Les fidèles de la communauté musulmane se sont retrouvés dimanche matin pour commémorer la fin du jeûne du mois de Ramadan. Pourtant, la fête avait un goût amer puisque c’est dehors, faute de place dans le foyer de l’ADEF (Association pour le Développement des Foyers) que les fidèles ont pris place.

Refus de prêt de salle par la mairie

Pour la deuxième année consécutive, l’Association de la Communauté Musulmane de Carrières-sous-Poissy (ACMC) a sollicité la mairie pour la mise à disposition d’une salle ou d’un gymnase pour une durée de deux heures à l’occasion de la fête de l’Aïd.

Comme l’année précédente, la mairie a refusé. Les arguments de la municipalité s’appuient sur la sécurité des personnes : « les conditions de sécurité exigées par la législation ne permettent pas à la ville de Carrières de disposer d’une salle d’une capacité d’accueil supérieure à 400 personnes » et sur les conditions de prêt de salle « les prêts de gymnase ne peuvent êtres accordés qu’aux associations à vocation sportive ».

Un argumentaire qui ne convint pas l’association. Dans un communiqué, elle s’interroge sur la fait que ces mêmes exigences de sécurité « n’ont pourtant pas empêché l’organisation du Village des associations« .

Un avenir incertain

Elle s’interroge également sur la sécurité des fidèles et sur les conditions actuelles du lieu de culte : « à l’endroit du bâtiment D du foyer Adef, situé à quelques mètres de la salle de prière, il y a un chantier de réhabilitation où se mêlent gravats et débris en tout genre. C’est dans ces conditions d’insécurité et de précarité que les familles Carrièroises de confessions musulmanes se retrouveront pour fêter la fin du mois de Ramadan »

L’association s’interroge aujourd’hui sur l’avenir des conditions de pratique de son culte d’autant que dans le contexte de la réhabilitation du foyer, la salle de prière du foyer ADEF est vouée à la destruction d’ici 2010.

Lotfi Hamoumraoui

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