Archives de catégorie : Spiritualité

Qu’est-ce que la Sunna ?

Que veut dire le terme « Sunna »? Que signifie l’expression : « il faut agir conformément à la Sunna » ; « il faut suivre la Sunna »?

  • Au sens étymologique : le terme arabe « sunna » signifie la voie, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Dans le hadith authentique : « Celui (ou celle) qui institue en islam une bonne action, une bonne voie « sunna hasana », aura sa récompense et celle de tous ceux qui l’accomplissent ou l’empreintent après lui. De même que celui qui institue en islam une mauvaise voie « sunna sayyi-a » en supporte le péché ainsi que celui de tous ceux qui l’ont imité ».
  • Au sens terminologique : « La Sunna » désigne toutes les paroles que le Prophète (PSDL) a dites, tous les actes qu’il a accomplis, ainsi que tous las actes et dires d’autrui qu’il a acceptés ou approuvés.

Les paroles du Prophète (PSDL) portent le nom de : « sunna qawliya » la sunna orale et connus par hadîth ou ahadîths au pluriel. Les faits et gestes du Prophète (PSDL) portent le nom de  : « sunna fi’liya » la sunna pratique. Quant aux actes et dires d’autrui agréés par le Prophète (PSDL) portent le non de « sunna taqrîriya », ils consistent en tout ce qui a été dit ou fait par des Compagnons, du vivant du Prophète (PSDL), et qu’il a approuvé.

La Sunna, dans sa globalité, est un mode de vie, une manière d’être pour Dieu et de vivre pari les hommes, une manière de percevoir le monde. Restreindre la  Sunna à un style vestimentaire, à la longueur des vêtements, de la barbe ou encore le siwak, serait une compréhension réductrice et totalement erronée de la Sunna.

L’imitation du Prophète (PSDL) pour ce qui est des actes d’adoration est une obligation pour tout musulman. Ici, il est question de la conduite quotidienne qui révèle la qualité du caractère et la moralité sans faille. Le modèle est aussi modèle de comportement. Sentir comme le Prophète (PSDL), agir et se comporter comme lui, c’est vivre de la foi, goûter la douceur de l’amour et irradier l’amour.

 

Le mariage ne peut se résumer à une simple « Fatha »!

Aujourd’hui en France, pour sceller leur union, beaucoup de musulmans se contentent d’une simple lecture de la Fatiha en présence d’un imam et de deux témoins, au lieu d’établir un acte de mariage officiel à la mairie. Ce phénomène prend des proportions inquiétantes au vu des préjudices qu’il engendre, souvent alarmants, voire dramatiques.

On désigne par la « Fatha »[1] un mariage officieux qui se déroule oralement. Par le passé, cette pratique, était répandue dans les pays du Maghreb, étant donné l’éloignement de l’administration civile. Les gens se contentaient d’une parole donnée pour sceller ou déclarer un mariage. La dimension de l’honneur et de la parole donnée était engagée. C’est pourquoi, beaucoup de familles musulmanes concluaient le mariage par la simple lecture de la « Fatha ». C’était un contrat moral très respecté, un cadre protecteur, engageant toute une famille, toute une tribu. Mais qui, au demeurant, ne  respecte pas les consignes du « fiqh », droit musulman. Aujourd’hui, la « Fatha » ou ce qu’on appelle communément « le hlal » s’est banalisé.

La religion musulmane considère les relations entre femmes et hommes, désirant fonder un foyer, comme étant des plus nobles. Toute personne prétendant au mariage doit se soumettre aux conditions édictées par le droit musulman qui sont, entre autres, la demande (al khotba) et l’acceptation, la dot, les témoins et l’officialisation de l’union par les services de l’état civil. En l’absence de ces éléments, la relation est considérée comme nulle et non avenue ; et il n’y a pas lieu de parler de « halal ».

Le mariage en islam, est une alliance  bénie, respectueuse, un lien fort entre un homme et une femme, où il s’agit de partager, de donner, de se donner mais aussi de recevoir. C’est un projet de vie où chacun doit déployer les efforts nécessaires pour répandre l’amour, l’harmonie et l’affection. Dieu qualifie le mariage dans le Coran de « Mithaq Ralidh »[2], ce qui signifie : un pacte solennel, une alliance forte et précise dans ce cadre qu’il doit être consigné par écrit.

Chacun sait, que la « Fatha » n’est pas un mariage et peut aboutir à la rupture pure et simple, laissant femmes et enfants à leur triste sort, sans qu’ils ne puissent valoir leurs droits en l’absence d’un document officiel prouvant la relation conjugale. La « Fatha » est un moyen pour se désengager facilement et, par conséquent, de se délier des obligations financières et morales qu’engendre le mariage. Il faut noter également, que l’imam qui scelle un mariage par une simple Fatiha, n’a ni les moyens ni les attributions légales pour veiller à sa pérennité et pour garantir les droits de chacun des époux.

Le Cheikh Salman Ibn Fahd Al-Oadah affirme que : « La lecture de la Fatiha n’est pas un contrat de mariage et ne constitue pas un substitut à l’acte de mariage, mais c’est une annonce de l’intention de faire l’acte de mariage dans le futur. Elle ressemble aux fiançailles, et plus exactement, elle est considérée être les fiançailles dans certains pays, et il ne résulte de la lecture de la Fatiha aucun engagement »[3].

Le Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche a souligné, lors de sa quinzième session, l’importance et la nécessité, pour les musulmans d’occident, de notifier les contrats de mariage auprès des autorités civiles compétentes afin de garantir les droits des deux époux, les droits de paternité, et d’éviter le risque de désaveu du lien matrimonial par l’un des deux époux.

Dieu a ordonné explicitement, dans le Coran,  l’engagement par écrit lorsqu’il s’agit de dettes : « Ô les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit ; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice ; […] Ne vous lassez pas d’écrire la dette, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande : c’est plus équitable auprès de Dieu, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes »[4]. Il s’agit d’un commandement divin concernant le commerce et les dettes, car les écrits préservent les droits. À plus forte raison, nous devons recourir aux écrits officiels lorsqu’il s’agit d’une alliance entre deux êtres pour préserver l’honneur et les liens familiaux. « Ô vous avez cru ! Honorez fidèlement vos engagements et vos contrats »[5].

Il est unanimement connu que la rédaction et l’enregistrement des contrats auprès des autorités en place, de quelque type qu’ils soient, sont ordonnés par le droit musulman.

Depuis plusieurs années, on sensibilise les musulmans et les imams en France, de ne célébrer la cérémonie de la Fatiha qu’après avoir vérifié, au préalable, l’officialisation de l’union par un acte de mariage établi par les services de la mairie. Mais, malheureusement,  il y a encore des personnes qui ne respectent pas cette disposition, et par conséquent, le phénomène persiste et prend une ampleur considérable. Etre intimement fidele à sa foi, c’est consigner son mariage par un écrit officiel et  ainsi assumer ses responsabilités afin d’honorer ses engagements.

Il est temps de dénoncer le mariage officieux, scellé par la simple lecture de la Fatiha, car il trahit l’essence même du message de l’islam. Beaucoup de musulmans amalgament souvent les pratiques culturelles avec les principes islamiques et pensent, à tort, que la « Fatha » est le vrai  mariage islamique. C’est au nom de notre spiritualité que nous devons dénoncer le mariage officieux, scellé par la simple lecture de la Fatiha. Nous devons également sensibiliser et interpeller la conscience de la communauté musulmane afin de mettre un terme à cette pratique qui trahit les principes de  l’islam.


[1] « Fatha » signifie lecture de la « Fatiha » la première sourate du Coran.

[2] Sourate 4, verset 21.

[4] Sourate 2, verset 286.

[5] Sourate 5, verset 1.

L’éducation par le modèle, aspirer à être un modèle

Le Coran trace le portrait idéal du fidèle, homme ou femme, dans la sourate alfourqan (le discernement) Versets 63-74. Onze qualités morales et spirituelles exigées du fidèle et sont couronnées par le souhait sincère d’être un modèle pour les pieux ; afin de mieux être, mieux servir et mieux porter la responsabilité du témoignage.

« Les adorateurs modèles du tout Miséricordieux sont ceux marchent humblement sur terre, qui, ne perdent  pas leur temps en vaines controverses avec les ignorants. [….]  Et qui disent :  » Seigneur Dieu! Donne-nous en nos épouses et époux et en nos descendants la joie et le contentement, et fais de nous un modèle  pour les pieux  » ».

Le fidèle, animé par la foi, mesure la lourde responsabilité du témoignage. Il est en perpétuel réforme de son être, il aspire à être un modèle, à être meilleur moralement et spirituellement en toute humilité ; meilleur Devant Dieu, humble devant les êtres humains.

Version  arabe et français

Bonne écoute

[Vidéo] Quelle lecture du Coran pour aujourd’hui ?

Coran d'Othmane Ibn Âffane

Coran d'Othmane Ibn Âffane

Le Coran est la parole sacrée de Dieu, révélée au Prophète Mohammed (PSDL). Les meilleurs parmi les fidèles sont ceux qui apprennent le Coran, le comprennent dans ses moindres détails et se comportent conformément à ses préceptes.

Le Prophète (PSDL) était à la fois le Messager et l’illustration parfaite du Coran. Sa vie et son œuvre étaient ponctués par la révélation. Sa morale et sa conduite illustraient  l’enseignement coranique. Tout fidèle soucieux d’atteindre à la complétude morale et l’accomplissement spirituel doit faire du Coran l’objet central de son étude, le réciter inlassablement, le méditer et le goûter. C’est de cette façon, qu’il réussira sa transformation intérieure et sa mutation éthique. Le Coran, pour le fidèle animé d’une intention, attiré par un appel sincère, est la Lumière qui illumine son cœur, sa vie et son cheminement.

Pour lire la vidéo cliquer ici

l’image est tirée de Albums photos Casafree, http://www.casafree.com/modules/xcgal/displayimage.php?pid=17655

[Vidéo] Repères pour savoir si notre jeûne a été agrée par Dieu

Le mois du Ramadan est bel et bien fini. C’est l’occasion pour nous, de faire un bilan, un examen de conscience afin de savoir si, dans notre relation à Dieu, il y a eu progression ou régression; si notre foi a pu se fortifier et s’épanouir pendant ce mois béni. Quels sont les signes ou les repères qui nous montre que notre jeûne a été accepté et agrée par Dieu ?

Pour lire la vidéo cliquer ici

Imiter sympathiquement le comportement du Prophète (PSDL)

L’imitation sincère du Prophète (PSDL) pour ce qui est des actes d’adoration est une obligation pour tout musulman. Ici, il est question de la conduite quotidienne qui révèle la qualité de caractère et la moralité sans faille. Le modèle (PSDL) est aussi modèle de comportement.

La Sunna du Prophète (PSDL), a été dans le plus petit détail par ses compagnons et par les membres de sa famille, qui surveillaient chacun de ses mouvements. Il n’était que bonté et miséricorde, avait des égards pour tous et son respect pour l’homme et la femme était grand.

Comment imiter sincèrement  le Prophète (PSDL) ? Qu’est ce que la Sunna ? Comment sentir comme le Prophète et se comporter comme le Prophète (PSDL) ? Nous avons essayé, de répondre à toutes ces questions dans le discours du vendredi 17 septembre 2010.

Thème du vendredi 17 septembre 2010 : Imiter sympathiquement le comportement du Prophète (PSDL)

Version arabe et français

[vidéo] Être au service de ses frères et de ses soeurs

Être au service de ses frères et de ses sœurs c’est visiter, aider, sourire, soutenir, donner son argent et son temps comme preuve de fraternité, porter assistance et alléger les peines. Les simples actes de solidarité quotidiens revêtent auprès de Dieu une grande importance.

Pour lire la vidéo cliquer ici

Les derniers jours du mois du Ramadan pour une nouvelle naissance spirituelle

Thème du vendredi 3 septembre 2010 : Les dix derniers jours du mois du Ramadan pour une nouvelle naissance spirituelle.

Version   arabe et français

[Vidéo] Vivre pleinement la dernière décade du mois du Ramadan

Selon Aîcha (DAS) : « Quand arrivaient les dix derniers jours du mois du Ramadan, le Prophète (PSDL) veillait toutes les nuits en prière et en présence à Dieu. Il réveillait les membres de sa famille pour profiter de ces moments précieux et redoublaient d’efforts » Rapporté par Boukhari et Moslim.

Pour le fidèle, qui aspire à un meilleur être moral et spirituel, la gestion du temps est déterminante dans son cheminement vers Dieu. C’est pour cette raison, qu’il accorde une attention particulière aux moments d’exceptions qui sont les dix derniers jours du mois du Ramadan. Le fidèle déploie les efforts nécessaires afin d’exploiter, comme il se doit, ces instants précieux et privilégiés. Ces moments sont propices pour s’ancrer dans le temps de la présence à Dieu et de la spiritualité et non celui du laisser-aller et de l’insouciance.

La dernière décade du mois du Ramadan est une occasion à ne pas rater. Ce sont des moments  où il faut intensifier les efforts pour retrouver le sens de l’effort. Ce sont des instants de méditation, de présence à Dieu pour élever la perspective de son aspiration au-delà de son horizon limité.

Pour lire la vidéo, cliquer ici

Être au servive de ses frères et de ses soeurs

Thème du vendredi 27 août 2010 : Être au service de ses frères et ses sœurs.

Être au service de ses frères et de ses sœurs c’est visiter, aider, sourire, soutenir, donner son argent et son temps comme preuve de fraternité, porter assistance et alléger les peines. Les simples actes de solidarité quotidiens revêtent auprès de Dieu une grande importance.

Version arabe et français