Archives par étiquette : mosquée

Aïd Al-Fitr 2009 à Carrières-sous-Poissy (Yvelines) : entre les gravats et le trottoir

Eddie Aït, maire de Carrières-sous-Poissy, refuse pour la seconde année consécutive la mise à disposition gracieuse ou locative d’une salle municipale.

Contestation_aid el fitr 2008


Le 20 (ou le 21) septembre 2009, les fidèles de la communauté musulmane se retrouveront pour commémorer la fin du jeûne du mois de Ramadan.

Afin de fêter dignement ce jour,  l’Association de la Communauté musulmane de Carrières-sous-Poissy a sollicité la mairie pour la mise à disposition d’une salle ou d’un gymnase pour deux heures (entre 8 h et 10 h du matin). Celle-ci a refusé prétextant que les conditions de sécurité exigées par la législation recevant du public ne permettent pas à la municipalité de disposer de salles d’une capacité d’accueil supérieure à 400 personnes.

Continuer la lecture

Carrières-sous-Poissy : l’avenir de la mosquée gravement remis en cause

Vous trouverez ci-dessous la lettre que nous avons envoyée aux autorités afin de les interpeller sur la situation de la salle de prière. En effet, à la suite de la réhabilitation du foyer commencée il y a quelques mois, l’avenir de la salle de prière est gravement remis en cause.

Communauté Musulmane de Carrières sous Poissy

À l’attention de :

Madame Anne BOQUET, Préfète des Yvelines ;

Monsieur Yannick IMBERT, Sous-préfet des Yvelines ;

Monsieur Eddie AÏT, Maire de Carrières sous Poissy ;

Monsieur le Directeur d’ADEF hébergement.

Madame, Messieurs,

Nous nous adressons à vous par la présente afin de vous interpeller concernant l’avenir incertain de la salle de prière du foyer ADEF à Carrières sous Poissy. Ce lieu de mémoire est un vestige du patrimoine ouvrier de la ville. Son maintien sur la ville est primordial au vue de son caractère historique et social.

Les résidents du foyer ADEF à Carrières sous Poissy sont dans leur immense majorité des travailleurs originaires du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne très précarisés ; ils vivent dans ce foyer seul, sans leurs familles restées au pays. Leur organisation en mode de vie solidaire leur permet de se serrer les coudes, d’aider leurs familles dans les pays d’origine et d’y financer des projets de développement.  Ils sont ainsi des acteurs de développement, des citoyens à part entière de notre ville et par conséquent doivent être respectés et traités comme tels.

Le foyer ADEF est un lieu d’hébergement provisoire qui existe depuis un demi siècle, avec un confort minimum, sans intimité ni droit à la vie privée, pour un maximum de travailleurs. Aujourd’hui, ils sont toujours là et connaissent une situation très difficile : mauvaise gestion et délabrement pour certains, entretien quasi inexistant et hausse incessante des loyers pour d’autres.

Les travaux de reconstruction du foyer ADEF ont commencé, et peu d’information circule au sujet de la salle de prière, hormis une déclaration, en date de décembre 2006, dans le blog suivant : http://www.eddieait.org/article-4934490.html, où l’on apprend que : « Pour rappel, il existe à Carrières trois lieux de culte musulman, une salle au centre commercial Saint Louis, une salle au Foyer ADEF et le pavillon sur la RD 190 pour la population originaire de Turquie. Aucun de ces trois lieux ne répond aujourd’hui aux normes de sécurité et surtout à la pratique décente et digne des fidèles musulmans. D’autre part, deux des trois salles (Centre commercial et ADEF) sont amenées à disparaître dans le cadre de la restructuration du quartier Saint Louis et du Foyer ADEF. Quant au pavillon sur la RD 190, il se trouve sur le tracé de la futur A 104 ».

Par ces propos, devons-nous comprendre que la salle de prière du foyer ADEF est vouée à une destruction totale suite à la réhabilitation actuellement en cours ? Est-ce que les 500 fidèles se réunissant régulièrement pour la prière du vendredi se verront contraint de prier sur les trottoirs de la ville ?

Madame, Messieurs, la salle de prière du foyer ADEF n’est pas seulement une salle de prière. Elle est avant tout un lieu de vie. Les travailleurs migrants résidents au foyer ADEF sont des personnes vivant une situation sociale et sanitaire dramatique. La salle de prière leur apporte un réel soutien afin d’atténuer le sentiment d’être isolés socialement et culturellement.

· Quels sont vos engagements pour le maintien de la salle de prière du foyer ADEF ?

· Quelle solution de substitution sérieuse, immédiate et durable proposez-vous si la salle de prière actuelle venait à disparaître ?

Dans l’attente d’une suite favorable, veuillez croire, Madame, Messieurs, en notre parfaite considération.

Discours du vendredi : la montée de l’islamophobie en France et l’indifférence de l’Etat

Salam aleikoum wa rahmatoullahi wa barakatouh,

Thème du vendredi 24 avril 2009 :  L’islamophobie en France et l’indifférence de l’Etat
Version en arabe
et en français

Bonne écoute

L’Aïd-el-Fitr dans la rue à Carrières-sous-Poissy

Par manque de place les fidèles prient dehors

Par manque de place les fidèles prient dehors

«NOUS AVONS DÉPASSÉ allégrement la capacité de la salle, qui est de 496 places. Il fallait marquer le coup pacifiquement », explique Rachid. A l’appel de la communauté musulmane de Carrières (CMC), plusieurs centaines de personnes ont célébré hier matin la fête de l’Aïd-el-Fitr au foyer Adef, leur lieu de prière habituel depuis vingt-cinq ans.

Ils étaient environ 800, selon les organisateurs, deux fois moins selon les services de la préfecture. D’après le CMC, faute de place, une partie des fidèles a dû prier à l’extérieur du bâtiment où étaient déployées deux banderoles. « Dur d’être musulman à Carrières », pouvait-on lire sur l’une d’elles.Objet du mécontentement : l’association avait demandé la mise à disposition d’une salle au maire Eddie Aït, ce qu’il a refusé dans un courrier adressé mardi. « Les conditions de sécurité exigées par la législation sur les établissements recevant du public (…) ne permettent pas à la commune de disposer de salle municipale d’une capacité d’accueil supérieure à 400 places. ». Soit 100 places de moins qu’au foyer de l’Adef. De toute façon, la seule salle disponible, l’espace Louis-Armand (qui peut contenir 400 personnes), était réservée depuis longtemps : au même moment, 120 enfants assistaient à la projection d’un manga… avec le maire.
Le Parisien