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Voici venu le purificateur

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Dans quelques jours, les musulmans de part le monde vont jeûner le mois du Ramadan et vivre un temps fort, un temps sacré de spiritualité, de solidarité et de partage fraternel. Le jeûne est l’épreuve  de purification annuelle qui permet  au musulman de revenir à lui-même afin de méditer le sens et ajuster ses pensées.

Le jeûne du mois du Ramadan est une école de maîtrise de soi où le fidèle cultive la persévérance et l’endurance. Un mois où le fidèle contrôle ses passions, refuse les émotions et les excitations et maîtrise ses pulsions et ses mauvais penchants. Certes, le jeûne du mois du Ramadan est un effort exigeant mais c’est l’ascèse par laquelle le fidèle se réforme, se purifie et discipline son égo.

Le mois du Ramadan est aussi le mois de la miséricorde, du pardon et de la paix. Le fidèle doit purifier son cœur de toutes les rancunes, de l’animosité et de l’infâme. Jeûner pour le fidèle c’est être en paix et promouvoir la paix. Le Messager de Dieu (PSDL) dit : « Le jeûne est un bouclier. Lorsque l’un de vous jeûne, qu’il ne prononce pas de paroles obscènes et qu’il ne se mette pas en colère. Si quelqu’un l’insulte ou l’agresse, qu’il dise : “ paix, Je jeûne ”  »[1].

Ainsi, Le jeûne représente beaucoup plus qu’une simple abstinence de boire et de manger. Le musulman en état de jeûne doit se garder des choses douteuses, s’abstenir du mensonge et de la médisance et ne pas nourrir des intentions belliqueuses contre autrui. Le Messager de Dieu (PSDL) dit : « Celui qui ne s’abstient pas de mentir et d’agir en pur mensonge, Dieu n’a que faire de son renoncement à son manger et à sa boisson »[2].

Le mois du Ramadan est également une école pour consommer autrement. Jeûner c’est prendre conscience de ce que nous consommons et comment nous nous comportons.   Consommer moins et donner plus à ceux qui sont dans le besoin.  Le Messager de Dieu (PSDL), notre modèle par excellence, a toujours été généreux, mais il l’était davantage pendant le mois du Ramadan.

Durant le mois du ramadan,  chaque musulman (e) doit relever le défi de l’amour, amour de Dieu, amour des êtres. Chaque fidèle doit redoubler d’efforts en termes de bonté, de spiritualité et de générosité afin de s’attirer la Miséricorde et la proximité de Dieu. Dans le hadith authentique, le Prophète (PSDL) dit en attribuant ces paroles à Dieu : « Qui vient vers Moi à pas lents, Je viendrai à sa rencontre à pas rapides »[3].

[1] Hadith unanimement reconnu authentique rapporté selon Abou Hourayra (t).

[2] Rapporté par Al-Boukhari selon Abou Hourayra (t).

[3]  Hadith unanimement reconnu authentique rapporté selon Abou Hourayra (DAS).

 

La première décade de Dhoul-Hijja, moment propice pour fortifier sa foi

MontArafat

Dans la vie du fidèle, il y a des moments, plus importants que d’autres, où l’accomplissement de bonnes œuvres est plus agréable à Dieu. Ces périodes sont plus propices pour évoluer dans sa relation avec Dieu et réaliser son ascension spirituelle. Parmi ces moments la première décade  de Dhoul-Hijja.

Dieu a juré dans le Coran : «  par l’aube et par les dix jours »[1]. Ibn Abbas (DAS) a dit que les dix jours concernés sont les premiers jours de Dhoul-Hijja.

 Le Messager de Dieu (PSDL) a dit  : « Il n’y a pas de jours plus agréables à  Dieu – exalté soit-Il – et au cours desquels les œuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours (c’est-à-dire les dix premiers jours de dhoul-hajja) »[2].

 Caractéristiques de cette première décade de Dhoul-Hijja :

  1. Dieu a juré par ces dix jours, cela montre l’importance qu’ils revêtent auprès de Lui.
  2. Le Messager de Dieu (PSDL) a certifié, dans le hadith authentique cité plus haut, que la première décade de Dhoul-Hijja permettait au fidèle de fortifier sa relation à Dieu et accéder à Son amour et Sa proximité.
  3. Le Messager de Dieu (PSDL) a fortement conseillé aux fidèles soucieux de leurs plénitudes morales et leurs accomplissements spirituels de se surpasser en termes de bonté, de générosité et d’accomplissement d’œuvres bonnes car le moment est précieux et sacré.
  4. Le Messager de Dieu (PSDL) a recommandé aux fidèles de multiplier le dikr, la souvenance de Dieu. Le Messager de Dieu (BSDL) a dit : « il n’y a pas de jours meilleurs et plus agréables à Dieu que ces dix jours de Doul Hijja. L’accomplissement de bonnes œuvres est plus agréables à Dieu, alors souvenez vous de Dieu inlassablement, en répétant, en faisant d’avantage de « tahlil » (dire « la ilaha illal-lah »), de « takbir » (dire « allahou akbar ») et de « tahmid » (dire « al-hamdou lil-lah ») »[3].
  1. Le jour de Arafat fait partie de ses dix jours, et ce jour est important dans la vie du fidèle car :
  • C’est le jour où Dieu a parachevé la religion, la foi du fidèle. Al-Boukhari et Moslim rapporte Une personne de confession juive a dit à Omar ibn Khattab (DAS) : « Un verset que vous lisez dans votre Coran, s’il avait été révélé à nous communauté juive nous allions le célébrer comme fête ». Omar lui dit : « Quel verset », il a répondu : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et j’agréé l’Islam comme religion pour vous »[4]. Omar a dit : « Nous connaissons le jour et l’endroit où ce verset a été révélé. Il a été descendu sur le Messager (BSDL) alors qu’il était sur le Mont de Arafat en train de faire son discours »[5].
  • Dieu a juré par ce jour d’Arafat : « Par le ciel aux constellations et par le jour promis ! Par le jour témoin et par le jour solennel »[6]. Dans un hadith, le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « le jour promis c’est le jour du jugement dernier, le jour témoin c’est le jour du vendredi et le jour solennel c’est le jour de Arafat »[7].
  • Jeûner le jour de Arafat absout les péchés de l’année passée et celle qui est en cours. Le Messager de Dieu (PSDL) a dit à propos du jour de ‘Arafat : « Il absous les péchés de l’an passé et de l’année en cours »[8].
  • C’est le jour où Dieu a fait un pacte avec la descendance d’Adam afin de l’adorer sincèrement et ne rien Lui associer. Dieu dit : « Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : “ Ne suis-Je pas votre Seigneur ? ” Ils répondirent : « Mais si, nous en témoignons… » – afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : « Vraiment, nous n’y avons pas fait attention », ou que vous auriez dit (tout simplement) : « Nos ancêtres autrefois associaient à Dieu d’autres divinités, et nous sommes leurs descendants. Vas-tu nous détruire pour ce qu’ont fait les imposteurs ? »[9].
  • Pendant le jour de Arafat, Dieu accorde Sa Miséricorde, Son salut et Son pardon à sa Ses adorateurs et en prenant à témoin Ses anges.
  • Le Diable pendant le jour de Arafat se sent plus petit, plus humilié.
  1. Le dixième jour de Dhoul-Hijja, c’est la fête du sacrifice, le jour du grand pèlerinage car la majorité des actes de pèlerinage s’accomplissent durant ce jour. Le Messager (PSDL) a dit : « Les jours les plus importants aux yeux d’Allah, exalté soit-il, sont : le jour du sacrifice et le jour du Qarr » Le jour du Qarr étant le jour de repos à Mina, à savoir le onzième de Dhul-Hijja »[10]. Ibn al-Qayyim a dit : « Le meilleur jour aux yeux de Dieu est le jour du sacrifice, et il s’agit là du jour du grand pèlerinage ».

  Les actions recommandées durant cette décade :

  1. Le jeûne : Les savant disent qu’il est recommandé durant ces neufs premiers jours de Dhoul-Hijja. Le jeûne constitue, sans doute, l’une des actions les plus agréables à Dieu, Dans le hadith divin « Qoudsi » : « Le jeûne m’appartient, et c’est Moi qui en donne la rétribution. Il (le jeûneur) délaisse, en effet, pour Moi, sa passion, sa nourriture et sa boisson »[11].

Le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Chaque fois que quelqu’un jeûne un jour par amour de Dieu, Dieu éloigne grâce à ce jour son visage du feu de l’Enfer d’une distance égale à ce qu’on parcourt en soixante-dix ans »[12].

Certaines femmes du Messager de Dieu (PSDL) rapportent : « Le Messager de Dieu (BSDL) jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhoul-Hijja, le jour d’Achoura, et trois jours par mois »[13].

  1. Le dhikr : Faire le « takbir » et invoquer Dieu abondamment durant ces jours. Dieu dit : « … et pour invoquer le nom de Dieu aux jours bien déterminés … »[14]. Ibn Abbas (DAS) a dit : Les « jours bien déterminés » évoqués par le verset sont les dix premiers jours de dhoul-hijja. C’est pour cette raison que les savants jugent recommandé le fait d’invoquer Dieu en abondance durant ces jours, et conformément au hadith : « Pendant ces jours, faites le « tahlil »(dire « la ilaha illal-lah »), le « takbir » (dire « allahou akbar ») et le « tahmid » (dire « al-hamdou lil-lah ») en abondance »[15].
  2. Multiplier les bonnes actions : elles constituent l’un des meilleurs moyens de se rapprocher de Dieu et mériter Son amour. Dans le hadith Qoudsi, le Messager de Dieu (PSDL) dit, en attribuant ces paroles à Dieu : « (…) Mon adorateur s’il persévère dans les actes surérogatoires, finira par mériter Mon amour. Quand je l’aurai aimé, Je deviendrai son ouïe avec laquelle il entend, sa puissance de vision avec laquelle il perçoit le monde, sa main avec laquelle il agit et son pied avec lequel il marche. S’il M’invoque Je lui répondrai, s’il se réfugie en Moi, Je serai don Protecteur »[16].
  3. Le retour à Dieu, la réconciliation avec Dieu. Le fidèle est tenu d’accomplir ce retour à Dieu durant tous les instants de sa vie et plus particulièrement durant les périodes sacrées. « Et revenez tous à Dieu, ô fidèle, afin que vous atteindrez certainement la réussite »[17].
  4. Le Hajj et la Omra, le Messager de Dieu (PSDL) a dit : « Accomplir la Omra efface les péchés entre cette Omra et celle qui arrive, et un Hajj agréé (de Dieu) n’a d’autre récompense que le paradis »[18].
  5. Honorer son pacte avec Dieu en respectant ses engagements vis-à-vis de Dieu, en l’adorant sincèrement, en restant fidèles à Son corps de principe.
  6. Honorer le sacrifice d’Abraham.

[1]  Coran : S. 89, V. 1-2

[2]  Rapporté par Al-Boukhari selon Ibn Abbas (DAS).

[3]  Rapporté par l’imam Ahmed rapporte selon Abdullah ibn Omar (DAS)

[4]  Coran : S. 5, V. 3.

[5] Rapporté par Al-Boukhari et Moslim selon Tareq Ibn Chihabe (DAS).

[6]  Coran : S. 85, V. 1-3.

[7] Rapporté par Tirmidhi et authentifié par Albani selon Abou Hourayra (DAS),

[8]  Rapporté par Moslim selon Qatada (DAS).

[9] Coran : S. 7, V. 172-173.

[10] Rapporté par l’imam Ahmed, Abou Dawoud et Al Hakem, authentifié par Albani.

[11] Rapporté par Moslim selon Abou Hourayra (DAS).

[12] Unanimement reconnu authentique, rapporté selon Sa’id al-Khoudri (DAS).

[13] Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î selon Houneyda Ibn Khaled (DAS).

[14]  Coran : S. 22, V. 28.

[15]  Rapporté par l’imam Ahmed selon Ibn Omar (DAS).

[16]  Rapporté par Al-Boukhari selon Anas (DAS).

[17] Coran : S. 24, V. 31.

[18] Rapporté par Al-Boukhari et Moslim selon Abou Hourayra (DAS).

Une nouvelle année de l’Hégire : un bilan s’impose

 

Nous accueillons une nouvelle année de l’Hégire qui nous rappelle l’exil du Prophète (PSDL) de la Mecque vers Médine. L’Hégire renferme beaucoup d’enseignements dont le plus important est le fait de s’exiler du mal, du péché. Cette dimension est décrite dans Le Coran : « Et de l’abomination [le péché, le mal, le détestable], exile-toi donc » et illustrée parfaitement dans le hadith du Messager (PSDL) : « L’exil c’est de quitter tout ce que Dieu a interdit ».

Ainsi Houdeyfa ibn Al Yamane (DAS) disait dans le hadith authentique : « Les compagnons du Prophète (PSDL) l’interrogeaient à propos du bien et moi je l’interrogeait à propos du mal afin de ne pas y sombrer… ».

Un bilan s’impose

Cette nouvelle année doit donc nous amener à faire une rétrospective de la partie révolue de notre vie. Si le fidèle, dans sa relation avec Dieu, était en progression ou en régression. Si les bonnes actions l’emportent sur les mauvaises, le fidèle doit remercier Dieu et L’implorer de lui permettre de goûter la douceur de la foi et persévérer dans son cheminement. Et si, par malheur, les mauvaises actions dominent les bonnes, alors le fidèle doit réaliser sa Tawbah sincère devant Dieu, rectifier le tir et prendre les fermes résolutions de ne plus recommencer ou sombrer dans l’insouciance et l’oubli qui mènent à des actes blâmables.

N’oublions pas que chaque minute qui passe nous rapproche inexorablement vers notre fin, vers notre rendez-vous inéluctable avec Dieu.

Chaque fidèle doit donc accueillir ce nouvel an avec une ferme résolution et une réelle détermination à quitter les turpitudes et tout ce qui est blâmable ; à déployer les efforts nécessaires pour rapprocher de Dieu et s’attirer ainsi Sa satisfaction et Son amour.

Il est impératif que chacun et chacune d’entre nous examine sa conduite, corrige ses comportements et purifie son âme. Chacun et chacune d’entre nous doit entamer un véritable travail sur soi pour faire son propre exil du mal, du péché de l’insouciance et en purifiant son cœur de tout ce qui éloigne de Dieu.

مؤشرات القبول ومقومات الفوز في شهر رمضان

بقلم عمر محاسن

شهر رمضان مضى وانقضى، ولَّى وارتحل إما شاهدا لقوم اغتنموا دقائقه الغالية فأحسنوا الصيام والقيام أو شاهدا على  قوم غفلوا وفرّطوا ففاتهم فيضه ونفحاته.  » فيا ليت شعري من ذا الفائز فنُهنِّيه، ومن ذا المحروم فنعزيه « ، كما رُوِي عن الإمام علي كرم الله وجهه

 ليت شعري من فيه يقبل منا         فيهنا يا خيبة المردود

من تـــــولى عنه بغير قبــــــــول    أرغم الله أنفه بخزي شديد

 طوى المطهر صفحاته، وبقيت في نفوس المؤمنين لوعة على فراق موسم خير عظيم، موسم إحياء الربانية وتجديد الإيمان. إنها محطة رائعة يتزود فيها الصادقون ويبذلون قصارى جهودهم للفوز بمحبة الله عز وجل ونيل الزلفى منه سبحانه وتعالى

رمضانُ ولَّي والدمعُ  في الآماق     يا ليته دام دون فراق

ما كان أقصرَه على أُلَّافه         وأَحَبَّه في طاعة الخلَّاق

شهرُ العبادة والتلاوة والهدى      شهرُ الزكاة وطيب الأخلاق

كتب الحافظ ابن رجب الحنبلي في مصنّفه – لطائف المعارف فيما لمواسم العام من الوظائف –  كلاما رقيقا رائعا في وداع رمضان، قال فيه : يا شهر رمضان ترفق دموع المحبين تدفق، قلوبهم من ألم الفراق تشقق، عسى وقفة للوداع تطفئ من نار الشوق ما أحرق، عسى ساعة توبة وإقلاع ترفو من الصيام كلما تخرق، عسى منقطع عن ركب المقبولين يلحق، عسى أسير الأوزار يطلق، عسى من استوجب النار يعتق

عسى وعسى من قبل وقت التفرق           إلى كل ما ترجو من الخير تلتقي

فيجبر مكسور ويقبل تائب                   ويعتق خطاء ويسعد من شقي

فالعاقل من نظر في العواقب نظر المراقب فدَان نفسه واستعد لِلقاء الدّيّان. من هنا  كان لزاما على كل مؤمن متطلِّع للفوز في مدرسة رمضان، أن يقف مع نفسه ويختبرها بصدق ويحاسبها ليعرف هل كان في زيادة أو في نقصان في علاقته مع الله عز وجل. وليدرك مؤشرات القبول ومقومات الفوز، فيعرف أهو من المقبولين؟ أم هو من المغبونين؟ أهو من أهل التهاني؟ أم من أهل التعازي ؟ لأن من فاته فضل ونور وبركة رمضان فقد حُرِم خيرا كثيرًا، وكان حظه من الشهر المبارك الخيبة والخسران. ومن وفقه الله فاجتهد وبادر بالأعمال الصالحة فقد فاز بحظ وافر وكان القبول حليفَه. قال الحسن البصري رحمه الله :  » جعل الله شهر رمضان مضمارا لخلقه يستبقون فيه  بطاعته إلى مرضاته، فسبق قوم ففازوا، وتخلف آخرون فخابوا، فالعجب من اللاعب الضاحك في اليوم الذي يفوز فيه المحسنون، ويخسر فيه المبطلون « 

 فهذه بعض دلائل القبول في رمضان، أذكر بها نفسي والقارئ الكريم لكي نعرض عليها أنفسنا بصدق، ونقوم بكشف الحساب معها، ليعرف كل منا موقعه وترتيبه، لعله يحظى بفضل الله وكرمه فيلحق بركب المقبولين

1. معرفة مقام الله عز وجل وحقه :

 من أهم دلائل القبول أن يعرف الإنسان مقام ربه عز وجل، وأن يستشعر مراقبته في كل الأوقات والأحوال، وأنه سبحانه يعلم سره وعلانيته، وأنه لا تخفى عليه خافية ؛  فيزداد حياء من الله وخشية له وإقبالا عليه، ويلزم الوقار الذي يليق بجلال الله تعالى وجماله وكماله، فيعبده حق عبادته فلا يشرك به شيئا، ويذكره فلا ينساه، ويشكره فلا يكفره.

والعبد المؤمن مهما اجتهد وقدَّم من أعمال صالحة، فإنه يدرك أن ذلك بتوفيق الحق سبحانه وتعالى، وأنه قلما يخلو مكلف من تقصير في مـأمور، أو ارتكاب محظور، أو عدم الرضا على المقدور. لذلك لا يغتر بعمله ولا بجهده، ولا يصيبه العجب. قال ابن القيم الجوزية :  » كلما شهدت حقيقة الربوبية وحقيقة العبودية، وعرفت الله، وعرفت النفس، وتبيَّن لك أنَّ ما معك من البضاعة لا يصلح للملك الحق، ولو جئت بعمل الثقلين؛ خشيت عاقبته، وإنما يقبله بكرمه وجوده وتفضله، ويثيبك عليه أيضاً بكرمه وجوده وتفضله « [1

ويقول ابن عطاء الله السكندري في حكمه : لا تفرحك الطاعة لأنها برزت منك، وافرح بها لأنها برزت من الله إليك، ﴿ قُلْ بِفَضْلِ اللهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَلِكَ فَلْيَفْرَحُوا، هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُون ﴾[2

فإذا قام في قلب المؤمن أن الله عز وجل يعلم خائنة الأعين وما تخفي الصدور، فاستحيى من الله حق الحياء، وخشيه في الغيب والشهادة، فذلك مؤشر من مؤشرات القبول. كان الإمام أحمد رحمه الله كثيراً ما يردد قول الشاعر

إذا ما خلوت الدهر يوماً فلا تقل          خلوت ولكن قل علي رقيب

ولا أن الله يغفل ساعة                       ولا أن ما تخفي عليه يغيب

لهونا عن الأيام حتى تتابعت               ذنوب على آثارهن ذنوب

فياليت أن الله يغفر ما مضى             ويأذن في توباتنا فنتوب

قال رجل لوهيب بن الورد رحمه الله : عظني ؟ قال : اتق أن يكون الله أهون الناظرين إليك

2. الوجل من عدم قبول العمل :

 المؤمن مع شدة إقباله على الله عز وجل، واجتهاده في استباق الخيرات وترك المنكرات؛ إلا أنه مشفق على نفسه وخائف وَجِل ألا يتقبل منه. عن عائشة رضي الله عنها، قالت : سألت رسول الله – صلى الله عليه وسلم – عن هذه الآية : ﴿ وَالَّذِينَ يُؤْتُونَ مَا آتَوْا وَّقُلُوبُهُمْ وَجِلَةٌ أَنَّهُمْ إِلَى رَبِّهِمْ رَاجِعُونَ ﴾[3].   أهو الذي يسرق ويزني ويشرب الخمر وهو يخاف الله عز وجل؟ قال: لا يا ابنة الصديق! ولكنه الذي يصلي ويصوم ويصلّون ويتصدق، وهم يخاف أن لا يقبل منه. ﴿ أَوْلَئِكَ يُسَارِعُونَ فِي اَلْخَيْرَاتِ وَهُمْ لَهَا سَابِقُونَ ﴾.[4

 فعلى الرغم من شدة إقباله وحرصه على  الطاعات فإنه لا يعتمد على عمله، بل يمتلئ قلبه خوفا ورجاء فيظهر افتقاره إلى فضل الله ورحمته. يخشى أن ترد  عليه أعماله، فيسأل الله تعالى القبول والتوفيق والسداد

لقد كان سلفنا الصالح  وأئمتنا الماضين يجتهدون في إتقان العمل وإتمامه، ثم يهتمون بعد ذلك بقبوله ويخافون من رده عليهم. روي عن علي رضي الله عنه قال : كونوا لقبول العمل أشد اهتماماً منكم بالعمل، ألم تسمعوا الله عز وجل يقول : ﴿ إنما يتقبل الله من المتقين﴾. وقال ابن دينار: الخوف على العمل أن لا يتقبل أشد من العمل. وقال عبد العزيز بن أبي رواد: أدركتهم يجتهدون في العمل الصالح فإذا فعلوه وقع عليهم الهم أيقبل منهم أم لا

 3. عدم الرجوع إلى الذنب بعد الطاعة :

 إن شهر رمضان موسم المتقين، موسم تُشحن فيه القلوب بمعاني الإيمان والإقبال على الله عز وجل. ومن علامات القبول، أن يظل المؤمن موصولا بحبل الله تعالى بعد رمضان، أن يرعى الوداد بينه وبين ربه. قيل لبشر الحافي: إن قومًا يتعبدون ويجتهدون في رمضان، فقال: بئس القوم لا يعرفون لله حقًّا إلا في شهر رمضان

لا ينبغي لمؤمن صام شهرا كاملا، وكان ليله قائما ونهاره صائما، وإلى مرضاة الله ساعيا، أن يرجع بعد ذلك عاصيا. أن يرجع بعد  أن ذاق حلاوة الإيمان إلى مرارة المعصية. أن يرجع بعد الذكر إلى الغفلة، وبعد الطاعة إلى المعصية. فإن الرجوع إلى الذنب علامة مقت وخسران، قال يحي بن معاذ : » من استغفر بلسانه وقلبه على المعصية معقود، وعزمه أن يرجع إلى المعصية بعد الشهر ويعود، فصومه عليه مردود، وباب القبول في وجهه مسدود « 

فإن علامة قبول الطاعة أن يوفق العبد لطاعة بعدها، وإن من ثواب الحسنة، الحسنة بعدها. ﴿ وَاَلَّذِينَ اهْتَدَوْا زَادَهُمْ هُدًى وَآتَاهُمْ تَقْوَاهُمْ ﴾[5]. والحذر كل الحذر من ذنوب الخلوات، فإنها انتكاسات وعواقبها وخيمة.  » لا تنظر إلى صغر المعصية ولكن أنظر إلى عظمة من عصيت  » كما قال الحسن البصري رحمه الله

وإذا خلـوت بريبة في ظلمة       والنفس داعيـة إلى طغيان

فاستح من نظر الإله وقل لها      إن الذي خلق الظلام يراني

 قال عبد الله بن عباس رضي الله عنه :  » إن للحسنة ضياءً في الوجه، نوراً في القلب، سعةً في الرزق، قوةً في البدن، ومحبةً في قلوب الخلق. وإن للسيئة سواداً في الوجه، ظلمةً في القلب، وَهَناً في البدن، ضَيْقاً في الرزق، وبغضاً في قلوب الخلق « 

وقال أبو الدرداء لسالم بن أبي الجعد : ليحذر امرؤ أن تبغضه قلوب المؤمنين من حيث لا يشعر! قال : أتدري ما هذا؟ قلت : لا، قال : العبد يخلو بمعاصي الله عز وجل، فيلقي الله بغضه في قلوب المؤمنين من حيث لا يشعر

4. رفعة المقام عند الله :

صوم رمضان من أهم الوسائل للتقرب إلى الله عز وجل ولاكتساب المقام الرفيع عنده سبحانه. وعلامة ذلك بالنسبة للعبد الصائم هو توفيقه للمداومة على الطاعة وفعل الخيرات وترك المنكرات. قال ابن عطاء الله السكندري في حكمه :  » إذا أردت أن تعرف قدرك عنده فانظر فيما يقيمك. متى رزقك الطاعة والغنى به عنها، فاعلم أنه قد أسبغ عليك نعمه ظاهرة وباطنة « . فإن أقامك على البر والهدى والتقى والمعروف والصلاح والإصلاح، مع الإخلاص لله والتأسي برسوله صلى الله عليه وسلم، فيا لها من بشرى، فإن مقامك عنده عزيز. فاشكر الله لتزداد هدى واسأله الثبات وحسن الخاتمة. واعلم أنك كلما شعرت بتوفيق الله لك، وتحبيب طاعته إليك، وتثبيتك على ذلك فتلك من علامات القبول لا محالة

 وأما إن كنت مقيما على المنكرات والمحرمات والذنوب والمهلكات، فهذا بظلم منك لنفسك. فعجل بتوبة نصوح وارجع إلى ربك بصدق قبل فوات الأوان. فمنزلتك ومكانتك عند الله مرهونة بأفعالك وأعمالك. وفي الحديث القدسي :  » يا عبادي، إنَّما هي أعمالكم أُحصيها لكم، ثُمَّ أُوفِّيكم إياها، فمن وجد خيرا فليحمد الله , ومن وجد غير ذلك فلا يلومنَّ إلا نفسه « [6

 5. التجاوب مع القرآن :

لا يخفى على أحد أن رمضان شهر القرآن كما قال الله تعالى : ﴿ شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنزِلَ فِيهِ الْقُرْآنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنْ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ ﴾[7]. ومن ثم فإن إقبال المؤمن على كتاب الله صحبةً وتلاوةً وفهمًا وتدبرًا وتجاوبًا وعلمًا وعملاً، مؤشر من مؤشرات القبول. بل وإن التصالح مع القرآن بعد هجرانه، والخروج بذلك من دائرة المُشْتكى منهم في الآية الكريمة : ﴿ وَقَالَ الرَّسُولُ يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورا ﴾[8]، هو عين القبول

 ومن لوازم التجاوب مع القرآن أن يكون المؤمن في حالة ويقظة قلبية واستجابة أثناء التلاوة لا في حالة غفلة وإعراض. وذلك بتدبر معنى كل ما يلفظ به، وتأمل كل آية يتلوها، والتفكر في آلاء الله ونعمائه. فإذا مر بآية رحمة استبشر وسأل، أو آية عذاب أشفق وتعوذ، أو آية تنزيه نزّه وعظّم، أو آية دعاء افتقر وتضرع

 قال عثمان بن عفان وحذيفة بن اليمان رضي الله عنهما :  » لو طهرت القلوب لم تشبع من قراءة القرآن « . وقال جعفر بن محمد الصادق رضي الله عنه :  » والله لقد تجلى الله عز وجل لخلقه في كلامه، ولكنهم لا يبصرون

عن حذيفة بن اليمان، رضي الله عنه قال :  » صليت مع النبي صلى الله عليه وسلم ذات ليلة، فافتتح البقرة فقلت يركع عند المائة، ثم مضى فقلت يصلي بها في ركعة، فمضى، فقلت يركع بها؛ ثم افتتح النساء، فقرأها. ثم افتتح آل عمران فقرأها، يقرأ مترسلاً، إذا مر بآية فيها تسبيح سبح، وإذا مر بسؤال سأل، وإذا مر بتعوذ تعوذ « [9

وعن عوف بن مالك رضي الله عنه، قال :  » قمت مع النبي صلى الله عليه وسلم ليلة، فقام فقرأ سورة البقرة، لا يمر بآية رحمة إلا وقف وسأل، ولا يمر بآية عذاب إلا وقف وتعوذ « [10

 6. إعزاز الدين ونصرة المسلمين :

 كلما ارتفعت درجة الاهتمام بقضايا المسلمين عند المؤمن، وازداد وعياً بما تمر به أمة الإسلام من تكالب الأمم عليها وما يهددها من تحديات مصيرية، وازداد شعوره بالمسؤولية تجاه قضايا أمته ومعاناتها ومآسيها؛ فساهم بما في وسعه من أجل رفع الحيف والظلم والفساد والتسلط  عن الأمة، فتلك أمارة من أمارات القبول. وأما من لم تحركه مآسي المسلمين، وكأن الأمر لا يعنيه، فليراجع نفسه وليستدرك ذلك وإلا فليعلم أن الباب سيغلق أمامه إن ظل كذلك

 يقول ابن حزم رحمه الله : لا تبذل نفسك إلا فيما هو أعلى منها، وليس ذلك إلا في ذات الله عز وجل، في الدعاء إلى الحق،  وفي رفع الذل والهوان عن الأمة، وفي إعزاز الدين ونصرة المسلمين، وفي نصر المظلوم. أما باذل نفسه في عرض دنيا كبائع الياقوت بالحصى.[11

7. الثبات على الطاعة بعد رمضان:

 إذا ثبت المؤمن على الطاعة والأعمال الصالحة بعد رمضان وداوم على ذلك في كل أوان، وظهرت ثمرات الصيام والقيام ندية على  وسلوكه وأخلاقه ومعاملاته، فذلك أثر القبول. وأما إذا انتكس ورجع إلى حالته القديمة التي كان عليها قبل رمضان أو أسوأ، فتلك علامة حرمان لا تخطئ

كان هدي النبي صلى الله عليه وسلم المداومة على الأعمال الصالحة، فعن عائشة رضي الله عنها، قالت:  » كان رسول الله صلى الله عليه وسلم إذا عمل عملاً أثبته « [12]. و » أحب الأعمال إلى الله أدومها وإن قل « [13

وللثباتِ على الطاعة ثمرة عظيمة، كما قال ابن كثير رحمهُ الله :  » لقد أجرى الله الكريم عادته بكرمه، أن من عاش على شيء مات عليه، ومن مات على شيء بعث عليه يوم القيامة « . فمن عاش على الطاعة يأبى كرم الله أن يموت على المعصية، وفى الحديث الصحيح عن ابن عباس رضي الله عنهما، قال :  » أن رجلا كان مع النبي صلى الله عليه وسلم فوقصته ناقته وهو محرم فمات, فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم، اغسلوه بماء وسدر, وكفنوه في ثوبيه ولا تمسوه بطيب,  ولا تخمروا رأسه فإنه يبعث يوم القيامة ملبياً « [14

 وختاما فهذا غيض من فيض، ذكرت فيه بعض مؤشرات ومعايير القبول في مدرسة رمضان، راجيا المولى جل وعلا أن يجعلنا وجميع المسلمين من الفائزين، ممن تقبل صيامهم وقيامهم وجميع أعمالهم. آمين


[1] مدارج السالكين، 439/2

[2] يونس، آية 85.

[3] المؤمنون، آية 60.

[4] رواه الإمام أحمد والترمذي وابن أبي حاتم بنحوه.

[5] محمد، آية 17.

[6] رواه مسلم عن أبي ذر رضي الله عنه.

[7] البقرة، آية 185.

[8] الفرقان، آية 30.

[9] أخرجه مسلم.

[10] رواه أبو داود والنسائي وغيرهما.

[11] الأخلاق والسير ، نقلاً عن الهمة العالية  بتصرف

[12] رواه مسلم.

[13] متفق عليه.

[14] رواه البخاري ومسلم وابن خزيمة والطبراني.

Aspirer à l’excellence pendant la dernière décade du mois du Ramadan

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Le mois du Ramadan se présente à la fois comme un baromètre de la foi, car il permet de mettre en évidence piété du fidèle ; et  un chronomètre de la vie qui indique celle-ci s’écoule très vite. En effet, le mois du Ramadan est un mois, dont les bienfaits sont abondants et les grâces sont considérables ;  mais il rappelle, en même temps,  aux fidèles le caractère combien court, combien éphémère de la vie terrestre et qu’au final, le fidèle s’achemine inexorablement vers Son Seigneur et va à Sa rencontre pour sûr.

La dernière décade du mois du Ramadan est une occasion privilégiée pour se consacrer entièrement à Dieu, d’exceller dans Son adoration et de redoubler d’efforts afin de goûter la douceur de la foi et accéder à la proximité du Tout Miséricordieux.

Le Prophète (r) avait l’habitude d’exceller et d’intensifier les efforts au cours de la dernière décade de Ramadan, plus qu’il ne le faisait durant les autres jours du jeûne. Selon Aîcha (t) : « Quand arrivait la dernière décade du mois du Ramadan, le Prophète (r) veillait toutes les nuits en prière et en présence à Dieu. Il réveillait les membres de sa famille pour profiter de ces moments précieux et redoublaient d’efforts »[1].

Le prophète (r) entreprenait une retraite spirituelle (I3tikâf) à la mosquée et nous conseillait fortement de rechercher avec insistance la nuit la plus bénie et la plus aimé par Dieu (Laylat-oul-Qadr), et qui est meilleure en terme d’adoration, de bonté et de générosité que mille mois soit 83 années et 4 mois. Dieu dit : « Nous l’avons certes fait descendre la nuit de la destinée. Et quelle merveilleuse nuit que la nuit la destinée ! Car la nuit de la destinée est meilleure que mille mois réunis. C’est au cours de cette nuit que descendent, avec la permission de leur Seigneur, les anges et l’Esprit saint pour exécuter tout ordre divin. Et c’est au cours de cette nuit que règne une paix ineffable jusqu’au lever de l’aurore ! »[2].

La retraite spirituelle consiste à s’extirper à son environnement, submergé de vacarmes et de perturbations, pour pouvoir s’adonner entièrement à l’adoration de Dieu. Il s’agit de détacher son cœur et son esprit, l’espace d’une décade, de toutes les préoccupations pour se recentrer sur Dieu et demeurer en permanence dans Sa présence.

Pour le fidèle, qui aspire à l’excellence, la gestion du temps est déterminante dans son cheminement vers Dieu. C’est pour cette raison, qu’il accorde une attention particulière aux moments d’exceptions que représente la dernière décade du mois du Ramadan. Le fidèle déploie les efforts nécessaires afin d’exploiter, comme il se doit, ces instants précieux et privilégiés. Ces moments sont propices pour s’ancrer dans le temps de la présence à Dieu et de la spiritualité et non celui du laisser-aller et de l’insouciance.

La dernière décade du mois du Ramadan est une occasion à ne pas rater. Ce sont des moments  où il faut intensifier les efforts pour retrouver le sens de l’effort. Ce sont des instants de méditation, de présence à Dieu pour élever la perspective de son aspiration au-delà de son horizon limité.

Nous implorons Dieu, Tout Puissant, de nous accorder Son amour, nous recouvrir de Sa Miséricorde durant cette décade bénie du mois du ramadan et de nous aider à en tirer le maximum de profit.

[1] Rapporté par Boukhari et Moslim.

[2] Coran : Sourate 97, la Destinée (Al-Qadr).

Ramadan, le mois du Coran

coran, ramadan

« Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement »[1].

Le mois du ramadan est le mois du Coran par excellence. Le mois où le message coranique à été révélé au Prophète Mohammed (r). Un mois où Dieu nous donne l’occasion de se consacrer au Coran, le lire inlassablement, le méditer et le goûter. Les mosquées se remplissent de fidèles et les versets coraniques résonnent pour célébrer la descente du Coran en ce mois béni.

Le mois du Ramadan est  où la proximité avec Allah est consolidée par la lecture du Coran et la multiplication des adorations. Le Coran nous invite à méditer le sens, à prendre conscience de nos responsabilités et réaliser notre mutation éthique. C’est une invitation pour revenir à l’essentiel, pour un renouveau de notre foi et de notre engagement vis-à-vis de Dieu.

Il y a une relation particulière entre le mois du Ramadan et le Coran. Selon Abdallah ibn Omar (t), le Messager de Dieu (r) a dit : « Le jeûne et le Coran intercèdent en faveur du fidèle le jour de la résurrection, le jeûne dira : “ Seigneur ! Je l’ai privé de sa nourriture et de ses plaisirs le jour, accepte mon intercession en sa faveur ”, le Coran dira également : “ Je l’ai privé du sommeil durant la nuit, accepte mon intercession en sa faveur ”. C’est ainsi, qu’ils intercèderont auprès de Dieu »[2].

Le Prophète (r) de Dieu avait pour habitude de réviser tout le Coran avec l’ange Gabriel, une fois par an pendant le mois du Ramadan, et l’année de sa mort, ils l’ont révisé deux fois. Le Prophète (r) était, à la fois, le Messager et l’illustration parfaite du message. Sa vie, son œuvre et sa conduite incarnaient l’enseignement coranique.

Nos prédécesseurs accordaient une attention particulière au Coran pendant ce mois béni. Ils s’y consacraient entièrement. Le 3ème calife Othmâne Ibn Affan (t) terminait la lecture du Coran tout entier chaque nuit. Certains de nos prédécesseurs le finissaient toutes les trois nuits, d’autres en sept jours, d’autres toutes les dix nuits. L’Imam Ach-Chafi’î achevait la lecture du Coran, tout entier, soixante fois pendant le mois de Ramadan, en dehors des moments de la prière. Al-Aswad lisait le Coran, en totalité, toutes les deux nuits pendant le mois de Ramadan. L’Imam Malek réduisait les séances d’enseignement du hadith pour se consacrer à la lecture du Coran.

Lire le Coran en entier, en respectant les règles de récitation (At-Tajid), avec présence, humilité et méditation permet au fidèle d’adoucir son cœur, de comprendre le message,  de le goûter et d’appliquer ses commandements avec ferveur.

Dans un hadith Mawqouf[3] , Abdullah ibn Mass’oud (t) dit : « Ce Coran est le festin de Dieu , acceptez  l’invitation qui vous est faite de toutes vos forces. Le Coran est le moyen le plus efficace qui pourrait vous lier à Dieu, il est Sa lumière éclairante, il est la médecine bénéfique. Il est une sauvegarde pour qui s’y tient, il est le sauf-conduit pour qui s’y conforme. Il ne dévie pas, il est donc irréprochable. Il ne gauchit pas, il n’a donc  besoin d’être redressé. Ses secrets sont inépuisables. Il ne perd pas de sa nouveauté à force d’être lu et relu. Lisez-le, Dieu récompensera votre lecture. Chaque lettre lue compte pour une bonne action. Je ne dis pas que le vocable ALM est une lettre mais A est une lettre, L est une lettre, M est une lettre »[4].

Nous devons organiser notre temps pour développer notre intimité avec le Coran, le lire avec un cœur présent, le vivre et le goûter. Seigneur Dieu, Fais que le Noble Coran soit la lumière de nos cœurs, le guide de notre cheminement, l’apaisement de nos tristesses et le soulagement de nos soucis et de nos malheurs.

[1] Coran : S. 2, V. 185.

[2] Rapporté par Ahmed, Tabarani, Al Hakem et authentifié par Al-Albani.

[3] Le Hadith Mawqouf : C’est un hadith relaté d’après un compagnon mais qui ne remonte pas jusqu’au Prophète (r).

[4] Rapporté par Al Hakem et Tabarani.

Le mois de Chaâbane préambule au mois du Ramadan

« Seigneur Dieu! Fais que les mois de Rajab et de Chaâbane soient bénis pour nous et fais en sorte que nous atteignons le mois du Ramadan et que nous puissions profiter au maximum de ses bienfaits »[1].
Dans la vie du fidèle, il y a des moments, des périodes et des endroits où l’accomplissement de bonnes oeuvres est plus opportun, a plus de mérite et plus agréable à Dieu. Le mois de Chaâbane fait partie de ces moments propices pour fortifier sa foi et se rapprocher de Dieu.
Le compagnon Oussama ibn Zaïd raconte : « Le Messager de Dieu (PSDL [2]) jeûnait certains jours d’affilés à tel point que nous pensions qu’il ne s’arrêtait jamais. Et il mangeait certains jours d’affilés à tel point qu’il ne jeûnait plus si ce n’est deux jours par semaine. Il les consacrait séparément au jeûne en dehors des périodes où il jeûnait. Il n’y a pas un mois où il se consacrait le plus au jeûne que pendant le mois de Chaâbane. Je lui posais la question à ce sujet : Cher Messager de Dieu! Tu te consacres au jeûne à tel point que tu ne le romps pratiquement plus. Et tu interromps le jeûne à tel point que tu ne t’y consacres presque plus, si ce n’est deux jours par semaine. (…) En effet, le lundi et le jeudi, les œuvres sont exposées au Seigneur de l’univers, et j’aime être en état de jeûne lorsque mes œuvres Lui sont exposées… Je ne te vois pas autant jeûner les autres mois que pendant celui de Chaâbane. Il m’ a répondu : C’est un mois qui se trouve entre Rajab et Ramadan que beaucoup de gens négligent. Un mois durant lequel les actes sont présentés à Dieu, et je veille à ce que mes actes soient présentés à Dieu alors que je suis en état en jeûne »[3].
Ce hadith nous informe au sujet de l’importance du jeûne chez le Prophète (PSDL) durant l’année et plus particulièrement pendant le mois de Chaâbane. Mais, le seul mois que le Prophète (PSDL) jeûnait en totalité est le mois du Ramadan. Le jeûne du mois de Chaâbane est un stage de préparation pour mieux accueillir le mois du repentir, de l’introspection et de la méditation. C’est un bon entraînement pour préparer son organisme et son esprit afin de vivre pleinement le mois du Coran, de la Miséricorde, de la fraternité et de l’amour en Dieu.
D’après Anas Ibn Malek : « Quand les compagnons du Prophète (PSDL) apercevaient le croissant du mois de Chaâbane, ils se penchaient sur la lecture du Coran. Les musulmans s’acquittaient de leur Zakat (l’aumône légale) pour que les pauvres et les nécessiteux puissent jeûner le mois du Ramadan dans de bonnes conditions. Les commerçants mettaient à jour la gestion de leur commerce. Et aussitôt qu’ils voyaient le croissant de lune du mois de Ramadan, ils se purifiaient et redoublaient d’efforts en terme d’adoration, de bonté et de générosité ».
C’est ainsi que les compagnons du Prophète (PSDL) déployaient les efforts nécessaires pendant le mois de Chaâbane et s’appliquaient sincèrement afin de mieux accueillir le mois du Ramadan.
Pour nous, dans notre contexte et au milieu de nos diverses préoccupations, comment profiter du mois de Chaâbane et préparer au mieux la venue du mois béni du Ramadan.
Quelques éléments de réponse :
  • Demander à Dieu sincèrement de nous permettre de profiter de ces instants bénis afin que nous puissions goûter à la douceur de Sa présence et de Sa proximité.
  • Se réconcilier avec Dieu et se repentir sincèrement de l’ensemble de nos maladresses.
  •  Jeûner, dans la mesure du possible, surtout la première moitié du mois de Chaâbane, en veillant particulièrement à ne pas rater les lundis et jeudis.
  • Se pencher sur la lecture du Coran, le méditer et le goûter.
  • Donner, aider et soutenir. Parmi les gages de véracité, le don est le plus concret et le plus quotidien.
  •  Persévérer et s’appliquer dans l’accomplissement de nos prières.
  • Être présent Dieu, se souvenir de Lui et Le mentionner inlassablement (dhikr).
  •  Implorer le pardon de Dieu pour nos fautes, nos manquements et nos négligences.
  • S’habituer à accomplir la prière nocturne, notamment le dernier tiers de la nuit. En effet, la prière la plus agréable à Dieu après la prière obligatoire et celle effectuée au cours de la nuit.
  • Avoir la résolution sincère de corriger sa manière d’être et d’agir, de mieux se comporter et de réaliser une mutation éthique.
  • Avoir bon cœur. Un cœur habité par l’amour de Dieu et de Son Messager n’en veut à personne. Supporter les coups durs, préserver les liens d’amour et de compassion et pardonner à ceux qui nous ont fait du tort.
  • Enfin, avoir bonne intention et être sincère. Le fidèle connaît l’importance de l’intention, et sait qu’elle est le secret, le fondement et la quintessence de toute acte d’adoration.
Durant cette période bénie, chaque fidèle soucieux de sa complétude morale et de son accomplissement spirituel, doit faire tout son possible pour s’attirer la Miséricorde de Dieu, et ce, en répondant l’amour, la paix, le bien et en multipliant les œuvres pieuses. Sans oublier, bien entendu, d’être généreux et de partager avec ceux qui sont dans le besoin. Que nos bonnes actions ne soient rien d’autre que la conséquence immédiate de notre amour pour Dieu, pour Son Messager (PSDL) et pour les êtres.
[1] Rapporté par Ahmed et An-Nassaî.
[2] PSL : paix et salut de Dieu sur lui.
[3] Rapporté par l’Imam Ahmed, An-Nassaî et Abou Daoud.

Ces femmes érudites qui ont marqué l’islam de leur empreinte

Omar Mahassine est imam et animateur du site Une foi, une éthique, un engagement. Dans un texte s’appuyant sur les sources historiques reconnues par les autorités religieuses de l’islam, il retrace le parcours des femmes qui ont durablement et définitivement contribué à l’édification du savoir dans la civilisation islamique. Une réalité historique encore largement ignorée du public. Mizane.info republie ce texte, initialement publié sur l’ancien site ZamanFrance.fr. 

Conférence : Signification de l’attestation de foi

Le Dimanche 04 mars 2018 à 10H, j’étais invité par l’association Mosaïque à Saint Germain en Laye, afin d’intervenir sur le thème : L’attestation de foi. C’est toujours un grand plaisir de partager un moment de foi et de spiritualité avec les frères et sœurs de l’association Mosaïque.

[Vidéo : résumé du prêche du vendredi] Être en compagnie du Prophète (PSDL) au Paradis

Nous vous proposons de bien commencer votre vendredi avec cette courte vidéo qui présente la thématique du jour. Prêche de ce vendredi 2 mars 2018 : Être en compagnie du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui) au Paradis.