Archives mensuelles : février 2018

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Imiter sincèrement le Prophète (PSDL)

Comme chaque vendredi, nous vous proposons une courte vidéo introduisant la thématique du jour.  Prêche de ce vendredi 16 février : Suivre sincèrement le Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui)

« Prosterne-toi et rapproche-toi »

La prière est le pivot central de la foi. Elle est le lien intime entre ton cœur et Celui qui t’a fait être. Le fidèle s’extirpe à l’emprise des préoccupations quotidiennes pour se mettre devant Dieu, aller à Sa rencontre et chercher Sa proximité. Le corps aussi bien que le cœur doivent participer, associés, à l’attitude globale de présence et d’humilité devant Dieu.

La prière est l’ascension de ton âme vers le Clément, le Compatissant. Entrer en prière c’est communiquer directement, et sans intermédiaire, avec L’Être suprême. C’est initier un dialogue serein entre ton cœur et Dieu, Lui exposer tes demandes et tes aspirations, Lui confier tes déchirements et tes négligences. Voici les termes de ce dialogue tels que le Prophète (PSDL) les rapporte dans un hadith qodsi : Dieu dit : « Je partage la prière avec mon adorateur » ; quand il dit : « Gloire à Dieu, Maître des mondes ! », je réponds : « Mon adorateur Me glorifie ! », quand il dit : « Le Clément, Le Compatissant ! » Je dis : « Mon adorateur Me fait louange ! », quand il dit : « Roi du jour du jugement ! », je dis : « Mon adorateur M’exalte ! » ; quand il dit : « C’est Toi que nous adorons, c’est de Toi que nous attendons assistance ! », je dis : « C’est le lien entre Moi et Mon adorateur ! », quand il dit : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin qu’ont suivi ceux que Tu as comblé de Tes bienfaits, qui ne sont ni l’objet de Ton courroux ni des égarés ! », je dis : « Cette faveur sera accordée à Mon adorateur, son vœu sera exaucé ! ».[1]

 Ne relâche pas la persévérance dans la prière. C’est la voie pour accéder à l’amour Dieu. Le Prophète (PSDL) dit en attribuant ces paroles à Dieu : « (…) Mon adorateur, s’il persévère dans les actes surérogatoires, finira par mériter Mon amour. Quand Je l’aurai aimé, Je deviendrai son ouïe avec laquelle il entend, sa puissance de vision avec laquelle il perçoit le monde, sa main avec laquelle il agit et son pied avec lequel il marche. S’il M’invoque J’exaucerai son vœu, s’il se réfugie en Moi Je serai Son protecteur »[2].

Renouvelle ton intention et concentre-toi devant Sa Majesté. Prosterne-toi avec humilité et modestie devant Sa Grandeur. La prosternation face contre terre permet l’élévation de ton âme et l’éveil de ta conscience. Et c’est à ce moment là, que tu es le plus proche de Dieu, le Prophète (PSDL) disait : « Le moment ou l’adorateur le plus proche de Dieu  est celui ou il est en prosternation, multipliez donc les invocations »[3].

La prière, accomplie comme il se doit avec présence de cœur et d’esprit, donne la force qui permet à chacun de surmonter les difficultés et d’assumer ses responsabilités. Mais, La présence à Dieu dans la prière nous manque énormément. L’insouciance a su dominer nos cœurs et l’oubli nous aliéner. Que Dieu remplisse nos cœurs de Son amour, de Sa lumière et de Sa Miséricorde afin que nous puissions témoigner de notre foi et rayonner de ses valeurs de bonté, de générosité et de justice.

[1]  Hadith rapporté par Moslim, Ahmed, Tirmidi, Abou Daoud, An Nassaî et ibn Maja selon Abou Hourayra (t).

[2]  Rapporté par Al-Boukhari selon Abou Hourayra (t).

[3]  Rapporté par Moslim, Ahmed et An-Nassaî selon Abou Hourayra (t).

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] L’amour du Prophète (PSDL)

Nous vous proposons chaque vendredi, une courte vidéo introduisant la thématique du jour.Prêche de ce vendredi 16 février : L’Amour du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui)

Ne t’attriste pas

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Chère sœur, cher frère, ne t’attriste pas ..

Même si la tristesse envahi ton cœur, que les soucis te submerge, que l’angoisse t’étouffe, que ta situation se dégrade et que tes espoirs s’envolent … Ne t’attriste pas, ne faiblit pas, ne te laisse pas dominer par le chagrin, ne te laisse pas envahir par le stress et l’anxiété, ne désespère point…

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La vie est une épreuve. Le chagrin, la tristesse et les soucis n’épargnent personne, alors ne t’attriste pas, ne te décourage pas. Les nuages les plus sombres enfantent les plus beaux rayons du soleil. La tristesse ne durera pas éternellement et après chaque difficulté vient toujours la délivrance. Dieu a déclaré dans le Coran : « Certes, à côté de la difficulté, il y a la facilité. Certes, à côté de l’adversité, il y a la félicité »[1]. En commentant ces versets, le Prophète (PSDL) a dit : « Une difficulté ne vaincra pas deux facilités »[2].

L’être humain n’est pas parfait, il est sujet à de l’oubli, à de l’insouciance, à de la négligence et à des manquements.  C’est certain, chacun à ses défauts, chacun est amené à commettre des erreurs, ou peut-être échoué mais il ne doit pas s’attrister, ni se déclarer vaincu. L’important est d’apprendre de ses erreurs, de prendre conscience de ses difficultés et de les surmonter avec  foi, courage et détermination. Il faut apprendre à regarder les points positifs d’une situation et pas uniquement les points négatifs, apprendre aussi à voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.

Face à la tristesse, face aux épreuves, il faut faire preuve de patience et ne pas être systématiquement dans la plainte. Mais plutôt dans la réflexion et se mettre en action pour s’en sortir. Le Prophète (PSDL) nous a appris cette invocation qu’il répétait de manière régulière pour se préserver des soucis et de la tristesse :

« Ô Seigneur! Je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette et la domination des hommes »[3].

Ibn Mas’oud (DAS) rapporte que le Prophète (PSDL) a déclaré : « Il ne se trouve aucune personne qui récite cette invocation sans que Dieu n’éloigne d’elle ses soucis et ses chagrins en les remplaçant par de la joie »[4].

Lorsque la tristesse t’encercle et l’angoisse s’empare de toi, cherche réconfort et soulagement dans la prière. Dieu dit : « Ô vous qui portez la foi, cherchez du réconfort dans la patience et la prière ! Dieu est, en vérité avec ceux qui savent s’armer de patience »[5]. Al-Boukhari rapporte selon Abou Hourayra (DAS) que : « Lorsque quelque chose préoccupait le Prophète (PSDL) ou l’attristait, il trouvait réconfort et soulagement dans la prière ».

En cas d’affliction, ou lorsque le fidèle est submergé de tristesse, il doit se tourner vers Dieu, s’efforcer d’être patient et reconnaissant et faire confiance à Dieu.  Car Dieu dit dans le Coran :  « Dieu ne suffit-Il pas à Son adorateur comme Protecteur »[6]. S’en remettre à Dieu et Lui faire confiance, c’est pouvoir surmonter ses moments d’anxiété et prendre le dessus sur toute  angoisse et toute tristesse.

 

[1] Coran : S. 94, V. 5 – 6.

[2] Rapporté par Ibn Hajar Al ‘Asqalani dans Fath Al-Bari

[3] Anas ibn Malek (t) a dit : « j’étais au service du Prophète (PSDL) et je l’entendais répéter souvent cette invocation : « Ô Seigneur ! Je T’implore de préserver contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids des dettes et la domination des hommes » Rapporté par Al-Boukhari et Moslim.

[4] Rapporté par l’imam Ahmed.

[5] Coran : S. 2, V. 153.

[6] Coran : S. 39, V. 36.

Mariage religieux Vs mariage civil

Mithaq

Aujourd’hui, beaucoup de couples musulmans, pour sceller leur union, se contentent d’un mariage religieux appelé le « Hlal » ( Halal ) ou la « Fatha » ( en référence à la « Fatiha » première sourate du Coran). Le mariage « Hlal » consiste à se présenter devant un imam, sans que l’acte de mariage ne soit notifié auprès de l’autorité civile, en l’occurrence la mairie. Ce phénomène prend des proportions inquiétantes au vu des préjudices qu’il engendre, souvent alarmants, voire dramatiques.

Le mariage en islam, est une alliance bénie, respectueuse, un lien fort entre un homme et une femme, où il s’agit de partager, de donner, de se donner mais aussi de recevoir. C’est un projet de vie où chacun doit déployer les efforts nécessaires pour répandre l’amour, l’harmonie et l’affection. Dieu qualifie le mariage dans le Coran de « Al-Mithaq Al-Ralidh »[1], qui signifie : un pacte solennel, une forte alliance.

Mariage

Pour beaucoup de couples, se marier devant Dieu constitue le point culminant de leur union. Mais le mariage religieux n’est qu’une bénédiction et ne peut précéder le mariage civil. Car il ne constitue, en aucun cas, un substitut à l’acte officiel de mariage, qui confirme l’engagement du couple et officialise le lien conjugal. Il offre, également, une garantie juridique en cas de séparation ou d’abandon.

Le mariage religieux n’est pas valable du point de vue du droit musulman « Fiqh » car rien ne peut légalement le garantir. Rien ne garantit, non plus, les droits des chacun des époux en cas de litige, ni la reconnaissance d’éventuels enfants ou les droits de succession. L’imam qui scelle un mariage religieux par une simple « Fatha », n’a ni les moyens ni les attributions légales pour veiller à sa pérennité et garantir les droits de chacun des époux.

Chacun sait, que la « Fatha » n’est pas un acte de mariage, et n’a rien de « halal». Le mariage religieux, par la simple lecture de la « Fatha », peut aboutir malheureusement à la rupture pure et simple, laissant femmes et enfants à leur triste sort, sans qu’ils ne puissent valoir leurs droits en l’absence d’un document officiel prouvant la relation conjugale. Pour certains, La « Fatha » est un moyen pour se désengager facilement et, par conséquent, de se délier des obligations financières et morales qu’engendre le mariage.

Il est temps de dénoncer le mariage officieux, scellé par la simple lecture de la Fatiha, car il trahit l’essence même du message de l’islam. Beaucoup de musulmans amalgament souvent les pratiques culturelles avec les principes islamiques et pensent, à tort, que la « Fatha » est le vrai mariage islamique. C’est au nom de notre spiritualité que nous devons dénoncer les mariage officieux, scellés par la simple lecture de la Fatiha et sensibiliser la communauté musulmane aux dérives de cette pratique contraire aux principes de l’islam.

[1] Sourate 4, verset 21.