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Ramadan, le mois du Coran

coran, ramadan

« Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement »[1].

Le mois du ramadan est le mois du Coran par excellence. Le mois où le message coranique à été révélé au Prophète Mohammed (r). Un mois où Dieu nous donne l’occasion de se consacrer au Coran, le lire inlassablement, le méditer et le goûter. Les mosquées se remplissent de fidèles et les versets coraniques résonnent pour célébrer la descente du Coran en ce mois béni.

Le mois du Ramadan est  où la proximité avec Allah est consolidée par la lecture du Coran et la multiplication des adorations. Le Coran nous invite à méditer le sens, à prendre conscience de nos responsabilités et réaliser notre mutation éthique. C’est une invitation pour revenir à l’essentiel, pour un renouveau de notre foi et de notre engagement vis-à-vis de Dieu.

Il y a une relation particulière entre le mois du Ramadan et le Coran. Selon Abdallah ibn Omar (t), le Messager de Dieu (r) a dit : « Le jeûne et le Coran intercèdent en faveur du fidèle le jour de la résurrection, le jeûne dira : “ Seigneur ! Je l’ai privé de sa nourriture et de ses plaisirs le jour, accepte mon intercession en sa faveur ”, le Coran dira également : “ Je l’ai privé du sommeil durant la nuit, accepte mon intercession en sa faveur ”. C’est ainsi, qu’ils intercèderont auprès de Dieu »[2].

Le Prophète (r) de Dieu avait pour habitude de réviser tout le Coran avec l’ange Gabriel, une fois par an pendant le mois du Ramadan, et l’année de sa mort, ils l’ont révisé deux fois. Le Prophète (r) était, à la fois, le Messager et l’illustration parfaite du message. Sa vie, son œuvre et sa conduite incarnaient l’enseignement coranique.

Nos prédécesseurs accordaient une attention particulière au Coran pendant ce mois béni. Ils s’y consacraient entièrement. Le 3ème calife Othmâne Ibn Affan (t) terminait la lecture du Coran tout entier chaque nuit. Certains de nos prédécesseurs le finissaient toutes les trois nuits, d’autres en sept jours, d’autres toutes les dix nuits. L’Imam Ach-Chafi’î achevait la lecture du Coran, tout entier, soixante fois pendant le mois de Ramadan, en dehors des moments de la prière. Al-Aswad lisait le Coran, en totalité, toutes les deux nuits pendant le mois de Ramadan. L’Imam Malek réduisait les séances d’enseignement du hadith pour se consacrer à la lecture du Coran.

Lire le Coran en entier, en respectant les règles de récitation (At-Tajid), avec présence, humilité et méditation permet au fidèle d’adoucir son cœur, de comprendre le message,  de le goûter et d’appliquer ses commandements avec ferveur.

Dans un hadith Mawqouf[3] , Abdullah ibn Mass’oud (t) dit : « Ce Coran est le festin de Dieu , acceptez  l’invitation qui vous est faite de toutes vos forces. Le Coran est le moyen le plus efficace qui pourrait vous lier à Dieu, il est Sa lumière éclairante, il est la médecine bénéfique. Il est une sauvegarde pour qui s’y tient, il est le sauf-conduit pour qui s’y conforme. Il ne dévie pas, il est donc irréprochable. Il ne gauchit pas, il n’a donc  besoin d’être redressé. Ses secrets sont inépuisables. Il ne perd pas de sa nouveauté à force d’être lu et relu. Lisez-le, Dieu récompensera votre lecture. Chaque lettre lue compte pour une bonne action. Je ne dis pas que le vocable ALM est une lettre mais A est une lettre, L est une lettre, M est une lettre »[4].

Nous devons organiser notre temps pour développer notre intimité avec le Coran, le lire avec un cœur présent, le vivre et le goûter. Seigneur Dieu, Fais que le Noble Coran soit la lumière de nos cœurs, le guide de notre cheminement, l’apaisement de nos tristesses et le soulagement de nos soucis et de nos malheurs.

[1] Coran : S. 2, V. 185.

[2] Rapporté par Ahmed, Tabarani, Al Hakem et authentifié par Al-Albani.

[3] Le Hadith Mawqouf : C’est un hadith relaté d’après un compagnon mais qui ne remonte pas jusqu’au Prophète (r).

[4] Rapporté par Al Hakem et Tabarani.

Le mois du Ramadan, une école de la réforme

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A l’heure où le temps est celui du profit à outrance, du gaspillage, de l’insouciance et du laisser-aller, les musulmans témoignent de leur présence à Dieu  en observant le jeûne du mois du Ramadan.

Ce mois béni est une école pour discipliner son ego et maîtriser ses passions. Une école qui enseigne l’endurance, la persévérance, le don et la solidarité. C’est l’école de la réforme de son être. Le mois du Ramadan nous invite à se poser et à méditer notre cheminement dans un temps spirituel, loin de tout ce qui nous distrait et accapare notre intention, notre foi, notre âme.

Nous sommes, très souvent,  absorbé par un quotidien qui nous fait oublier notre âme et nous impose un cadre de vie centré sur l’ego et le paraître, qui ne laisse plus aucune place à l’être. Le paraître et l’individualisme étouffe l’éclosion de notre être intérieur, elle ne laisse place qu’à l’ego agité et frustré.

Le mois du Ramadan est une invitation vers un voyage intérieur, pour aller à  la rencontre de son cœur,  afin de sortir de la forme et s’inscrire dans une démarche de réforme, le renouveau. L’élan spirituel initié par le jeûne du mois du Ramadan, puise sa source dans le cœur. La vie spirituelle réside dans cette intériorité préservée qu’est le cœur, sa conscience affective lui permet de rester sensible  à l’appel du divin. Dieu dit : « Celui ou celle dont le cœur a été ouvert (sharaha) par Dieu à l’islam reçoit ainsi une lumière de Son Seigneur »[1].

Le Prophète (PSDL) a dit : « Lorsque la lumière entre dans le cœur, il s’élargit et s’ouvre (dans le sens : il s’épanouit) » Les Compagnons demandèrent : « Quel est l’indice de cet état, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Le fait de tendre vers la Demeure de l’éternité (la vie future), de se détourner de la Demeure de l’illusion (ou de la séduction), et de se préparer à la mort avant qu’elle ne survienne »[2].

Cher frère, chère sœur,

Toi qui prétends vouloir cheminer vers le Clément, le Compatissant, sache que ton cœur doit se purifier de toutes formes de haine, de jalousie, de rancœur et d’animosité. Le chemin vers l’intériorité aspire à embrasser la lumière de la foi afin de rayonner en tout humilité. De même, le cœur épuré ne peut être habité, à la fois, par l’amour de Dieu et de Son Messager et par les ressentiments qui nuisent à son épanouissement et à sa paix intérieure.

[1] Coran : S. 39, V. 22.

[2] Hadith rapporté par Tirmidhi et Al-Hakem selon Abdullah Ibn Massou’d (DAS).

Petite pensée du vendredi n° 18

Ramadan, le mois du Coran

Coran


« Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement »[1].

Le mois du ramadan est le mois du Coran par excellence. Le mois où le message coranique à été révélé au Prophète Mohammed (PSDL). Un mois où Dieu nous donne l’occasion de se consacrer au Coran, le lire inlassablement, le méditer et le goûter. Les mosquées se remplissent de fidèles et les versets coraniques résonnent pour célébrer la descente du Coran en ce mois béni.

Le mois du Ramadan est  où la proximité avec Allah est consolidée par la lecture du Coran et la multiplication des adorations. Le Coran nous invite à méditer le sens, à prendre conscience de nos responsabilités et réaliser notre mutation éthique. C’est une invitation pour revenir à l’essentiel, pour un renouveau de notre foi et de notre engagement vis-à-vis de Dieu.

Il y a une relation particulière entre le mois du Ramadan et le Coran. Selon Abdallah ibn Omar (DAS), le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Le jeûne et le Coran intercèdent en faveur du fidèle le jour de la résurrection, le jeûne dira : “ Seigneur ! Je l’ai privé de sa nourriture et de ses plaisirs le jour, accepte mon intercession en sa faveur ”, le Coran dira également : “ Je l’ai privé du sommeil durant la nuit, accepte mon intercession en sa faveur ”. C’est ainsi, qu’ils intercéderont auprès de Dieu »[2].

Le Prophète (PSDL) de Dieu avait pour habitude de réviser tout le Coran avec l’ange Gabriel, une fois par an pendant le mois du Ramadan, et l’année de sa mort, ils l’ont révisé deux fois. Le Prophète (PSDL) était, à la fois, le Messager et l’illustration parfaite du message. Sa vie, son œuvre et sa conduite incarnaient l’enseignement coranique.

Nos prédécesseurs accordaient une attention particulière au Coran pendant ce mois béni. Ils s’y consacraient entièrement. Le 3ème calife Othmâne Ibn Affan (DAS) terminait la lecture du Coran tout entier chaque nuit. Certains de nos prédécesseurs le finissaient toutes les trois nuits, d’autres en sept jours, d’autres toutes les dix nuits. L’Imam Ach-Chafi’î achevait la lecture du Coran, tout entier, soixante fois pendant le mois de Ramadan, en dehors des moments de la prière. Al-Aswad lisait le Coran, en totalité, toutes les deux nuits pendant le mois de Ramadan. L’Imam Malek réduisait les séances d’enseignement du hadith pour se consacrer à la lecture du Coran.

Lire le Coran en entier, en respectant les règles de récitation (At-Tajid), avec présence, humilité et méditation permet au fidèle d’adoucir son cœur, de comprendre le message,  de le goûter et d’appliquer ses commandements avec ferveur.

Dans un hadith Mawqouf[3] , Abdullah ibn Mass’oud (DAS) dit : « Ce Coran est le festin de Dieu , acceptez  l’invitation qui vous est faite de toutes vos forces. Le Coran est le moyen le plus efficace qui pourrait vous lier à Dieu, il est Sa lumière éclairante, il est la médecine bénéfique. Il est une sauvegarde pour qui s’y tient, il est le sauf-conduit pour qui s’y conforme. Il ne dévie pas, il est donc irréprochable. Il ne gauchit pas, il n’a donc  besoin d’être redressé. Ses secrets sont inépuisables. Il ne perd pas de sa nouveauté à force d’être lu et relu. Lisez-le, Dieu récompensera votre lecture. Chaque lettre lue compte pour une bonne action. Je ne dis pas que le vocable ALM est une lettre mais A est une lettre, L est une lettre, M est une lettre »[4].

Chère sœur, cher frère,

Nous devons organiser notre temps pour développer notre intimité avec le Coran, le lire avec un cœur présent, le vivre et le goûter. Seigneur Dieu, Fais que le Noble Coran soit la lumière de nos cœurs, le guide de notre cheminement, l’apaisement de nos tristesses et le soulagement de nos soucis et de nos malheurs.

[1] Coran : S. 2, V. 185.

[2] Rapporté par Ahmed, Tabarani, Al Hakem et authentifié par Al-Albani.

[3] Le Hadith Mawqouf : C’est un hadith relaté d’après un compagnon mais qui ne remonte pas jusqu’au Prophète (PSDL).

[4] Rapporté par Al Hakem et Tabarani.

Comment accueillir le mois de Ramadan (1/2)

RamadanLe mois du Ramadan est à nos portes. Y avons-nous pensé ? En sommes-nous conscients ? Avons-nous évalué l’importance, la dimension spirituelle et sociale de ce mois sacré ? Comment devons-nous l’accueillir ? Comment se préparer moralement et spirituellement pour en tirer le maximum de profit ?

D’après Anas, que Dieu l’agrée : « Quand les compagnons du Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) apercevaient le croissant du mois de Chaâbane, ils se penchaient sur la lecture du Coran. Les musulmans versaient la Zakat (l’aumône légale) pour que les pauvres et les nécessiteux puissent jeûner le mois du Ramadan dans de bonnes conditions. Les commerçants se dépêchaient de régler ce qu’ils devaient et recevoir ce qu’il leur était dû. Quand ils voyaient le croissant du Ramadan, ils se purifiaient et redoublaient d’efforts  en terme d’adoration, de bonté et générosité ».

C’est ainsi que les compagnons, que Dieu les agrée tous, se préparaient pour accueillir le mois du Ramadan. Ils s’y consacraient sincèrement, en déployant les efforts nécessaires et en s’appliquant assidûment.

Pour nous, dans notre contexte, comment s’imprégner de la valeur sacrée de ce mois béni ? Comment se motiver pour le recevoir ? Comment préparer sa venue et fournir les efforts nécessaires afin de le passer de la meilleure manière qui soit ?

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