Archives par étiquette : Spiritualité

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Être présent à Dieu

Bon Vendredi à toutes et à tous. Profitez de ce jour béni en allant prier à la mosquée si vous le pouvez. Voici une vidéo qui résume notre prêche du vendredi intitulé « Etre présent à Dieu « . Un bon rappel à partager.

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Une voie, un cheminement

Bon Vendredi à toutes et à tous. Profitez de ce jour béni en allant prier à la mosquée si vous le pouvez. Voici une vidéo qui résume notre prêche du vendredi intitulé « Une voie, un cheminement ». Un bon rappel à partager.

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Être conscient des défis et des priorités à relever

Bon Vendredi à toutes et à tous. Profitez de ce jour béni en allant prier à la mosquée si vous le pouvez. Voici une vidéo qui résume notre prêche du vendredi intitulé « Etre conscient des défis et des priorités à relever ». Un bon rappel à partager.

[Vidéo] Comprendre le djihadisme

Nous condamnons les attentats perpétrés en Belgique avec la plus grande fermeté. Les actes barbares du soit disant « Etat Islamique » sont en contradiction totale avec nos valeurs spirituelles en tant que musulman-e-s. Nous pensons aux victimes et à leurs proches. Puisse Dieu leur venir en aide dans cette terrible épreuve. Voici un résumé de prêche de notre Imam au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Nous la publierons encore et encore, jusqu’à ce que cette barbarie cesse, partout dans le monde.

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Agir avec conscience

Bon Vendredi à toutes et à tous. Profitez de ce jour béni en allant prier à la mosquée si vous le pouvez. Voici une vidéo qui résume notre prêche du vendredi intitulé « Agir avec conscience ». Un bon rappel à partager.

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Être pour Dieu et agir

Bon Vendredi à toutes et à tous. Profitez de ce jour béni en allant prier à la mosquée si vous le pouvez. Voici une vidéo qui résume notre prêche du vendredi « Etre pour Dieu et agir ». Un bon rappel à partager.

Un retour sincère à Dieu

tawbah

Les musulmans ainsi que l’ensemble de l’humanité abordent une nouvelle année. C’est l’occasion pour chacun de faire le bilan de la période révolue de sa vie et de prendre de bonnes résolutions. Pour le fidèle, soucieux de sa complétude morale et de son accomplissement spirituel, c’est l’occasion d’examiner sa conduite, d’interroger sa pratique religieuse, de purifier son âme et de donner du sens et de la cohérence à son engagement.

Le fidèle doit entamer un véritable travail sur soi pour réaliser un retour sincère à Dieu, de faire son propre exil du mal, du péché de l’insouciance et en purifiant son cœur de tout ce qui peut rompre son lien avec Dieu.

Cette nouvelle année doit amener chacun et chacune à faire son bilan. Le fidèle doit savoir si, dans sa relation avec Dieu, il était en progression ou en régression. Si les bonnes actions l’emportent sur les mauvaises, le fidèle doit remercier Dieu et L’implorer de lui permettre de goûter la douceur de la foi et persévérer dans Sa voie. Et si les mauvaises actions dominent les bonnes, alors le fidèle doit se dépêcher de réaliser sa Tawbah, son retour sincère à Dieu, rectifier le tir et prendre les fermes résolutions de ne pas récidiver.

Un retour sincère à Dieu consiste, après avoir reconnu ses erreurs, à éprouver du regret de les avoir commis et à prendre la ferme résolution de ne pas rechuter. Il n’est pas donné à l’homme d’être infaillible, seuls les hommes de Dieu par excellence font exception. Le fidèle doit être vigilant vis-à-vis de soi-même pour ne commettre aucune mauvaise action. Mais la faiblesse humaine fait que nous sommes sujet à de l’oubli, à de l’insouciance et  à de la négligence … Il est agréable à Dieu de voir Son adorateur Lui revenir et implorer humblement Son pardon. Le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Dieu  est plus heureux du repentir de Son adorateur, quand il revient à Lui repentant, que l’un de vous qui se trouve dans une région désertique isolée de tout, avec sa monture. Tout à coup, celle-ci lui échappe, en emportant toute sa nourriture et sa boisson. Alors, désespéré, il se repose à l’ombre d’un arbre, quand soudain, sa monture se présente à lui.  Alors, émerveillé, il dit, en la tenant par la bride : « Seigneur !  Tu es mon Adorateur et je suis Ton Seigneur  » – sa joie extrême lui faisant faire ce lapsus. »[1]

L’essentiel pour le fidèle est de rester vigilant, de faire suivre la mauvaise action d’une bonne action elle l’effacera et surtout de ne jamais perdre espoir en la Miséricorde de Dieu. Dieu dit : « Dis : « Ô Mes Adorateurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez point de la Miséricorde divine ! En vérité, Dieu absout tous les péchés, car Il est le Clément et le Compatissant. »[2]

Nous demandons à Dieu de nous permettre de réaliser un retour sincère vers Lui, de nous donner l’énergie, en ce début d’année, de prendre les bonnes résolutions pour un engagement sincère et durable, et qu’Il nous pardonne nos péchés. Amine !

[1] Hadith authentique rapporté par Boukhari et Moslim selon Anas Ibn Malek (DAS).

[2] Coran : Sourate 39, Verset 53.

Le souci du Devenir après la mort

15-2

Il nous a été donné la chance unique d’exister, à quoi allons-nous consacrer cette existence? D’abord à quoi rime l’existence,la mienne, la tienne et celle de l’univers ?

Où et comment investir sa vie, son énergie, son temps, son avoir et son savoir pour un rendement optimum? Mon capital-vie est un bien irremplaçable; une mauvaise gestion de celui-ci signifierait la banqueroute. Le Coran tient ce langage et représente la vie personnelle en termes d’investissement, de calculs, de rétribution et de faillite. Le pire d’entre les perdants est celui qui aurait perdu son âme en gaspillant sa vie dans l’insouciance du Devenir et son énergie en actes futiles. Ce discours de comptabilité parle aux préoccupations naturellement égoïstes de l’homme pour susciter en lui le souci suprême et la question primordiale du sens de sa vie.

Degré élémentaire de l’éveil spirituel, le souci du Devenir après la mort est un pas dans la bonne direction, un mouvement qui, entretenu par la méditation et les actes d’adoration, amènera l’homme à transcender l’habitude qui l’englue dans le train-train de la routine quotidienne et à s’arracher à l’ambiance familière et à l’accoutumance engourdissante.

Degré par degré, l’ascension spirituelle du fidèle ouvre devant lui des horizons insoupçonnés, sa vie prend une autre couleur, son action une autre importance, sa participation à l’œuvre commune et communautaire une autre signification. Sa vision de la vie et de la mort change, sa visée et ses aspirations animent une volonté renouvelée d’agir, d’abord en économe avisé conscient de l’importance de ses engagements, ensuite son action est vouée à Dieu sans calcul, en gratitude pure.

(…)

Je craindrais de duper le lecteur fidèle à Dieu si je manquais de lui rappeler la condition sans laquelle son action n’aurait aucune valeur dans sa comptabilité personnelle : le dévouement absolu à Dieu. La vulgarité des intentions peut très bien marcher avec un activisme voué à quelque idole idéologique ou à une ambition terre à terre, pas avec l’action pour la cause de Dieu.

Le Coran nous renseigne avec force détails et tout au long de ses cent quatorze sourates sur la Vie Dernière, l’appel lancé à l’homme est précédé ou suivi du rappel de la condition humaine :

« L’homme ne voit-il donc pas que Nous l’avons créé d’une goutte de sperme, et le voilà qui devient un adversaire déclaré! Il cite pour Nous des exemples, oubliant qu’il n’est que simple créature. Il dit : ‘qui fera revivre des ossements désagrégés et tombés en poussière!’ Dis lui : ‘Celui-là les fera revivre Qui leur a donné vie la première fois. Il est de toute chose Connaissant ».[1]

Le Jour du Jugement Dernier est à redouter :

« Humains! Craignez votre Seigneur et redoutez un Jour où nul père ne pourra racheter son enfant, pas plus que nul enfant ne pourra racheter son père. La promesse de Dieu est vérité. Que la vie ici-bas ne vous trompe donc pas, que sur Dieu ne vous dupe
(Satan) le dupeur
 ».[2]

Ce Jour-là, l’homme s’y achemine sans le vouloir :

« Toi l’homme qui t’achemines inexorablement et dans la peine vers ton Seigneur! Tu Le rencontreras pour sûr. Alors, qui recevra son écrit (bilan de ses actes ici-bas) dans sa main droite celui-là la reddition de compte lui sera facilitée, il retournera vers les siens dans la joie. Qui recevra son écrit par derrière son dos (lamentablement), celui-là clamera sa détresse tandis qu’il brûlera dans l’enfer ardent. Celui-là avait été plein de soi-même (lors de son passage sur terre) parmi les siens, conjecturant qu’il n’y aura pas de retour à la vie. Mais si! »[3]

La fin du monde, celle de cette vie passagère sur terre, n’est le souci que de peu de gens en ces temps modernes. Occupés qu’ils sont à batailler pour leur subsistance au Sud ou pour leur superflu au Nord, les hommes n’ont pas le temps et surtout pas l’information pour s’occuper de l’après-mort.

Au Nord comme au Sud, ils ne sont pas informés sur l’inexorable fin qui attend le monde. C’est un symptôme maladif, une psychose que d’être hanté par la peur de la fin du monde en ces temps modernes. Seuls les écologistes craignent pour le globe que les gaz à effet de serre n’asphyxient la vie et qu’une catastrophe nucléaire ne mette la terre hors d’état d’abriter la vie.

Le Coran parle de ce qui ressemble à un cataclysme cosmique qui mettra fin à la vie ici-bas, il parle surtout de l’après-cataclysme. Dieu qui a créé la vie et le cosmos qui abrite la vie, dévoile à qui veut croire parmi les hommes, ce qu’il en sera de la vie et des êtres vivants :

« J’en jure par le Jour de la résurrection. J’en jure par l’âme qui ne cesse de se blâmer. L’homme Nous croit-il incapable de rassembler ses ossements? Nous qui avons, pour sûr, le pouvoir de remettre à même de fonctionner jusqu’à ses phalanges. L’homme voudrait plutôt continuer à traiter de mensonge l’Information sur ce qui l’attend. Aussi demande-t-il, (sceptique), à quand le Jour de la résurrection? Ce Jour-là sera quand la vue sera éblouie, la lune éclipsée, le soleil et la lune réunis. Ce Jour-là l’homme dira : par où en réchapper, (…). Mais non! Vous aimez la vie hâtive (ici-bas) et oubliez la Vie Dernière. Il y aura ce Jour-là des visages éblouissants, vers leur Seigneur regardant. D’autres visages ce Jour-là seront assombris dans leur appréhension de la catastrophe »[4].

 

Extrait du livre Islamiser la modernité, du Cheikh Abdessalam Yassine, éd. al ofok impressions.

[1] Coran : Sourate Yassine (36), Versets 77 – 79.

[2] Coran : Sourate Loqman (31), Verset 33.

[3] Coran : Sourate Al inchiqaq (84), Versets 6 – 15.

[4] Coran : Al qiyama (75), Verset 1 – 25.

Aimer Dieu et Son Messager (PSDL)

coeur (2)

Le Messager de Dieu (PSDL) dit, attribuant ces paroles à Dieu : « Quiconque offense un de mes bien-aimés, Je lui déclare la guerre. Il n’est d’offrande plus agréable à Moi que l’accomplissement par Mon adorateur des obligations que Je lui ai assignées. Mon adorateur, s’il persévère dans les actes surérogatoires, finira par mériter Mon amour. Quand Je l’aurai aimé, Je deviendrai son ouïe avec laquelle il entend, sa puissance de vision avec laquelle il perçoit le monde, sa main avec laquelle il agit et son pied avec lequel il marche. S’il M’invoque Je lui répondrai, s’il se réfugie en Moi Je serai son protecteur …»[1].

L’amour de Dieu se mérite par l’accomplissement du devoir d’abord, par le déploiement de l’effort ensuite au service de la cause de Dieu qui est celle des hommes, sans compter.  Entendre l’appel de Dieu est le point de départ ; le point final est le degré de complétude morale et d’accomplissement spirituel du parfait fidèle, ami de Dieu, promis à la félicité éternelle.

Dieu est près de Sa créature, attentif à ses aspirations. Dieu devient ouïe et vision de l’adorateur aimé ; c’est l’ihsan transcendant. Le cœur béni du bon adorateur est inondé d’amour qui rejaillit sur le monde entier et se fixe en un attachement tout particulier au Messager de Dieu (PSDL).

Il est dit clairement dans le Coran que l’amour de l’adorateur pour Dieu doit se traduire par l’imitation confiante du Messager de Dieu (PSDL). ( Dis-leur : « Si vous aimez Dieu réellement, suivez-moi et Dieu vous aimera et  vous  pardonnera  vos  péchés. Dieu est Indulgent et Miséricordieux. » )  Mais l’imitation restreinte et extérieure des gestes du Prophète (PSDL) n’est pas la voie de l’amour, il faut la sympathie du cœur aussi. L’islam gestuel est la terre solide où cultiver les deux vertus cardinales, mais si le cœur est fermé à l’Appel transcendant, la foi n’afflue pas, la terre n’est pas fertilisée et les vertus ne prospèrent pas.

« Trois sentiments, dit le Messager de Dieu (PSDL), font goûter à celui qui les éprouve la douceur de la foi : aimer Dieu et Son Messager plus que toute autre chose, aimer son frère uniquement pour l’amour de Dieu et détester revenir à l’infidélité à Dieu comme l’on déteste tomber dans le feu. »[2]

 

[1] Rapporté par Boukhari selon Abou Hourayra (DAS).

[2] Unanimement reconnu authentique selon Anas ibn Malek (DAS)

Source : Extrait du livre La révolution à l’heure de l’islam de Abdessalam Yassine