Archives mensuelles : mai 2015

Petite pensée du vendredi n° 14

Où est ton centre de gravité ? se recentrer sur Dieu

L’Eternel interpelle l’homme, en lui disant : « Je suis tout proche et je réponds favorablement à l’appel de celui ou celle qui m’invoque ; qu’ils répondent donc à mon appel et suivent fidèlement Ma voie, ils seront sûrement comblés »[1].

Où es-tu ? Où est ton centre de gravité ? De ce questionnement intime découle le positionnement du fidèle par rapport à Dieu et au monde. Es-tu présent à Dieu et en mouvement dans la voie qu’IL a tracé, ou bien à l’arrêt, ou bien l’insouciance a su te dominer et l’oubli t’aliéner.

La foi a la puissance de ressusciter ta vie, de la façonner à la lumière du modèle par excellence, Mohammed (PSDL). En revanche, l’insouciance, le péché te conduira à l’immobilisme, voire à la perdition. Il ôte de ton cœur tout espoir, tout enthousiasme. Le péché a cette particularité d’éteindre l’étincelle de la foi dans votre cœur, de faire mourir la foi qui a été initié par Dieu dans ton cœur. Ta joie, ton bien-être, ta paix intérieure, ton espérance, se retrouvent enchaînés par ce dernier. Abdallah ibn Abbas (DAS) a dit : « La bonne action apporte un éclat au visage, une lumière dans le cœur, une vitalité au le corps, une largesse dans la subsistance, et un amour dans le cœur des gens. En revanche, la mauvaise action apporte un assombrissement au visage, des ténèbres envahissent le cœur, une faiblesse au corps, une diminution dans la subsistance et une animosité dans le cœur des gens ».

Recentre-toi sur Dieu et œuvre avec conscience. Sache que  la proximité de Dieu nécessite un effort assidu sur soi, un sursaut spirituel. Libère-toi autant que possible des tracas de ce monde, aspire à un  meilleur être moral et spirituel et cherche constamment à plaire à Dieu.  Dans le hadith : « Celui qui se recentre sur et dont la principale préoccupation est de plaire à Dieu. Dieu lui épargne les soucis de ce monde et de la vie future, fera affluer les biens vers lui et  placera sa richesse dans son cœur … »[2].

Seigneur Dieu, je ne désire plus me cacher. Je suis là, devant toi, avec mes victoires et mes échecs, avec mes défauts et mes négligences. Tel que je suis, je viens à toi. Accepte-moi dans Ton infinie Miséricorde. Gloire à Toi, permet moi de goûter à la douceur de  Ta proximité. Merci de m’aimer.

[1] Coran : S. 2, V. 186.

[2] Rapporté par Ibn Maja selon Abdullah Ibn Mass’oud (t), authentifié par Al-Albani.

Petite pensée du vendredi n° 13

Être musulman

etre musulman

Que signifie être musulman aujourd’hui ? Comment goûter la douceur de la foi ? Comment vivre sa foi sereinement, sans complexe ni crispation ? Comment ne pas se contenter d’une pratique superficielle de l’islam ? Comment ne pas être, seulement, un musulman dans la forme ?  Le fait d’être né dans une famille musulmane ou le fait de porter un nom à consonance musulmane, ne fait pas de l’individu un candidat valable pour porter les valeurs de l’islam.

Être musulman, c’est d’abord un appel du cœur. Le cœur, touché par la Grâce de Dieu,  répond favorablement à Son appel et fait le premier pas vers Dieu. Dieu dit : « Celui ou celle dont le cœur a été ouvert par Dieu à l’islam reçoit ainsi une lumière de Son Seigneur »[1]. Le cœur s’ouvre et reçoit, de la part de Dieu,  un flot d’amour et de Miséricorde qui rejaillit sur le comportement du fidèle.

 Dieu dit : « Ô vous qui croyez ! Répondez à Dieu et au Messager lorsqu’il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) vie »[2]. Être musulman c’est répondre à cet appel divin qui donne vie, qui émancipe moralement et spirituellement et qui libère. Être musulman c’est être soucieux de son devenir, c’est tisser des liens intimes avec le Créateur pour mieux servir les créatures. C’est relever, à la lumière de la spiritualité, le défi de l’amour, amour de Dieu, amour des êtres. « Nul d’entre vous, disait le Prophète (PSDL), ne goûtera vraiment la douceur de la foi tant qu’il n’aime pas pour son prochain ce qu’il aime pour lui-même »[3]. Être musulman c’est être profondément humain dans un monde qui se déshumanise de plus en plus, en posant la question du sens, de la spiritualité et de la dignité humaine.

Mieux comprendre l’islam

Souvent, nous nous confrontons à une vision sommaire de l’islam, à une ignorance affligeante de ce que c’est que d’être musulman. Mieux comprendre l’islam,  c’est connaître ses finalités, sa vocation de paix et de justice. Il s’agit d’une compréhension imprégnée de miséricorde et de douceur, et en aucun cas, d’une lecture sclérosée, parcellisée de l’islam qui rebute les gens ou les met dans la gêne et la contrainte.

Pour beaucoup, le monde merveilleux de l’islam se résume à une législation restrictive qui se réduirait au halal, haram. Un ensemble de contraintes, un Islam pure et dure serait la vraie pratique et la vraie piété. Alors que paradoxalement, lorsque nous nous laissons imprégner par la personnalité du Prophète (PSDL). Nous sommes face à une miséricorde exceptionnelle, une bonté face aux épreuves des proches, de la société et des infidèles. Il n’a aucunement répondu par la sévérité ou la démesure, mais au contraire par la patience, l’intelligence et la sagesse. Le Prophète (PSDL) dit : « L’islam religion est aisance et facilité. Celui qui cherche à rivaliser de force avec la religion sera vaincu. Suivez plutôt la voie sage du juste milieu, rapprochez-vous en douceur de la perfection et soyez optimistes … »[4].

Donc il est indispensable de se former, pour mieux comprendre et réformer son être en imitant sincèrement le modèle (PSDL). Être musulman ne consiste pas à s’isoler et à adopter une attitude de rejet vis-à-vis de la société. Être plus proche de Dieu, c’est vivre parmi les hommes et non se mettre à la marge de la société.

La foi et l’effort dans la pratique

Etre musulman c’est vivre une foi, c’est vivre une spiritualité. Une foi sincère enraciné dans le cœur, qui se fortifie et s’entretient par l’effort dans la pratique et qui se manifeste par un bon comportement. Vivre une spiritualité c’est préserver sa foi, l’intensifier et la renforcer. L’humain a tendance à oublier Dieu, à s’oublier, la spiritualité et le moyen le plus efficace pour lutter contre cet oubli et cette insouciance.

La foi relève certes, d’une conviction profonde, mais elle doit s’accompagner nécessairement d’un effort, d’une action. Dans le Coran, à chaque fois que la foi est évoquée, elle appelle automatiquement le bel agir : « Ceux qui ont la foi et font bonnes œuvres ». Ainsi,  L’action du fidèle doit porter la marque de la foi, donc de la spiritualité, de la bonté et de l’humilité, jamais de l’arrogance.

Agir avec conscience

Selon Soufiane ibn ‘Abdoullah (DAS) : J’ai demandé au Messager de Dieu (PSDL) : « Enseigne-moi une parole en matière d’islam, qui me dispense d’interroger un autre que toi ».  Il m’a  répondu : « Dis : Je crois en Dieu. Puis, agis avec conscience »[5].

Être musulman c’est agir avec conscience en fonction des contraintes, des épreuves et des difficultés … Car la vie est une épreuve et la foi du fidèle risque d’être mise à l’épreuve. Être musulman c’est assumer ses responsabilités, c’est faire face aux épreuves de manière responsable et apaisée.  C’est honorer ses engagements envers Dieu et persévérer dans Sa voie.

Témoigner de sa foi

Témoigner, pour le fidèle, c’est porter un message et rayonner de ses valeurs. Un message dont il faut devenir le meilleur des modèles, afin d’être devant les hommes, un signe, un rappel, jamais une contrainte.

Témoigner de sa foi, c’est être présent sur le terrain, s’exprimer et expliquer la foi musulmane, sa vocation de paix et de justice. C’est également, avoir un discours clair et précis, oser dénoncer les injustices et se démarquer de toutes les lectures et de toutes les actions qui légitiment la violence.

[1] Coran : S. 39, V. 22.

[2] Coran : S. 8, V. 24.

[3] Hadith unanimement reconnu authentique, rapporté selon Anas.

[4] Rapporté par Al-Boukhari selon Abou Hourayra (t).

[5] Rapporté par Moslim.

Le mois de Chaâbane préambule au mois du Ramadan

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« Seigneur Dieu! Fais que les mois de Rajab et de Chaâbane soient bénis pour nous et fais en sorte que nous atteignons le mois du Ramadan et que nous puissions profiter au maximum de ses bienfaits »[1].

Dans la vie du fidèle, il y a des moments, des périodes et des endroits où l’accomplissement de bonnes œuvres est plus opportun, a plus de mérite et plus agréable à Dieu. Le mois de Chaâbane fait partie de ces moments propices pour fortifier sa foi et se rapprocher de Dieu.

Le compagnon Oussama ibn Zaïd raconte : « Le Messager de Dieu (PSDL [2]) jeûnait certains jours d’affilés à tel point que nous pensions qu’il ne s’arrêtait jamais. Et il mangeait certains jours d’affilés à tel point qu’il ne jeûnait plus si ce n’est deux jours par semaine. Il les consacrait séparément au jeûne en dehors des périodes où il jeûnait. Il n’y a pas un mois où il se consacrait le plus au jeûne que pendant le mois de Chaâbane. Je lui posais la question à ce sujet : Cher Messager de Dieu! Tu te consacres au jeûne à tel point que tu ne le romps pratiquement plus. Et tu interromps le jeûne à tel point que tu ne t’y consacres presque plus, si ce n’est deux jours par semaine. (…) En effet, le lundi et le jeudi, les œuvres sont exposées au Seigneur de l’univers, et j’aime être en état de jeûne lorsque mes œuvres Lui sont exposées… Je ne te vois pas autant jeûner les autres mois que pendant celui de Chaâbane. Il m’ a répondu : C’est un mois qui se trouve entre Rajab et Ramadan que beaucoup de gens négligent. Un mois durant lequel les actes sont présentés à Dieu, et je veille à ce que mes actes soient présentés à Dieu alors que je suis en état en jeûne »[3].

Ce hadith nous informe au sujet de l’importance du jeûne chez le Prophète (PSDL) durant l’année et plus particulièrement pendant le mois de Chaâbane. Mais, le seul mois que le Prophète (PSDL) jeûnait en totalité est le mois du Ramadan. Le jeûne du mois de Chaâbane est un stage de préparation pour mieux accueillir le mois du repentir, de l’introspection et de la méditation. C’est un bon entraînement pour préparer son organisme et son esprit afin de vivre pleinement le mois du Coran, de la Miséricorde, de la fraternité et de l’amour en Dieu.

D’après Anas Ibn Malek : « Quand les compagnons du Prophète (PSDL) apercevaient le croissant du mois de Chaâbane, ils se penchaient sur la lecture du Coran. Les musulmans s’acquittaient de leur Zakat (l’aumône légale) pour que les pauvres et les nécessiteux puissent jeûner le mois du Ramadan dans de bonnes conditions. Les commerçants mettaient à jour la gestion de leur commerce. Et aussitôt qu’ils voyaient le croissant de lune du mois de Ramadan, ils se purifiaient et redoublaient d’efforts en terme d’adoration, de bonté et de générosité ».

C’est ainsi que les compagnons du Prophète (PSDL) déployaient les efforts nécessaires pendant le mois de Chaâbane et s’appliquaient sincèrement afin de mieux accueillir le mois du Ramadan.

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Pour nous, dans notre contexte et au milieu de nos diverses préoccupations, comment profiter du mois de Chaâbane et préparer au mieux la venue du mois béni du Ramadan.

Quelques éléments de réponse :

Demander à Dieu sincèrement de nous permettre de profiter de ces instants bénis afin que nous puissions goûter à la douceur de Sa présence et de Sa proximité.
• Se réconcilier avec Dieu et se repentir sincèrement de l’ensemble de nos maladresses.
• Jeûner, dans la mesure du possible, surtout la première moitié du mois de Chaâbane, en veillant particulièrement à ne pas rater les lundis et jeudis.
• Se pencher sur la lecture du Coran, le méditer et le goûter.
• Donner, aider et soutenir. Parmi les gages de véracité, le don est le plus concret et le plus quotidien.
• Persévérer et s’appliquer dans l’accomplissement de nos prières.
• Être présent Dieu, se souvenir de Lui et Le mentionner inlassablement (dhikr).
• Implorer le pardon de Dieu pour nos fautes, nos manquements et nos négligences.
• S’habituer à accomplir la prière nocturne, notamment le dernier tiers de la nuit. En effet, la prière la plus agréable à Dieu après la prière obligatoire et celle effectuée au cours de la nuit.
• Avoir la résolution sincère de corriger sa manière d’être et d’agir, de mieux se comporter et de réaliser une mutation éthique.
• Avoir bon cœur. Un cœur habité par l’amour de Dieu et de Son Messager n’en veut à personne. Supporter les coups durs, préserver les liens d’amour et de compassion et pardonner à ceux qui nous ont fait du tort.
• Enfin, avoir bonne intention et être sincère. Le fidèle connaît l’importance de l’intention, et sait qu’elle est le secret, le fondement et la quintessence de toute acte d’adoration.

Durant cette période bénie, chaque fidèle soucieux de sa complétude morale et de son accomplissement spirituel, doit faire tout son possible pour s’attirer la Miséricorde de Dieu, et ce, en répondant l’amour, la paix, le bien et en multipliant les œuvres pieuses. Sans oublier, bien entendu, d’être généreux et de partager avec ceux qui sont dans le besoin. Que nos bonnes actions ne soient rien d’autre que la conséquence immédiate de notre amour pour Dieu, pour Son Messager (PSDL) et pour les êtres.

[1] Rapporté par Ahmed et An-Nassaî.
[2] PSL : paix et salut de Dieu sur lui.
[3] Rapporté par l’Imam Ahmed, An-Nassaî et Abou Daoud.

Petite pensée du vendredi n° 12

Entretenir sa foi et la renouveler

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Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile d’être et d’agir. La foi du fidèle à tendance à s’affaiblir au milieu des préoccupations quotidiennes. « La foi, dit le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) s’use à l’intérieur du cœur comme s’use le tissu. Ainsi demandez à Dieu de renouveler la foi dans vos cœurs »[1].

Dans un autre hadith : « Renouvelez-donc votre foi ! Comment renouvelle-t-on notre foi ? demandèrent les compagnons. Le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui ) a répondu : Répétez inlassablement cette formule : Il n’y a de Dieu que Dieu »   [2].

La foi a besoin d’être entretenue et renouvelée, sinon elle amenée à baisser et ensuite à s’éteindre. Le compagnon Abou Darda’ disait : “ Le fidèle, conscient de ses responsabilités et  soucieux de sa relation avec Dieu, entretient sa foi de manière régulière et l’examine pour savoir si elle augmente ou elle baisse ”. Porter la foi, vivre une spiritualité c’est s’engager et concrétiser cette foi par une action utile. Utile à soi, à sa famille, à sa société, à l’humanité toute entière.

Parmi les moyens qui permettent de renouveler sa foi et la consolider, il y a :

  1. La dynamique de groupe : Être bien entouré et vivre sa foi dans un environnement propice permet à la foi de s’épanouir et de se fortifier. La dynamique de groupe agit comme un catalyseur pour réaliser son ascension spirituelle. Le Le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin » [3].

La prière, la récitation du Coran, l’apprentissage du savoir comme les autres disciplines de souvenance de Dieu, sont plus efficientes si elles s’accomplissent en groupe. La dynamique de groupe a une vertu particulière sur l’individu et son comportement. Ibn ‘Ata Allah Ai-Iskandari dit dans ses paroles de sagesse : “ Ne prends pas pour compagnon celui dont l’état (spirituel) ne te stimule pas et dont les paroles ne te montrent pas la voie de Dieu ”.

  1. L’effort dans la pratique : La foi relève certes d’une conviction profonde, elle obligatoirement  être accompagnée d’un effort, d’une œuvre bonne. A chaque fois que la fois est citée dans le Coran, aussitôt l’obligation d’agir est rappelée. C’est dire que s’interroger sur sa foi c’est aussi s’interroger sur son engagement. L’effort dans la pratique est le témoignage sincère de la foi du fidèle.

L’imam Al-Hassan Al-Basri disait : “ La foi ce n’est pas une simple prétention, ni une vague parure  mais c’est ce qui est enraciné dans le cœur et confirmé par les actes…”.

  1. L’examen de conscience : Le Prophète (paix et salut de Dieu sur lui) a dit : « Le fidèle clairvoyant est celui qui réalise constamment son examen de conscience et se prépare intensément à sa rencontre avec Dieu… »[4].

‘Omar ibn al-Khattab (DAS) a dit : « Jugez-vous vous-mêmes avant d’être jugés, et pesez vos œuvres avant qu’elles ne soient pesées, car votre Jugement de demain sera plus facile si vous faites aujourd’hui votre examen de conscience. Et préparez-vous pour le jour où vous vous présenterez devant Dieu et rien de vous ne sera caché ».

Réaliser son examen de conscience c’est être en perpétuelle réforme de son être, c’est aspirer à être meilleur moralement et spirituellement, en toute humilité ; meilleur Devant Dieu, humble devant les êtres humains.

[1] Rapporté par Al Hakem dans al-Mustadrak  et At-Tabarani dans al-Mu’jam Al Kabir selon Abdullah ibn Al-‘Aç ; et qualifié de Bon par Al-Albani dans Al-Jami’ As-Sahih.

[2] Rapporté par l’imam Ahmed selon Abou Hourayra.

[3] Rapporté par Tirmidhi et Abou Daoud selon Abou Hourayra.

[4] Rapporté par Ahmed et Tirmidhi selon Chaddad ibn Aws.

 

المسلمون في الغرب واقع وآفاق

unes islamophobes

Cet article intitulé :  » Musulmans d’Occident : réalités et perspectives  » a été écrit, il y a plus de 10 ans. Je le republie aujourd’hui car il contient certaines idées qui sont toujours d’actualité.

Tribune le monde des Religions : Le souvenir confisqué de 9000 érudites

Après l’apparition d’une tribune sur zaman France, intitulée : Ces femmes érudites qui ont marqué l’islam de leur empreinte

couverture monde des religionsj’ai été contacté par le monde des Religions pour une courte contribution de 2500 signes sur la question des femmes savantes occultées de l’histoire de l’islam et pourquoi elles ont été, bien souvent, reléguées aux oubliettes de l’histoire.

Ci-dessus le petit billet :

article le monde des religions

 

Petite pensée du vendredi n° 11

S’exercer à goûter la douceur de la foi

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Hanzala Al Oussaydi (DAS), l’un des scribes du Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Une fois Abou Bakr (DAS) en me rencontrant me dit :  » Comment vas-tu Hanzala ?  » Je réponds :  » Hanzala est devenu hypocrite « . Il dit :  » O mon Dieu ! Que dis-tu là ? « . Je dis :  » Quand nous nous trouvons en compagnie du Messager de Dieu (PSDL), il nous parle de la vie future,  du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui,  voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes.  Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont il nous a parlé « . Abou Bakr (DAS) dit :  » Par Dieu, nous ressentons tous deux la même chose « . Puis nous partîmes, Abou Bakr et moi, pour nous rendre chez le Messager de Dieu (PSDL). Je dis :  » O Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite.  Quand nous sommes en ta compagnie, tu nous parle de la vie future,  du Paradis et de l’Enfer comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez toi,  voilà que nous en sommes distraits à cause de nos occupations quotidiennes.  Nous avons ainsi beaucoup oublié ce dont tu nous a parlé « .  Le Messager de Dieu (PSDL) dit : « Par Dieu, si vous saviez persister dans le même état lorsque vous êtes en ma compagnie et dans la souvenance de Dieu, les Anges vous serreraient la main dans vos lits et sur vos chemins. Mais, ô Hanzala ! Chaque temps à sa préoccupation (il répéta cela trois fois) ». [1]

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de consommation à outrance qui génère beaucoup de dominations, de frustrations, d’injustices et surtout beaucoup d’insouciances et d’indifférences. Le fidèle aspirant à un meilleur être moral et spirituel, doit se réconcilier avec lui-même, apaiser son âme, nourrir sa conscience  et ne pas être en proie à la tourmente et aux troubles de ce monde violent et sans finalité. Fréquenter les assises de la foi et du savoir, persévérer dans l’accomplissement de bonnes œuvres, vivre des moments intenses de présence à Dieu et réfléchir ensemble sur notre devenir nous permet d’être en paix, de rendre nos cœurs quiets et paisibles.

L’assise de la foi et ses mérites :

Les assises de la foi (majâliss al imane) sont des réunions d’étude, de souvenance de Dieu (dhikr) et de spiritualité. Au temps du Prophète (PSDL), ces réunions étaient reconnues pour leur effet tonique sur les vertus de chacun. Le Prophète (PSDL) formait ses compagnons, façonnait leurs personnalités et reconstruisait leurs identités. L’assise était le moyen le plus efficace pour fortifier la foi, approfondir le savoir et renforcer les liens du cœur, l’amour, la fraternité, l’homogénéité et l’esprit d’équipe.

Anas ibn Malek rapporte que Abdallah Ibn Rawaha, disait chaque fois qu’il rencontrait un autre compagnon : « Viens que nous nous exercions à goûter la douceur de la foi un moment ! ». Un jour, il fit cette invitation à un homme qui se fâcha et vint trouver le Prophète (PSDL) : « O Messager de Dieu, lui dit-il, ne vois-tu pas cet Ibn Rawaha qui nous invite à des assises de la foi d’un moment ? ». Le Prophète (PSDL) a répondu : « Que Dieu garde Ibn Rawaha ! Il aime les assises où les anges font compétition pour y assister ».[2]

« Chaque fois, dit le Prophète (PSDL), qu’un groupe de fidèles se réunissent dans un endroit pour mentionner Dieu, pour réciter le Coran et discuter entre eux de sa signification, la paix du cœur descend sur eux, la miséricorde les recouvre et Dieu les mentionne à ceux qui se trouvent en Sa présence ».[3] La simple récitation du Coran et la simple discussion de sens appellent sur nous un flot d’amour et de paix intérieure.

La prière, la récitation du Coran, l’apprentissage de la sunna du Prophète (PSDL) comme les autres disciplines de souvenance de Dieu, sont plus efficientes si elles s’accomplissent en groupe. Il y a une vertu particulière dans le phénomène de groupe, le Prophète (PSDL) a dit : « Chacun a la même intensité de foi que son ami le plus intime. Choisissez donc vos amis avec soin ».[4]

Pourquoi fréquenter une assise de la foi :

Les raisons pour fréquenter une assise pour fortifier la foi et approfondir le savoir sont multiples et peuvent se résumer en trois niveaux :

Au niveau personnel :

  • Fortifier sa foi.
  • Approfondir ses connaissances religieuses et mieux comprendre sa religion. Il important pour le fidèle de comprendre les exigences d’appartenir à l’islam qui se résume en trois mots clés : j’apprends ma foi dans ses moindres détails, j’applique sincèrement avec  méthode et perfection et je témoigne de ma foi. Apprendre, appliquer et témoigner.
  • Améliorer sa pratique religieuse.
  • Persévérer dans le dikr et le rappel afin de trouver la tranquillité, la miséricorde et la paix intérieure.
  • Connaître le Prophète (PSDL) notre modèle par excellence afin de s’identifier à lui et sauvegarder sa sounna.
  • Connaître les compagnons du Prophète (PSDL) et les imiter sincèrement.
  • Apprendre à agir et à s’engager, en participant à des actions collectives pensées et organisées par les membres de l’assise.
  • Se former pour mieux se réformer.
  • Être conscient de ses responsabilités.

Au niveau fraternel et social :

  • Mieux se connaître.
  • Renforcer les liens d’amour en Dieu et de fraternité.
  • Développer l’esprit d’équipe.
  • Apprendre à dialoguer et à débattre dans le respect.
  • Apprendre à résister avec intelligence et sagesse.
  • Réfléchir ensemble et élaborer ensemble des stratégies d’actions.
  • Penser notre participation citoyenne à la lumière de la spiritualité.
  • Se recommander mutuellement la vérité et la patience.
  • Mieux porter la responsabilité du témoignage.

Quelques bienséances à observer pour l’assise :

  • Avant de commencer une assise dans le but de souvenir de Dieu, de fortifier sa foi et d’approfondir son savoir et l’intensifier, que celle-ci se passe à la Mosquée ou dans tout autre endroit, il convient, dès que possible de se purifier, de faire ses ablutions, dès lors qu’on a les moyens de les faire.
  • Respecter l’horaire de l’assise, veiller à ne pas arriver en retard sauf cas particulier.
  • Avoir bonne intention et être sincère.
  • Se préparer moralement et spirituellement afin de participer, d’enrichir et débattre les sujets proposés.
  • L’assise est une rencontre en Dieu et pour Dieu, il faut veiller à tirer le maximum de cette présence divine et que l’assise ne se transforme pas en discussion de salon.
  • Rechercher l’assistance et le soutien de Dieu : en effet, chacun sait qu’il est faible  et qu’il a besoin de cette assistance Divine pour se motiver, se remotiver et retrouver confiance en soi. « C’est Toi que nous adorons et c’est de Toi que nous attendons assistance »[5] ; « Et quiconque place sa confiance en Dieu. Dieu lui suffit »[6].
  • Avoir bon cœur. Un cœur habité par l’amour de Dieu et de Son Messager, un cœur qui n’en veut à personne, un cœur qui sait pardonner et dépasser.
  • Faire acte de vigilance et de bon conseil.  Le fidèle est tenu de participer, de critiquer, de proposer et d’agir dans un esprit d’équipe.

[1] Rapporté par Moslim.

[2] Rapporté par l’imam Ahmed selon Anas.

[3] Rapporté par Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra.

[4] Rapporté par Tirmidhi et Abou Daoud selon Abou Hourayra.

[5] Sourate 1, verset 4.

[6] Sourate 65, verset 3.

 

 

إتحاف المحب بنفحة من فضل الحبيب

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إنه من المعلوم أن الله عز وجل اصطفى حبيبه وخليله محمدا صلى الله عليه وسلم خيارا من خيار، وخصه بخصائص جليلة وفضائل عظيمـة، وأعطاه من التشريف والتكريم ما رفعه به على سائر الأنبياء درجات. كما لا يخفى على أحد رأفـته صلى الله عليه وسلم ورحمته بأمته، وحرصه على هدايـتها وإنقاذها من النار

Muslmans de France entre surveillance et diabolisation

Face à la recrudescence d’actes de haine anti-musulman en France et de provocations émanant de toutes parts, comment réagir sereinement et renforcer les liens civiques qui réunissent les Français au-delà de leur confession ? Dans cette tribune publiée par Zaman France, l’imam et conférencier Omar Mahassine dresse un tableau précis de la situation sociale et psychologique vécue par les citoyens de confession musulmane et propose quelques solutions.

Musulmans de France entre surveillance et diabolisation

Face à la recrudescence d’actes de haine anti-musulman en France et de provocations émanant de toutes parts, comment réagir sereinement et renforcer les liens civiques qui réunissent les Français au-delà de leur confession ?

Petite pensée du vendredi n° 10

Le repentir, une prise de conscience

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Le repentir de tout péché est une obligation, qui exige d’être accomplie immédiatement et en permanence. En effet, le fidèle est un être humain, sujet à de l’oubli, à de l’insouciance, à des manquements. Sa foi s’affaiblit, il se fait du tort, déplait à lui-même et commet des péchés. Mais Dieu est bonté infinie : « Il tend Sa Main la nuit pour accepter le repentir du pêcheur  du jour et le jour pour accepter le repentir du pêcheur de la nuit ; et ce jusqu’à la résurrection »[1].

Dieu dit : « … Repentez-vous tous devant Dieu, ô Croyants ! Afin que vous récoltiez le succès »[2].

Mon frère, ma sœur ! Saisissez la porte du repentir et pénétrez-y tant qu’elle est ouverte. Faites votre examen de conscience et constatez vous-mêmes l’ampleur des méfaits  que vous avez commis envers Dieu, envers autrui et envers vos propres personnes… Dieu aime l’adorateur qui reconnaît ses fautes et qui en demande l’amnistie. Cependant, le repentir requiert certaines conditions : que l’individu cesse immédiatement de commettre le péché, regrette sincèrement de l’avoir commis, décide de ne plus récidiver et  répare les injustices.

N’oubliez pas qu’on s’achemine tous vers Dieu et qu’on va à Sa rencontre pour sûr. Ne soyez pas insouciants vis-à-vis de ce rendez-vous inéluctable. Ne retardez pas votre éveil spirituel jusqu’à l’heure de l’agonie, car l’éveil ne vous serait d’aucune utilité à ce moment fatidique. Purifiez vos cœurs, réformez vos conduites en imitant sincèrement le comportement du prophète (PSDL) afin de mieux vous préparer  à la rencontre ultime de Dieu.  

Saisissez l’occasion de faire le bien tant que vous en êtes capables. Dans votre relation à Dieu, réparez ce que vous avez détérioré,  lavez ce que vous avez souillé, purifiez ce que vous avez corrompu. Réconciliez-vous avec Dieu, repentez-vous de vos méfaits et restez constant dans la repentance. Veillez à vous conformer à la voie de Dieu dans les épreuves et dans l’adversité, dans les difficultés et dans l’aisance, dans le bien et le malheur. Gardez confiance en Dieu et persévérez dans Son adoration et en Sa présence, vous verrez les flots d’amour et de paix intérieur qu’Il vous accordera.    

[1] Hadith rapporté par Moslim selon Abou Moussa Al Ash’âri.

[2] Coran : S. 24, V. 31