de l’amour, de la bonté, de la justice, de la dignité, de la résistance et de la non-violence.

 « Dis : “ Voici ma voie ! J’appelle les gens à Dieu, moi et ceux qui me suivent, en toute clairvoyance ” »[2].

Pourtant, le monde musulman, qui revendique son attachement au modèle prophétique, est en perte de repères aujourd’hui. Il se trouve dans un état de dictature, de guerre, de misère, de souffrance et de sous-développement. Le monde musulman est incapable, aujourd’hui, de retrouver sa place dans le concert des nations et d’apporter sa contribution à la civilisation humaine. S’est-il égaré de la voie claire ? A t-il trahi les enseignements du Prophète (BSDL). Dieu dit : « Que ceux qui trahissent le modèle du Messager et dévie de sa voie, prennent garde d’être frappés par un malheur ou d’être accablés par un châtiment cruel »[3].

Comment trouver la voie claire et la suivre ? Comment savoir qu’on est sur le droit chemin ?

D’abord, il faut revenir à notre référentiel spirituel, retrouver notre modèle par excellence afin de nous réconcilier en profondeur avec le message et  penser notre présence en termes de témoignage et de rayonnement. Suivre la voie claire, c’est l’école de l’exigence avec soi, de la réforme continue de son être. Tant que l’on n’aura pas trouvé la voie du Messager, on ne goûtera pas la douceur de la foi et on ne s’épanouira pas moralement et spirituellement.

Suivre la voie claire du Prophète (BSDL) ne se résume pas à imiter ses actes d’adoration, qui est une obligation pour tout musulman. Mais, c’est un appel du cœur avant celui du corps. Il s’agit de découvrir le modèle par excellence dans sa globalité, la noblesse de son caractère, la douceur de son comportement et la qualité  de son engagement.

Imiter sincèrement le Prophète (BSDL) c’est être en paix, apaiser son égo et le discipliner. C’est prendre conscience de ses responsabilités et les assumer, c’est s’engager, en nom de la spiritualité, pour la justice et la dignité.

L’imam Malik ibn Anas disait : «  La Sunna [La Voie du Messager (BSDL)], c’est l’Arche de Noé, quiconque s’embarque dessus atteint le salut et quiconque s’en détourne court à sa perte »

[1] Hadith authentique rapporté par l’imam Ahmed et Ibn Majah selon Al-‘Irbad Ibn Sariya ; authentifié par Al-Albani.

[2] Coran : S. 12, V. 108

[3] Coran, S. 24, V. 63.

Petite pensée du vendredi n° 21

L’après Ramadan, bilan et résolutions

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Le mois de Ramadan s’en est allé en emportant avec lui toutes ses faveurs. Il nous a quitté avec ses flots d’amour et de paix intérieure, avec son élan de spiritualité qui nous poussait à être bon et à promouvoir le bien. Les musulmans qui ont jeûné avec foi et sincérité, attendent avec nostalgie le retour du mois du Ramadan.

Le mois du Ramadan est une école d’éducation de l’âme et de perfectionnement de la foi, où l’on se ressource pour fortifier sa foi et approfondir sa relation avec Dieu. C’est également, l’école du changement où l’on réalise un sursaut spirituel et la victoire sur soi, où  l’on opère une mutation éthique.

L’heure du bilan personnel a sonné. Le fidèle a besoin d’un temps de recueillement  pour rentrer en soi et faire son examen de conscience. A-t-il jeûné le mois du Ramadan comme il se doit ? Les efforts déployés pendant ce mois béni ont-ils contribué à le rapprocher de Son Seigneur ? Son jeûne est-il agréé par Dieu ? Gardera-t-il le même élan de spiritualité initié durant le mois du Ramadan ? …

Autant de questions qui exigent d’y répondre sincèrement. C’est un bilan qui permettre à chacun de savoir où il en est dans sa relation avec Dieu et de revoir sa haute visée.

Dieu dit : « Ne soyez pas comme celle qui a défait brin par brin sa quenouille après l’avoir solidement filée »[1].

Rester fidèle à la voie de Dieu et honorer son pacte avec Lui, c’est persévérer dans l’accomplissement de bonnes œuvres et continuer les efforts après le mois du Ramadan. C’est prendre garde à ne pas se laisser happer par les aléas de la vie et défaire son lien avec Dieu après l’avoir consolidé durant le mois béni du Ramadan. Le Coran nous donne l’exemple d’une femme qui fila sa quenouille et confectionna un habit, puis se met soudainement à déchirer son œuvre et à défaire brin par brin ce qu’elle a accompli sans aucune raison ! C’est l’exemple de celui ou celle qui retourne, après le mois du ramadan, au péché après avoir goûté la douceur de la foi.

La constance du fidèle dans la foi, après le mois du Ramadan, est un indice de l’agrément de son jeûne par Dieu. « Quant à ceux qui se sont mis sur la bonne voie, Dieu les guidera encore mieux et affermira leur piété »[2].

L’objectif du fidèle, soucieux de son accomplissement spirituel, n’est pas juste de rendre une bonne copie à la fin du mois du Ramadan puis se laisser aller le reste de l’année ; mais plutôt faire du moi béni du Ramadan un tremplin pour réaliser son ascension spirituelle.

L’adoration de Dieu ne se restreint pas seulement le mois du Ramadan ; mais la vie du fidèle, toute entière, doit être imprégnée d’adorations, de bonté et de présence à Dieu.  Le mois du Ramadan n’est qu’un moment de notre vie qui s’est écoulé mais Dieu que l’on adorait pendant le mois du Ramadan est Eternel. Il mérite de notre part reconnaissance, amour et adoration en tout temps et tout lieu. Dieu dit : « Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te parvienne la certitude ! »[3].

Seigneur Dieu, accepte de tous les musulmans le jeûne du mois du ramadan et l’ensemble de leurs œuvres. Accorde leurs Ton Amour, Ta Miséricorde et Ta Proximité. Guide-les pour qu’ils deviennent meilleurs moralement et spirituellement afin de témoigner sincèrement de leur foi.

[1]  Coran : S. 16, V. 92.

[2] Coran : S. 47, V. 17.

[3] Coran : S. 15, V. 99.

Petite pensée du vendredi n° 20

Aspirer à l’excellence pendant la dernière décade du mois du Ramadan

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Le mois du Ramadan se présente à la fois comme un baromètre de la foi, car il permet de mettre en évidence piété du fidèle ; et  un chronomètre de la vie qui indique que celle-ci s’écoule très vite. En effet, le mois du Ramadan est un mois, dont les bienfaits sont abondants et les grâces sont considérables ;  mais il rappelle, en même temps,  aux fidèles le caractère combien court, combien éphémère de la vie terrestre et qu’au final, le fidèle s’achemine inexorablement vers Son Seigneur et va à Sa rencontre pour sûr.

La dernière décade du mois du Ramadan est une occasion privilégiée pour se consacrer entièrement à Dieu, d’exceller dans Son adoration et de redoubler d’efforts afin de goûter la douceur de la foi et accéder à la proximité du Tout Miséricordieux.

Le Prophète (PSDL) avait l’habitude d’exceller et d’intensifier les efforts au cours de la dernière décade de Ramadan, plus qu’il ne le faisait durant les autres jours du jeûne. Selon Aîcha (DAS) : « Quand arrivait la dernière décade du mois du Ramadan, le Prophète (PSDL) veillait toutes les nuits en prière et en présence à Dieu. Il réveillait les membres de sa famille pour profiter de ces moments précieux et redoublaient d’efforts »[1].

Le prophète (PSDL) entreprenait une retraite spirituelle (I3tikâf) à la mosquée et nous conseillait fortement de rechercher avec insistance la nuit la plus bénie et la plus aimé par Dieu (Laylat-oul-Qadr), et qui est meilleure en terme d’adoration, de bonté et de générosité que mille mois soit 83 années et 4 mois. Dieu dit : « Nous l’avons certes fait descendre la nuit de la destinée. Et quelle merveilleuse nuit que la nuit la destinée ! Car la nuit de la destinée est meilleure que mille mois réunis. C’est au cours de cette nuit que descendent, avec la permission de leur Seigneur, les anges et l’Esprit saint pour exécuter tout ordre divin. Et c’est au cours de cette nuit que règne une paix ineffable jusqu’au lever de l’aurore ! »[2].

La retraite spirituelle consiste à s’extirper à son environnement, submergé de vacarmes et de perturbations, pour pouvoir s’adonner entièrement à l’adoration de Dieu. Il s’agit de détacher son cœur et son esprit, l’espace d’une décade, de toutes les préoccupations pour se recentrer sur Dieu et demeurer en permanence dans Sa présence.

Pour le fidèle, qui aspire à l’excellence, la gestion du temps est déterminante dans son cheminement vers Dieu. C’est pour cette raison, qu’il accorde une attention particulière aux moments d’exceptions que représente la dernière décade du mois du Ramadan. Le fidèle déploie les efforts nécessaires afin d’exploiter, comme il se doit, ces instants précieux et privilégiés. Ces moments sont propices pour s’ancrer dans le temps de la présence à Dieu et de la spiritualité et non celui du laisser-aller et de l’insouciance.

Pour le fidèle, qui aspire à l’excellence, la gestion du temps est déterminante dans son cheminement vers Dieu. Cliquez pour tweeter

La dernière décade du mois du Ramadan est une occasion à ne pas rater. Ce sont des moments  où il faut intensifier les efforts pour retrouver le sens de l’effort. Ce sont des instants de méditation, de présence à Dieu pour élever la perspective de son aspiration au-delà de son horizon limité.

Nous implorons Dieu, Tout Puissant, de nous accorder Son amour, nous recouvrir de Sa Miséricorde durant cette décade bénie du mois du ramadan et de nous aider à en tirer le maximum de profit.

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[1] Rapporté par Boukhari et Moslim.

[2] Coran : Sourate 97, la Destinée (Al-Qadr).

Conférence : S’exercer à l’excellence pendant la dernière décade du mois du Ramadan

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Incha’Allah, vendredi 10 juillet 2015, après la prière d’al Asr à la grande mosquée de Cergy, je suis invité par la fédération des musulmans de Cergy pour animer une conférence intitulé :  » S’exercer à l’excellence pendant la dernière décade du mois du Ramadan « .

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Vivre pleinement la dernière décade du mois du Ramadan

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Selon Aîcha (DAS) : « Quand arrivaient les dix derniers jours du mois du Ramadan, le Prophète (PSDL) veillait toutes les nuits en prière et en présence à Dieu. Il réveillait les membres de sa famille pour profiter de ces moments précieux et redoublaient d’efforts » Rapporté par Boukhari et Moslim.

Pour le fidèle, qui aspire à un meilleur être moral et spirituel, la gestion du temps est déterminante dans son cheminement vers Dieu. C’est pour cette raison, qu’il accorde une attention particulière aux moments d’exceptions qui sont les dix derniers jours du mois du Ramadan. Le fidèle déploie les efforts nécessaires afin d’exploiter, comme il se doit, ces instants précieux et privilégiés. Ces moments sont propices pour s’ancrer dans le temps de la présence à Dieu et de la spiritualité et non celui du laisser-aller et de l’insouciance.

La dernière décade du mois du Ramadan est une occasion à ne pas rater. Ce sont des moments  où il faut intensifier les efforts pour retrouver le sens de l’effort. Ce sont des instants de méditation, de présence à Dieu pour élever la perspective de son aspiration au-delà de son horizon limité.

Petite pensée du vendredi n° 19

Le mois du Ramadan, une école de la réforme

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A l’heure où le temps est celui du profit à outrance, du gaspillage, de l’insouciance et du laisser-aller, les musulmans témoignent de leur présence à Dieu  en observant le jeûne du mois du Ramadan.

Ce mois béni est une école pour discipliner son ego et maîtriser ses passions. Une école qui enseigne l’endurance, la persévérance, le don et la solidarité. C’est l’école de la réforme de son être. Le mois du Ramadan nous invite à se poser et à méditer notre cheminement dans un temps spirituel, loin de tout ce qui nous distrait et accapare notre intention, notre foi, notre âme.

Nous sommes, très souvent,  absorbé par un quotidien qui nous fait oublier notre âme et nous impose un cadre de vie centré sur l’ego et le paraître, qui ne laisse plus aucune place à l’être. Le paraître et l’individualisme étouffe l’éclosion de notre être intérieur, elle ne laisse place qu’à l’ego agité et frustré.

Le mois du Ramadan est une invitation vers un voyage intérieur, pour aller à  la rencontre de son cœur,  afin de sortir de la forme et s’inscrire dans une démarche de réforme, le renouveau. L’élan spirituel initié par le jeûne du mois du Ramadan, puise sa source dans le cœur. La vie spirituelle réside dans cette intériorité préservée qu’est le cœur, sa conscience affective lui permet de rester sensible  à l’appel du divin. Dieu dit : « Celui ou celle dont le cœur a été ouvert (sharaha) par Dieu à l’islam reçoit ainsi une lumière de Son Seigneur »[1].  Le Prophète (PSDL) a dit : « Lorsque la lumière entre dans le cœur, il s’élargit et s’ouvre (dans le sens : il s’épanouit) » Les Compagnons demandèrent : « Quel est l’indice de cet état, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Le fait de tendre vers la Demeure de l’éternité (la vie future), de se détourner de la Demeure de l’illusion (ou de la séduction), et de se préparer à la mort avant qu’elle ne survienne »[2].

Cher frère, chère sœur,

Toi qui prétends vouloir cheminer vers le Clément, le Compatissant, sache que ton cœur doit se purifier de toutes formes de haine, de jalousie, de rancœur et d’animosité. Le chemin vers l’intériorité aspire à embrasser la lumière de la foi afin de rayonner en tout humilité. De même, le cœur épuré ne peut être habité, à la fois, par l’amour de Dieu et de Son Messager et par les ressentiments qui nuisent à son épanouissement et à sa paix intérieure.

[1] Coran : S. 39, V. 22.

[2] Hadith rapporté par Tirmidhi et Al-Hakem selon Abdullah Ibn Massou’d (DAS).

Petite pensée du vendredi n° 18

Ramadan, le mois du Coran

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« Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement »[1].

Le mois du ramadan est le mois du Coran par excellence. Le mois où le message coranique à été révélé au Prophète Mohammed (PSDL). Un mois où Dieu nous donne l’occasion de se consacrer au Coran, le lire inlassablement, le méditer et le goûter. Les mosquées se remplissent de fidèles et les versets coraniques résonnent pour célébrer la descente du Coran en ce mois béni.

Le mois du Ramadan est  où la proximité avec Allah est consolidée par la lecture du Coran et la multiplication des adorations. Le Coran nous invite à méditer le sens, à prendre conscience de nos responsabilités et réaliser notre mutation éthique. C’est une invitation pour revenir à l’essentiel, pour un renouveau de notre foi et de notre engagement vis-à-vis de Dieu.

Il y a une relation particulière entre le mois du Ramadan et le Coran. Selon Abdallah ibn Omar (DAS), le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Le jeûne et le Coran intercèdent en faveur du fidèle le jour de la résurrection, le jeûne dira : “ Seigneur ! Je l’ai privé de sa nourriture et de ses plaisirs le jour, accepte mon intercession en sa faveur ”, le Coran dira également : “ Je l’ai privé du sommeil durant la nuit, accepte mon intercession en sa faveur ”. C’est ainsi, qu’ils intercéderont auprès de Dieu »[2].

Le Prophète (PSDL) de Dieu avait pour habitude de réviser tout le Coran avec l’ange Gabriel, une fois par an pendant le mois du Ramadan, et l’année de sa mort, ils l’ont révisé deux fois. Le Prophète (PSDL) était, à la fois, le Messager et l’illustration parfaite du message. Sa vie, son œuvre et sa conduite incarnaient l’enseignement coranique.

Nos prédécesseurs accordaient une attention particulière au Coran pendant ce mois béni. Ils s’y consacraient entièrement. Le 3ème calife Othmâne Ibn Affan (DAS) terminait la lecture du Coran tout entier chaque nuit. Certains de nos prédécesseurs le finissaient toutes les trois nuits, d’autres en sept jours, d’autres toutes les dix nuits. L’Imam Ach-Chafi’î achevait la lecture du Coran, tout entier, soixante fois pendant le mois de Ramadan, en dehors des moments de la prière. Al-Aswad lisait le Coran, en totalité, toutes les deux nuits pendant le mois de Ramadan. L’Imam Malek réduisait les séances d’enseignement du hadith pour se consacrer à la lecture du Coran.

Lire le Coran en entier, en respectant les règles de récitation (At-Tajid), avec présence, humilité et méditation permet au fidèle d’adoucir son cœur, de comprendre le message,  de le goûter et d’appliquer ses commandements avec ferveur.

Dans un hadith Mawqouf[3] , Abdullah ibn Mass’oud (DAS) dit : « Ce Coran est le festin de Dieu , acceptez  l’invitation qui vous est faite de toutes vos forces. Le Coran est le moyen le plus efficace qui pourrait vous lier à Dieu, il est Sa lumière éclairante, il est la médecine bénéfique. Il est une sauvegarde pour qui s’y tient, il est le sauf-conduit pour qui s’y conforme. Il ne dévie pas, il est donc irréprochable. Il ne gauchit pas, il n’a donc  besoin d’être redressé. Ses secrets sont inépuisables. Il ne perd pas de sa nouveauté à force d’être lu et relu. Lisez-le, Dieu récompensera votre lecture. Chaque lettre lue compte pour une bonne action. Je ne dis pas que le vocable ALM est une lettre mais A est une lettre, L est une lettre, M est une lettre »[4].

Chère sœur, cher frère,

Nous devons organiser notre temps pour développer notre intimité avec le Coran, le lire avec un cœur présent, le vivre et le goûter. Seigneur Dieu, Fais que le Noble Coran soit la lumière de nos cœurs, le guide de notre cheminement, l’apaisement de nos tristesses et le soulagement de nos soucis et de nos malheurs.

[1] Coran : S. 2, V. 185.

[2] Rapporté par Ahmed, Tabarani, Al Hakem et authentifié par Al-Albani.

[3] Le Hadith Mawqouf : C’est un hadith relaté d’après un compagnon mais qui ne remonte pas jusqu’au Prophète (PSDL).

[4] Rapporté par Al Hakem et Tabarani.

Petite pensée du vendredi n° 17

Le mois du Ramadan, mois du changement par excellence

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« C’est Lui qui fait alterner le jour et la nuit pour celui qui veut s’en souvenir ou qui veut rendre grâce à son Seigneur »[1].

La vie est un bien précieux, mais la vie s’écoule vite. Le fidèle avisé comprend à quoi rime son existence ? Comment investira-t-il sa vie, son temps pour aspirer à un meilleur être moral et spirituel ?

Car la vie est à l’image d’un livre dont les jours représentent les pages. Il appartient au fidèle de saisir la plume de l’action, de l’imbiber  à l’encre de la sincérité et de la présence à Dieu afin de rédiger son cheminement. Son livre lui sera restitué, sans doute,  un jour.

Etant donné que la vie est courte, Dieu a accordé à ses adorateurs des périodes bénies où l’accomplissement de bonnes œuvres est plus agréable à Dieu. Le mois du Ramadan est un mois béni pour ses grands mérites, pour ses innombrables grâces et pour ses flots d’amour et de paix intérieure.

Le mois du Ramadan est un moment propice pour réaliser son ascension spirituelle. C’est une station de ressourcement pour retrouver le sens de l’effort et aspirer à être meilleur moralement et spirituellement, en toute humilité – meilleur devant Dieu, humble devant les êtres humains –. Le Messager de Dieu (PSDL) mobilisait les musulmans afin de saisir l’occasion du mois du Ramadan et ne pas la rater. C’est le mois du changement par excellence, raison pour laquelle, il faut repenser nos priorités et se recentrer sur l’essentiel pour opérer un changement efficace et durable.

A cet effet, un questionnement intime  exige de notre part des réponses sincères suivies d’actes concrets : Comment changer et devenir meilleur ? Comment goûter la douceur de la foi ? Comment revivifier son cœur trop longtemps plongé dans l’insouciance et la torpeur, et l’ouvrir à son Seigneur ? Comment réformer son être ?

Degré après degré, effort après effort, le fidèle progresse dans sa relation avec Dieu, son cheminement prend forme et la conscience de Dieu s’enracine dans son cœur. Son aspiration à réformer son être lui impose une éthique, une volonté renouvelée d’agir. Sa vie prend une autre signification et son engagement une autre importance.

[1] Coran : S. 25, V. 62